Une « justice » aux ordres dans tous les sens

Par Salah Elayoubi, 1/6/2013

Scène d’émeute dans un stade de football marocain.

Encore une fois la justice marocaine offre une bien piètre idée de son fonctionnement. Le ministère de la justice s’est fendu d’un communiqué dans lequel il annonce que des instructions royales ont été données afin que les mineurs impliqués dans les graves événements qui ont secoué la ville de Casablanca, le 11 avril dernier, après le match qui a opposé l’équipe du Raja à celle des FAR.

Plus de 200 personnes impliquées dans des scènes de hooliganisme d’une rare violence, rappelant ceux d’une guérilla urbaine, avaient alors été interpellées et présentées à la justice.

Pour mieux marquer les esprits, la justice avait cru bon inculper la plupart d’entre eux, par une chambre criminelle.

Coup sur coup, la justice marocaine vient donc de donner des raisons de douter de son professionnalisme et de son indépendance. Une première fois en emprisonnant des mineurs, au risque d’en faire plus tard, des criminels endurcis ; une seconde fois, en déclenchant une procédure d’exception contre les casseurs, conférant l’image d’une justice de vengeance. Et enfin, une troisième fois en admettant le principe de  l’intervention du palais, dans le déroulement de son action.

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