Par 2 Minutes, 29/5/2013
Le
18 mai, le Maroc a célébré en grande pompe le 8ième anniversaire du
lancement du l’INDH (Initiative nationale de développement humain). Un
projet d'une envergure nationale et même royale puisqu'il a été lancé le
18 mai 2005, par SM le roi Mohammed VI. Durant plusieurs jours, les
télévisions officielles ont diffusé des reportages annonçant la réussite
du programme.
Cependant, au parlement, le PJD a tenu à apporter un
autre son de cloche qui tranche avec le satisfecit général. Lors de la
séance hebdomadaire des questions orales, un député islamiste a
interpellé le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser, sur les
irrégularités que connait l’INDH et la gestion de son budget peu
conforme au principe de transparence. Surpris par le ton du PJDiste, le
titulaire du département de l’Intérieur s’est vite ressaisi et a défendu
comme il se doit le projet royal que son ministère chapeaute. « S’il y a
un programme transparent au Maroc ça ne pourrait être que l’INDH »,
affirme-t-il. Laenser a rappelé que 7 millions de Marocains bénéficient
de ce chantier auquel est alloué 18 milliards de dh dont 11 MM dh sont
des contributions de l’INDH.
Commentant la réponse du ministre, un autre
député du PJD a poursuivi les attaques des islamistes à ce projet,
indiquant qu’il y a eu « déviation des nobles objectifs de l’INDH » au
point de « servir des intérêts électoralistes ». Pour appuyer ses
propos, l’élu a cité « les observations du Conseil économique social et
environnemental ». Et d’enchainer en parlant d’ « échecs de programmes
réalisés dans plusieurs régions. Ce qui explique que nous avons
aujourd’hui des maternités dans des zones montagneuses fermées faute de
personnel. Et c’est pareil pour des maisons de jeunes dans des villes ».
Reprenant la parole, le ministre de l’Intérieur a déclaré que les
projets de l’INDH font l’objet d’un double contrôle de la part de
l’inspection général de l’administration territoriale, relevant de son
département, et de l’inspection général des finances dépendant du
ministère des Finances. Voilà une passe d'armes qui ne devrait pas
raffermir la cohésion gouvernementale.
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