Un rapport a été publié mardi 7 mai par
une organisation basée à Londres, « Save the Children », sur « la
situation des mères dans le monde ». L’analyse mesure les conditions des
mères dans 176 pays du monde et les disparités saisissantes entre le
Nord et le Sud. Le Maroc occupe une place très inquiétante en arrivant
124ème.
Il est préférable d’être mère en Algérie plutôt qu’au Maroc, c’est ce
qu’indique le rapport de l’organisation Save the Children sur « la
situation des mères dans le monde », à travers des critères basés sur la
mortalité infantile, le nombre d’années qu’un enfant passera en moyenne
à l’école, les revenus, le statut politique des mamans. En effet,
l’Algérie arrive loin devant le Royaume chérifien en occupant la 74ème
place alors que le Maroc n’est que 124ème. Des chiffres alarmants que
justifie le sous développement du pays en matière d’accès aux soins.
Le Maroc parmi les plus importante mortalité infantile à la naissance
A l’instar des Philippines ou encore du Mozambique, le rapport
souligne que le Maroc fait partie des cas les plus dramatiques alors que
beaucoup de nouveaux-nés pourraient être sauvés grâce à des services de
santé dédiés aux familles les plus pauvres dans les pays en
développement.
Le Maroc, avec un risque de mortalité infantile au premier jour de 7
pour mille, se situe donc au bas du classement en raison du manque de
moyens pour les familles les plus pauvres. A contrario, les familles
aisées connaissent un très faible taux de mortalité néonatale. Une
meilleure alimentation, une meilleure hygiène ainsi qu’un meilleur accès
aux soins de santé permettent de réduire fortement les décès à la
naissance. Conditions de base dont ne disposent pas tous les Marocains
encore aujourd’hui.
L’enclavement à l’origine du fort taux de mortalité au Maroc
Dans les pays, souvent les segments les plus prospères de la société
ont vu les plus fortes réductions de la mortalité néonatale. Les bébés
qui meurent encore aujourd’hui au Maroc, ont tendance à être issus de
familles ayant les revenus les plus faibles et dans les zones les plus
reculées. Il s’agit de familles vivant dans des lieux où il y a peu de
cliniques ou qui manquent cruellement de personnel de santé. Ces
services, quand ils existent, sont hors de portée en raison de
l’enclavement et de la pauvreté généralisée. C’est d’ailleurs ce qui
s’est produit à Anfgou l’hiver
dernier, village reculé dans la région de l’Atlas, où des enfants sont
morts de froids quelques jours après leur naissance.
Ce constat prévaut partout dans le monde qui plus est lorsque ces
populations appartiennent à des groupes minoritaires ethniques ou
religieux ou qui font face à de la négligence et à de la discrimination.
La majorité des bébés dont les vies ont été sauvées étaient souvent
ceux qui étaient les plus faciles à atteindre. Les deux décennies de
progrès, bien que marquées par de grandes réalisations, ont laissé de
grands écarts entre les riches et les pauvres. Le défi consiste
maintenant, selon Save the Children, à obtenir des solutions de façon
urgente et en tenant compte du contexte et des conditions de vie de ces
populations.
Save the Children identifie certaines mesures nécessaires à la
réduction des risques de mortalité, les dispositifs de réanimation, les
antiseptiques pour prévenir notamment les infections du cordon ombilical
et enfin des antibiotiques injectables pour traiter l’empoisonnement et
la pneumonie des nourrissons. Elle lance aussi un appel aux dons afin
de combler cette disparité entre le Nord et les pays en voie de
développement.
http://www.wibme.com/?p=20129__&?utm_source=wibme.ma&utm_medium=NLWibme.ma&utm_campaign=Wibme.ma
Source : yabiladi.com
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