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jeudi 9 mai 2013

Affaire Islam Khoualed : la justice s'est pronocée lundi . Un ado victime du conflit saharien ?.

Affaire Islam Khoualed : la justice se prononcera lundi

El Watan, 5/5/2013 

Le procès d’Islam Khoualed, initialement prévu le 29 avril dernier, a été reporté au lundi 6 mai à la demande de son avocat. Détenu depuis le 11 février dernier à Agadir, ce jeune algérien avait été condamné à un an de prison ferme et 400.000 dirhams de dommages et intérêts pour l’agression sexuelle d’un Marocain de 12 ans.

En Algérie, le procès d’Islam a provoqué des réactions parfois très virulentes. Certains médias algériens accusent le Royaume de vouloir faire pression en se vengeant du soutien apporté par l’Algérie au Front Polisario, dans l’affaire du Sahara.
Officiellement pourtant, les responsables algériens nient toute intention de politiser l’affaire, tout en espérant un verdict clément de la part de la justice marocaine. Selon le père d’Islam, il ne s’agissait que d’un jeu d’enfants ayant mal tourné. "Les avocats ont prouvé que les faits reprochés à mon fils sont infondés", a t-il déclaré à El Watan.
Ces accusations ont été rapidement démenties par le Maroc. D’après des responsables marocains, il s’agit d’une affaire purement judiciaire et c’est donc à la justice de se prononcer et ce, sans aucune intervention extérieure.
Les relations déjà tendues entre Rabat et Alger, pourraient s’envenimer davantage si la justice marocaine maintient le verdict prononcé en mars dernier contre le jeune Islam.
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Abou Walid
La condamnation à une année de prison ferme du jeune Islam, âgé de 14 ans, par le tribunal d'Agadir, au Maroc, en a surpris plus d'un. Provoqué ou non, un incident au centre de détention d'Agadir a été utilisé pour réduire à néant toutes les chances de voir Islam retrouver les siens et les bancs de son école. Ses avocats ont interjeté appel.

Alors que tous s'attendaient à une fin heureuse pour le jeune Khoualed Islam, le tribunal d'Agadir, devant lequel il a été déféré pour «attentat à la pudeur», a créé la surprise, en rendant, mardi en fin de journée, son verdict. Une peine d'un an de prison ferme a été retenue contre Islam, qui vient de fêter son quatorzième anniversaire au centre de détention d'Agadir où il séjourne depuis le 11 février dernier. Le jeune adolescent fait les frais d'un malheureux jeu d'enfants qui s'est transformé en tragédie. En effet, un des athlètes marocains avait déposé une plainte contre lui, «pour agression sexuelle», à la suite d'un jeu de main.

Le plaignant, après avoir baissé le pantalon à Islam, s'est vu rattraper par ce dernier qui lui a fait la même chose. Les deux faisaient partie des équipes en lice pour un tournoi de voile. L'affaire aurait pu être classée, puisque tout s'est passé devant les athlètes ayant pris part à cette compétition officielle, mais aussi devant certains membres des deux délégations. Quelques heures plus tard, le père du Marocain, un ancien officier de l'armée royale, dépose plainte contre Islam. Ses déclarations à la presse en «se présentant en tant qu'ancien militaire ayant passé plus de deux ans dans le désert à combattre le Polisario, une organisation terroriste soutenue par l'armée algérienne», laissaient entrevoir le tournant inquiétant qu'allait prendre l'affaire. Islam est tout de suite placé sous mandat de dépôt puis incarcéré dans un centre de détention pour mineurs, alors que l'examen du médecin légiste ne fait mention d'aucune violence sexuelle sur la présumée victime. Après plus d'un mois de détention et de nombreuses campagnes de solidarité pour Islam, ce dernier est déféré au tribunal criminel d'Agadir.

Après les différentes tractations entreprises par la Fédération algérienne de la voile, le Comité olympique algérien et l'ambassade d'Algérie à Rabat, «tout le monde était confiant quant à l'issue rassurante du procès», nous explique un membre de la Fédération. Un grand avocat marocain est constitué pour prendre le train en marche et défendre l'athlète. Contre toute attente, mardi dernier, une altercation verbale éclate entre Islam et des codétenus de son âge. Les enfants en arrivent aux mains. Une bagarre générale s'en suit et les gardiens s'en mêlent. Dans leur rapport transmis au juge, ces derniers incriminent Islam. La réaction du ministère public ne se fait pas attendre. Son lourd réquisitoire contrastait totalement avec la plaidoirie de la défense, axée essentiellement sur «la bonne conduite et le bon comportement» d'Islam. Après avoir longuement insisté sur l'incident de la matinée, le procureur demande la peine maximale de 20 ans de prison ferme contre cet enfant de 14 ans. C'est le choc dans la salle d'audience.

Quelques heures plus tard, le juge prononce sa sentence : un an de prison ferme. Islam devra encore patienter dans les geôles. Ses avocats décident de faire appel. Et le nouveau procès devra se tenir dans un peu plus d'un mois. En attendant, les réactions vont de l'amertume à l'inquiétude. «Nous nous attendions au pire, à une peine avec sursis. Mais la sentence nous a surpris. Nous aurions aimé que cette affaire soit close et que le jeune Islam rentre chez lui», a déclaré Me Farouk Ksentini, président de la Commission consultative de promotion et de défense des droits de l'homme, que la famille Khoualed avait sollicité dès l'arrestation du jeune Islam. Contacté, il s'est déclaré déçu, mais espère que l'appel «pourra ramener tout le monde à la raison».

Par Abou Walid
La condamnation à une année de prison ferme du jeune Islam, âgé de 14 ans, par le tribunal d'Agadir, au Maroc, en a surpris plus d'un. Provoqué ou non, un incident au centre de détention d'Agadir a été utilisé pour réduire à néant toutes les chances de voir Islam retrouver les siens et les bancs de son école. Ses avocats ont interjeté appel.

Alors que tous s'attendaient à une fin heureuse pour le jeune Khoualed Islam, le tribunal d'Agadir, devant lequel il a été déféré pour «attentat à la pudeur», a créé la surprise, en rendant, mardi en fin de journée, son verdict. Une peine d'un an de prison ferme a été retenue contre Islam, qui vient de fêter son quatorzième anniversaire au centre de détention d'Agadir où il séjourne depuis le 11 février dernier. Le jeune adolescent fait les frais d'un malheureux jeu d'enfants qui s'est transformé en tragédie. En effet, un des athlètes marocains avait déposé une plainte contre lui, «pour agression sexuelle», à la suite d'un jeu de main.

Le plaignant, après avoir baissé le pantalon à Islam, s'est vu rattraper par ce dernier qui lui a fait la même chose. Les deux faisaient partie des équipes en lice pour un tournoi de voile. L'affaire aurait pu être classée, puisque tout s'est passé devant les athlètes ayant pris part à cette compétition officielle, mais aussi devant certains membres des deux délégations. 

Quelques heures plus tard, le père du Marocain, un ancien officier de l'armée royale, dépose plainte contre Islam. Ses déclarations à la presse en «se présentant en tant qu'ancien militaire ayant passé plus de deux ans dans le désert à combattre le Polisario, une organisation terroriste soutenue par l'armée algérienne», laissaient entrevoir le tournant inquiétant qu'allait prendre l'affaire. Islam est tout de suite placé sous mandat de dépôt puis incarcéré dans un centre de détention pour mineurs, alors que l'examen du médecin légiste ne fait mention d'aucune violence sexuelle sur la présumée victime. Après plus d'un mois de détention et de nombreuses campagnes de solidarité pour Islam, ce dernier est déféré au tribunal criminel d'Agadir.

Après les différentes tractations entreprises par la Fédération algérienne de la voile, le Comité olympique algérien et l'ambassade d'Algérie à Rabat, «tout le monde était confiant quant à l'issue rassurante du procès», nous explique un membre de la Fédération. Un grand avocat marocain est constitué pour prendre le train en marche et défendre l'athlète. Contre toute attente, mardi dernier, une altercation verbale éclate entre Islam et des codétenus de son âge. Les enfants en arrivent aux mains. Une bagarre générale s'en suit et les gardiens s'en mêlent. Dans leur rapport transmis au juge, ces derniers incriminent Islam. La réaction du ministère public ne se fait pas attendre. Son lourd réquisitoire contrastait totalement avec la plaidoirie de la défense, axée essentiellement sur «la bonne conduite et le bon comportement» d'Islam. Après avoir longuement insisté sur l'incident de la matinée, le procureur demande la peine maximale de 20 ans de prison ferme contre cet enfant de 14 ans. C'est le choc dans la salle d'audience.

Quelques heures plus tard, le juge prononce sa sentence : un an de prison ferme. Islam devra encore patienter dans les geôles. Ses avocats décident de faire appel. Et le nouveau procès devra se tenir dans un peu plus d'un mois. En attendant, les réactions vont de l'amertume à l'inquiétude. «Nous nous attendions au pire, à une peine avec sursis. Mais la sentence nous a surpris. Nous aurions aimé que cette affaire soit close et que le jeune Islam rentre chez lui», a déclaré Me Farouk Ksentini, président de la Commission consultative de promotion et de défense des droits de l'homme, que la famille Khoualed avait sollicité dès l'arrestation du jeune Islam. Contacté, il s'est déclaré déçu, mais espère que l'appel «pourra ramener tout le monde à la raison».

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Islam Khoualed condamné en appel : 

Le ministre algérien des Affaires étrangères s’en mêle

Le jeune algérien, Islam Khoualed, condamné en première instance pour agression sexuelle sur un enfant marocain, à Agadir, a vu sa peine confirmée, hier, en appel. Le ministère algérien des Affaires étrangères dit « regretter cette décision » et sous entend qu’il s’agit d’une condamnation injuste.
Jusqu’ici le gouvernement algérien s’était tenu éloigné de l’affaire. Aujourd’hui, mardi 7 mai, le ministre algérien des Affaires étrangères dit « regretter profondément cette décision de la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir confirmant une peine aussi lourde pour notre jeune compatriote, Khoualed Islam, alors que les éléments du dossier et l’absence de constitution et de caractérisation des faits allégués laissaient supposer une relaxe », dans un communiqué de presse officiel, parvenu à Algérie1.com. Hier, la chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir a confirmé la condamnation du jeune Algérien Islam Khoualed à 1 an de prison ferme et 400 000dh d’amende.
L’affaire avait débuté le 11 février, avec la mise en détention de l’enfant de 13 ans. Depuis elle n’avait cessé de prendre de l’ampleur. Un enfant marocain, âgé de 12 ans, accuse Islam de l’avoir agressé sexuellement, alors qu’ils participaient tous les deux à un stage de planche à voile à Agadir. Il prévient son père, un ex-officier des Forces armées royales. Pour les défenseurs d’Islam, il s’agit d’une simple affaire de pantalon baissé, mais le tribunal des mineurs d’Agadir le condamne, le 19 mars, à un an de prison.
« politiser l'affaire »
« Je suis très content. En Algérie, les médias ont tout fait pour politiser l'affaire mais la justice marocaine a montré qu'on pouvait lui faire confiance », affirme, au moment du verdict, le père du jeune Marocain. Les avocats d’Islam vont immédiatement en appel. La décision du tribunal, hier, confirme la première condamnation d’Islam.
« Nous sommes en train d’étudier toutes les options, allant de la demande de libération anticipée en conformité avec les règles de bonne conduite à la possibilité d’un pourvoi en cassation. La décision finale sera prise en consultation étroite avec la défense », indique le ministère algérien des Affaires étrangères. Il veut également obtenir, en attendant, le transfèrement d’Islam vers Casablanca par l’entremise de l’ambassade algérienne à Rabat, « afin qu’il puisse être dans la proximité immédiate et sous la protection de notre Consulat général établi dans cette ville », indique encore le communiqué algérien.
Grâce royale ?
Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de défense des droits de l’homme, se déclare, une nouvelle fois, prêt à « introduire auprès du roi Mohammed VI une demande de grâce au profit d’Islam, et ce, au nom de la commission », selon El Watan.
Les déclarations du gouvernement algérien interviennent quelques jours après le retour de Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, du Maroc où il était en déplacement, en fin de semaine dernière, à l’occasion de la 3e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe. A cette occasion il s’est montré à la fois optimiste déclarant, dimanche, que les relations entre l'Algérie et le Maroc « connaissent, mois après mois, un changement positif », et critique en reprochant très vivement à Hamid Chabat, secrétaire général de l’Istiqlal, ses propos tenus le 1er mai. Il avait assuré que « la récupération de Tindouf, Colomb Bechar, Hassi Baida et Elknassda est une exigence du peuple marocain. » Réchauffement précaire
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