Par Bachir Ben Barka, 8/11/2012
MESSAGE DE LA FAMILLE DE MEHDI BEN BARKA AU SEMINAIRE
« DISPARITION FORCEE AU MAROC »
MEMOIRE ET HISTOIRE
Chers amis,
Je regrette de ne pouvoir être présent parmi vous à ce séminaire de
réflexion autour de la disparition forcée au Maroc que vous organisez à
l’occasion du 40ème anniversaire de la disparition de Hocine El Manouzi.
Permettez-moi de saluer sa famille ainsi que toutes les familles de
disparus, saluer leur combat – notre combat – pour la vérité, la justice
et la mémoire.
Au nom de la famille de Mehdi Ben Barka, je souhaite plein succès à vos travaux.
Je suis certain que les interventions des historiens, des chercheurs
mais également des victimes de la disparition forcée apporteront les
éclairages permettant de mieux saisir l’importance de ce phénomène en
liaison avec le mouvement social, syndical et politique marocains et
comme partie intégrante de la politique du régime marocain face aux
enjeux de l’indépendance et des revendications démocratiques du peuple
marocain.
On ne peut évidemment pas dissocier le devoir de mémoire
et le besoin de l’histoire de l’exigence de vérité. Dans le cas de la
disparition forcée, la douloureuse attente des familles se compte en
décennies. Face à ce combat digne et courageux, on constate de la part
de toutes les autorités du pays le déplorable reniement des engagements
pris solennellement par l’IER aussi bien lors de son installation que
lors de la remise de son rapport au chef de l’Etat. Ces reniements ont
été avalisés par la volonté du dernier président du CCDH de clore ce
dossier.
Dans la même logique, confirmant l’immobilisme de ses
prédécesseurs, le ministre marocain de la justice a déclaré que les
dossiers de la disparition forcée, en particulier celui relatif à Mehdi
Ben Barka, ne faisaient pas partie des priorités du gouvernement.
On
ne peut que s’indigner de cette position qui renforce nos inquiétudes
quant à la volonté politique du nouveau gouvernement marocain de traiter
la question de la disparition forcée autrement que du point de vue
sécuritaire qui consiste en fait à protéger les criminels et renforcer
leur sentiment d’impunité. C’est pour poursuivre ce combat pour la
vérité et contre l’impunité, pour empêcher la disparition des possibles
preuves matérielles, que nous soutenons pleinement les démarches faites
entre autres par le FMVJ pour dénoncer les menaces qui pèsent sur
l’intégrité du site du PF3.
Notre combat pour la vérité, la justice et la mémoire continue.
Avec notre salut le plus fraternel et le plus chaleureux.
Belfort le 8 novembre 2012
MESSAGE DE LA FAMILLE DE MEHDI BEN BARKA AU SEMINAIRE
« DISPARITION FORCEE AU MAROC »
MEMOIRE ET HISTOIRE
Chers amis,
Je regrette de ne pouvoir être présent parmi vous à ce séminaire de
réflexion autour de la disparition forcée au Maroc que vous organisez à
l’occasion du 40ème anniversaire de la disparition de Hocine El Manouzi.
Permettez-moi de saluer sa famille ainsi que toutes les familles de
disparus, saluer leur combat – notre combat – pour la vérité, la justice
et la mémoire.
Au nom de la famille de Mehdi Ben Barka, je souhaite plein succès à vos travaux.
Je suis certain que les interventions des historiens, des chercheurs
mais également des victimes de la disparition forcée apporteront les
éclairages permettant de mieux saisir l’importance de ce phénomène en
liaison avec le mouvement social, syndical et politique marocains et
comme partie intégrante de la politique du régime marocain face aux
enjeux de l’indépendance et des revendications démocratiques du peuple
marocain.
On ne peut évidemment pas dissocier le devoir de mémoire
et le besoin de l’histoire de l’exigence de vérité. Dans le cas de la
disparition forcée, la douloureuse attente des familles se compte en
décennies. Face à ce combat digne et courageux, on constate de la part
de toutes les autorités du pays le déplorable reniement des engagements
pris solennellement par l’IER aussi bien lors de son installation que
lors de la remise de son rapport au chef de l’Etat. Ces reniements ont
été avalisés par la volonté du dernier président du CCDH de clore ce
dossier.
Dans la même logique, confirmant l’immobilisme de ses
prédécesseurs, le ministre marocain de la justice a déclaré que les
dossiers de la disparition forcée, en particulier celui relatif à Mehdi
Ben Barka, ne faisaient pas partie des priorités du gouvernement.
On
ne peut que s’indigner de cette position qui renforce nos inquiétudes
quant à la volonté politique du nouveau gouvernement marocain de traiter
la question de la disparition forcée autrement que du point de vue
sécuritaire qui consiste en fait à protéger les criminels et renforcer
leur sentiment d’impunité. C’est pour poursuivre ce combat pour la
vérité et contre l’impunité, pour empêcher la disparition des possibles
preuves matérielles, que nous soutenons pleinement les démarches faites
entre autres par le FMVJ pour dénoncer les menaces qui pèsent sur
l’intégrité du site du PF3.
Notre combat pour la vérité, la justice et la mémoire continue.
Avec notre salut le plus fraternel et le plus chaleureux.
Belfort le 8 novembre 2012
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