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mardi 13 novembre 2012

MESSAGE DE LA FAMILLE DE MEHDI BEN BARKA

Par Bachir Ben Barka, 8/11/2012
MESSAGE DE LA FAMILLE DE MEHDI BEN BARKA AU SEMINAIRE 
« DISPARITION FORCEE AU MAROC »
MEMOIRE ET HISTOIRE
Chers amis,
Je regrette de ne pouvoir être présent parmi vous à ce séminaire de réflexion autour de la disparition forcée au Maroc que vous organisez à l’occasion du 40ème anniversaire de la disparition de Hocine El Manouzi.
Permettez-moi de saluer sa famille ainsi que toutes les familles de disparus, saluer leur combat – notre combat – pour la vérité, la justice et la mémoire.
Au nom de la famille de Mehdi Ben Barka, je souhaite plein succès à vos travaux.
Je suis certain que les interventions des historiens, des chercheurs mais également des victimes de la disparition forcée apporteront les éclairages permettant de mieux saisir l’importance de ce phénomène en liaison avec le mouvement social, syndical et politique marocains et comme partie intégrante de la politique du régime marocain face aux enjeux de l’indépendance et des revendications démocratiques du peuple marocain.
On ne peut évidemment pas dissocier le devoir de mémoire et le besoin de l’histoire de l’exigence de vérité. Dans le cas de la disparition forcée, la douloureuse attente des familles se compte en décennies. Face à ce combat digne et courageux, on constate de la part de toutes les autorités du pays le déplorable reniement des engagements pris solennellement par l’IER aussi bien lors de son installation que lors de la remise de son rapport au chef de l’Etat. Ces reniements ont été avalisés par la volonté du dernier président du CCDH de clore ce dossier.
Dans la même logique, confirmant l’immobilisme de ses prédécesseurs, le ministre marocain de la justice a déclaré que les dossiers de la disparition forcée, en particulier celui relatif à Mehdi Ben Barka, ne faisaient pas partie des priorités du gouvernement.
On ne peut que s’indigner de cette position qui renforce nos inquiétudes quant à la volonté politique du nouveau gouvernement marocain de traiter la question de la disparition forcée autrement que du point de vue sécuritaire qui consiste en fait à protéger les criminels et renforcer leur sentiment d’impunité. C’est pour poursuivre ce combat pour la vérité et contre l’impunité, pour empêcher la disparition des possibles preuves matérielles, que nous soutenons pleinement les démarches faites entre autres par le FMVJ pour dénoncer les menaces qui pèsent sur l’intégrité du site du PF3.
Notre combat pour la vérité, la justice et la mémoire continue.
Avec notre salut le plus fraternel et le plus chaleureux.
Belfort le 8 novembre 2012

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