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vendredi 16 novembre 2012

Demain 17/11 l'ASDHOM lance une campagne de parrainage de prisonniers politiques et syndicaux


                    
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

Parrainer un(e) détenu(e) politique, c’est l’aider à retrouver sa liberté

Samedi 17 novembre 2012 sera donné le coup de départ d’une campagne de parrainage des détenu(e)s politiques et syndicaux au Maroc. L’ASDHOM a choisi l’écrivain Gilles Perrault, auteur du best-seller « Notre ami le roi », pour la parrainer.

« Dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne. Ils subissent de plein fouet la répression, l’injustice, les mille et une techniques utilisées pour briser leur volonté de lutte. Leurs familles, plongées dans l’angoisse, sont prises en otages par le régime. La prison est le lieu de toutes les souffrances, mais c’est aussi l’enclume sur laquelle se forge le Maroc de demain.
Parrainer un ou une prisonnière politique représente un geste de solidarité élémentaire auquel nul ne doit se dérober. C’est briser la solitude que peut ressentir celui ou celle qu’on parraine. C’est réconforter les familles. C’est aussi et surtout démontrer au pouvoir que ses victimes ne sont pas à sa merci, ignorées du monde extérieur, livrées à sa vindicte.
Je vous remercie, chers amis, de me faire l’honneur de m’associer à cette campagne. Vous en avez déjà mené de semblables, et avec succès. De celle-ci aussi, j’en suis sûr, nous allons faire un succès. » Gilles Perrault


La détention politique reste une des caractéristiques de l’Etat de non droit qui prévaut au Maroc. Desserrer l’étau sur les détenus politiques et d’opinion est le devoir de tout démocrate et défenseur des droits de l’Homme.
Si, comme Gilles Perrault, le combat des droits de l’Homme au Maroc vous interpelle, si l’injustice et le déni de droit au Maroc vous indignent et si vous voulez parrainer à votre tour un(e) détenu(e) d’opinion, nous vous invitons à participer à la soirée de l’ASDHOM dédiée à cette campagne de solidarité.
Samedi 17 novembre 2012 à 19h
Maison des Associations
11, rue des anciennes mairies 92000 Nanterre
Accès : RER A Nanterre-Ville
  
Nous comptons sur votre soutien. Les détenus de la liberté, de la dignité et de l’Etat de droit au Maroc le valent bien.
Cette campagne de parrainage s’inscrit dans le cadre de la quinzième édition de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI).

Dîner et musique sont au programme
                                                    PAF : 10€
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Voici l’article qu’a publié le journal l’Humanité dans son édition d’hier.
Une petite erreur s’est glissée dans cet article relativement au nombre de prisonniers politiques candidats au parrainage : il s’agit bien de 175 et non 152*.

Bien cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
 Maroc, les geôles du royaume

Par Hassane Zerrouky, l'Humanité

Victimes de verdicts partiaux ou en attente d’un procès, plus de 150 militants associatifs, syndicalistes, jeunes du Mouvement du 20 février, Sahraouis, croupissent en prison.
L’Asdhom (Association de défense des droits de l’homme au Maroc) a choisi le 17 novembre pour donner le coup d’envoi d’une campagne de soutien et de parrainage des prisonniers politiques et syndicaux au Maroc, et ce à l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale. La campagne est parrainée par l’écrivain Gilles Perrault, lequel souligne que « dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne » (1).
Depuis quelques années, et singulièrement depuis l’émergence du Mouvement des jeunes du 20 février, qui avait animé les manifestations du « printemps marocain », le régime marocain a durci sa politique à l’endroit des contestataires, des étudiants et des syndicalistes. L’Asdhom a recensé une liste de 152* personnes condamnées à des peines allant de quelques mois à plusieurs années de prison. Parmi eux, soixante-cinq militants sahraouis, trente-neuf jeunes du Mouvement du 20 février, six syndicalistes étudiants, répartis entre dix-neuf prisons marocaines. Tous victimes de verdicts partiaux comme celui de ces militants du 20 février – Bachir Bouchaïeb de Hoceima condamné à douze ans de prison, les six jeunes de Casablanca condamnés à des peines de huit à dix mois de prison pour « participation à manifestation non autorisée » – ou celui en attente devant le tribunal militaire de Salé (Rabat) de vingt-quatre militants sahraouis interpellés après la répression qui avait suivi en novembre 2010 le démantèlement du camp de Gdeim Izik dans le Sahara occidental et qui risquent des peines de cinq à dix ans de prison. Et ce sans compter les poursuites engagées contre les jeunes du Mouvement du 20 février qui manifestaient à Rabat le 22 août contre la cérémonie « d’allégeance » au monarque des membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, députés et autres membres des corps constitués. Des militants d’Attac Maroc sont également dans le collimateur des autorités ainsi que des journalistes et des blogueurs comme Socrate, qui a écopé en appel d’une peine de dix-huit mois de prison ferme ou du rappeur Mourad Belhouat (un an de prison ferme). En parallèle, la répression envers les salariés ne faiblit pas. Mardi soir, dans les mines de cobalt de Ouarzazate, la police s’est déchaînée contre des mineurs en grève faisant plusieurs blessés, et ce après que plusieurs grévistes, laissés en liberté provisoire, sont l’objet de poursuites judiciaires.

(1) Une soirée aura lieu samedi à 19 heures à Nanterre (Hauts-de-Seine), 11, rue des Anciennes-Mairies.



 

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