Association de Défense
des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000
Nanterre
|
Parrainer
un(e) détenu(e) politique, c’est l’aider à retrouver sa
liberté
Samedi 17 novembre 2012 sera donné
le coup de départ d’une campagne de
parrainage des détenu(e)s politiques et syndicaux au Maroc. L’ASDHOM
a choisi l’écrivain Gilles
Perrault, auteur du best-seller « Notre ami le roi », pour la
parrainer.
« Dans
le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques,
hommes et femmes, sont en première ligne. Ils subissent de plein fouet la
répression, l’injustice, les mille et une techniques utilisées pour briser leur
volonté de lutte. Leurs familles, plongées dans l’angoisse, sont prises en
otages par le régime. La prison est le lieu de toutes les souffrances, mais
c’est aussi l’enclume sur laquelle se forge le Maroc de
demain.
Parrainer
un ou une prisonnière politique représente un geste de solidarité élémentaire
auquel nul ne doit se dérober. C’est briser la solitude que peut ressentir celui
ou celle qu’on parraine. C’est réconforter les familles. C’est aussi et surtout
démontrer au pouvoir que ses victimes ne sont pas à sa merci, ignorées du monde
extérieur, livrées à sa vindicte.
Je
vous remercie, chers amis, de me faire l’honneur de m’associer à cette campagne.
Vous en avez déjà mené de semblables, et avec succès. De celle-ci aussi, j’en
suis sûr, nous allons faire un succès. »
Gilles
Perrault
La détention politique reste une des caractéristiques de l’Etat de non droit qui prévaut au Maroc. Desserrer l’étau sur les détenus politiques et d’opinion est le devoir de tout démocrate et défenseur des droits de l’Homme.
Si, comme Gilles Perrault, le
combat des droits de l’Homme au Maroc vous interpelle, si l’injustice et le déni
de droit au Maroc vous indignent et si vous voulez parrainer à votre tour un(e)
détenu(e) d’opinion, nous vous invitons à participer à la soirée de l’ASDHOM
dédiée à cette campagne de solidarité.
Samedi
17 novembre 2012 à 19h
Maison
des Associations
11,
rue des anciennes mairies 92000 Nanterre
Accès :
RER A Nanterre-Ville
Nous comptons sur votre soutien.
Les détenus de la liberté, de la dignité et de l’Etat de droit au Maroc le
valent bien.
Cette campagne de parrainage
s’inscrit dans le cadre de la quinzième édition de la Semaine de la Solidarité
Internationale (SSI).
Dîner
et musique sont au programme
PAF : 10€
Depuis quelques années, et singulièrement depuis l’émergence du Mouvement des jeunes du 20 février, qui avait animé les manifestations du « printemps marocain », le régime marocain a durci sa politique à l’endroit des contestataires, des étudiants et des syndicalistes. L’Asdhom a recensé une liste de 152* personnes condamnées à des peines allant de quelques mois à plusieurs années de prison. Parmi eux, soixante-cinq militants sahraouis, trente-neuf jeunes du Mouvement du 20 février, six syndicalistes étudiants, répartis entre dix-neuf prisons marocaines. Tous victimes de verdicts partiaux comme celui de ces militants du 20 février – Bachir Bouchaïeb de Hoceima condamné à douze ans de prison, les six jeunes de Casablanca condamnés à des peines de huit à dix mois de prison pour « participation à manifestation non autorisée » – ou celui en attente devant le tribunal militaire de Salé (Rabat) de vingt-quatre militants sahraouis interpellés après la répression qui avait suivi en novembre 2010 le démantèlement du camp de Gdeim Izik dans le Sahara occidental et qui risquent des peines de cinq à dix ans de prison. Et ce sans compter les poursuites engagées contre les jeunes du Mouvement du 20 février qui manifestaient à Rabat le 22 août contre la cérémonie « d’allégeance » au monarque des membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, députés et autres membres des corps constitués. Des militants d’Attac Maroc sont également dans le collimateur des autorités ainsi que des journalistes et des blogueurs comme Socrate, qui a écopé en appel d’une peine de dix-huit mois de prison ferme ou du rappeur Mourad Belhouat (un an de prison ferme). En parallèle, la répression envers les salariés ne faiblit pas. Mardi soir, dans les mines de cobalt de Ouarzazate, la police s’est déchaînée contre des mineurs en grève faisant plusieurs blessés, et ce après que plusieurs grévistes, laissés en liberté provisoire, sont l’objet de poursuites judiciaires.
(1) Une soirée aura lieu samedi à 19 heures à Nanterre (Hauts-de-Seine), 11, rue des Anciennes-Mairies.
PAF : 10€
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Voici l’article qu’a publié le
journal l’Humanité dans son édition d’hier.
Une petite erreur s’est glissée
dans cet article relativement au nombre de prisonniers politiques candidats au
parrainage : il s’agit bien de 175 et non 152*.
Bien
cordialement,
Ayad
Ahram
ASDHOM
Maroc,
les geôles du royaume
Victimes de verdicts partiaux ou en attente d’un procès,
plus de 150 militants associatifs, syndicalistes, jeunes du Mouvement du
20 février, Sahraouis, croupissent en prison.
L’Asdhom
(Association de défense des droits de l’homme au Maroc) a choisi le 17 novembre
pour donner le coup d’envoi d’une campagne de soutien et de parrainage des
prisonniers politiques et syndicaux au Maroc, et ce à l’occasion de la Semaine
de la solidarité internationale. La campagne est parrainée par l’écrivain Gilles
Perrault, lequel souligne que « dans le combat pour un Maroc démocratique et
équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne »
(1).Depuis quelques années, et singulièrement depuis l’émergence du Mouvement des jeunes du 20 février, qui avait animé les manifestations du « printemps marocain », le régime marocain a durci sa politique à l’endroit des contestataires, des étudiants et des syndicalistes. L’Asdhom a recensé une liste de 152* personnes condamnées à des peines allant de quelques mois à plusieurs années de prison. Parmi eux, soixante-cinq militants sahraouis, trente-neuf jeunes du Mouvement du 20 février, six syndicalistes étudiants, répartis entre dix-neuf prisons marocaines. Tous victimes de verdicts partiaux comme celui de ces militants du 20 février – Bachir Bouchaïeb de Hoceima condamné à douze ans de prison, les six jeunes de Casablanca condamnés à des peines de huit à dix mois de prison pour « participation à manifestation non autorisée » – ou celui en attente devant le tribunal militaire de Salé (Rabat) de vingt-quatre militants sahraouis interpellés après la répression qui avait suivi en novembre 2010 le démantèlement du camp de Gdeim Izik dans le Sahara occidental et qui risquent des peines de cinq à dix ans de prison. Et ce sans compter les poursuites engagées contre les jeunes du Mouvement du 20 février qui manifestaient à Rabat le 22 août contre la cérémonie « d’allégeance » au monarque des membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, députés et autres membres des corps constitués. Des militants d’Attac Maroc sont également dans le collimateur des autorités ainsi que des journalistes et des blogueurs comme Socrate, qui a écopé en appel d’une peine de dix-huit mois de prison ferme ou du rappeur Mourad Belhouat (un an de prison ferme). En parallèle, la répression envers les salariés ne faiblit pas. Mardi soir, dans les mines de cobalt de Ouarzazate, la police s’est déchaînée contre des mineurs en grève faisant plusieurs blessés, et ce après que plusieurs grévistes, laissés en liberté provisoire, sont l’objet de poursuites judiciaires.
(1) Une soirée aura lieu samedi à 19 heures à Nanterre (Hauts-de-Seine), 11, rue des Anciennes-Mairies.
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