Sans détour:
Quand demain les historiens feront l'historique du ''Mouvement du 20
février'', ils se rendront compte que ce qui compte davantage à ce
propos, ce sont notamment deux choses.
D'abord, les principes
modernes qu'il porte et défend depuis son premier jour de naissance, à
savoir la liberté, la dignité et la justice.
Ensuite, le souffle
nouveau de vie qu'il a insufflé à un corps politique vieillot et
sclérosé, et ce depuis belle lurette. Depuis l'apparition sur la scène
publique de ce mouvement démocratique et populaire, les règles
fondamentales du jeu politique ont profondément changé au Maroc.
Jusque-là, tout, absolument tout, tournait autour de la monarchie comme
les sept planètes de notre système autour du soleil. Désormais, le roi
n'est plus seul au niveau du système politique. Il sait que plus rien ne
sera comme avant le 20 février 2011.
N'en déplaise aux sourcilleux
tenants du statut quo autoritaire makhzénien qui feront tout, absolument
tout, ce qu'ils peuvent pour que ce soit business as usual et pour que
le train du changement recule, du moins reste sans bouger. Sauf qu'ils
devront se rendre à l'évidence et reconnaître que c'est déjà trop tard
pour toute manœuvre de glacification du pays. Le train a déjà quitté la
gare et continue d'avancer d'étape en étape vers sa destination prévue.
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