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lundi 12 mars 2012

LE RIF: Les affrontements prennent de l'ampleur

Par Ali Fkir, correspondant local du site d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, 11/3/2012

En ce moment, 18h41 mn (heure locale) du 11 mars 2012, des affrontements dans les régions : Imzourne, Beni Bouayach, Aït Youssef ou Ali , entre les forces de répression et les citoyens. 
De nombreux blessés, de nombreuses arrestations... L’Etat de siège est pratiquement imposé. Les forces de répression utilisent les bombes lacrymogènes, des balles en caoutchouc, les matraques…Tout est fermé.
Des militants d’ANNAHJ ADDIMOCRATI ont été arrêtés.
Dernières informations : certains auraient été relâchés (Abd Nacer Ahbbaz, Badr Eddine…)
LA SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DE LA REPRESSION 
NOUS INTERPELLE
 Des militants du MVT20FEVRIER (Younes de la jeunesse du PADS, Najm wahid d'ANNAHJ ADDIMOCRATI, Tark...) arrêtés cet après-midi viennent d'être libérés. Plusieurs blessés sont hospitalisés dont des cas graves.
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                  BENI BOUAYACH, TAZA MÊME COMBAT !
Par badiltawri 10/03/2012

La série d’expéditions punitives continue. Beni Bouayach a connu des affrontements continus pendant plusieurs jours. Bastion d’une résistance locale où le mouvement des diplômés chômeurs est connu pour sa combativité et où les luttes démocratiques qui ont accompagné le mouvement du 20 février   ne s’embarrassent pas là-bas des illusions d’une monarchie au service du peuple. 
 A Beni Bouayach on préfère le drapeau de la République du Rif à celle de la dictature. Cela fait un moment que des mobilisations de  la population contre la marginalisation imposée se sont développées. C’est à l’occasion d’une protestation presque ordinaire à propos des factures d’eau et d’électricité devant les locaux du   gouvernorat et de de l’Office Nationale de l’Electricité que le pouvoir a donné le signal de l ‘affrontement. On se rappelle que peu de jours avant, les forces de l’ordre avaient bloqué les axes de circulation entre Beni Bouayach et al Hoceima pour empêcher les marches de solidarité contre la détention politique et l’arrestation d’un jeune militant.  Toute la panoplie des services est descendue : la gendarmerie royale, les forces armée royales, les forces auxiliaires, les forces de la sécurité nationale. Gaz lacrymo, camion à eau, matraquage à outrance. Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à semer la terreur , frappant sans  distinction manifestants et passants, jeunes, enfants et vieux., détruisant services de proximités, cafés. Cette punition collective dans la lignée de la stratégie actuelle du makhzen vise à terroriser les classes populaires. Le degré de violence n’est pas sans rappeler, dans la mémoire des habitants,  les évènements de 58/59. Sans doute le pouvoir a-t-il voulu montrer que lui n’a pas oublié et qu’il est prêt à recommencer. Le rif  est dans les codes génétiques du pouvoir une tache sombre et il a raison. Là-bas la dignité rebelle , amazigh et populaire a un autre code génétique : celui de la résistance. Vive 1,2,3 Beni Bouayach !
http://badiltawri.wordpress.com/2012/03/10/beni-bouayach-taza-meme-combat-3/                          ----------------------------------------------
 Par demainonline, 11/3/2012

Une voiture de police brûle à Aït Moussa Ou Amar (Photo Rifnow)
C’est la « guerre » à Beni Bouayach et les localités environnantes
Rabat.- C’est une ville littéralement en état de siège qui s’est réveillée aujourd’hui. Après d’âpres affrontements entre des manifestants, extrêmement mobiles qui passaient d’un quartier à un autre, et la police, la rifaine Beni Bouayach a été prise cette nuit par les forces de l’ordre venues en nombre de Taza et d’Al Hoceima.

Mais au petit matin, la guerre de positions entre les manifestants et les forces de l’ordre a repris.

Selon des témoins, la population a pris fait et cause pour les manifestants, et à Beni Bouayach on a ainsi vu des scènes oubliées depuis des lustres. Dans certains quartiers, des mères de manifestants ont déversé depuis les toits de leurs maisons de l’eau bouillante sur les forces de l’ordre.

Et sur les toits de certains immeubles, les manifestants ont accroché des drapeaux de la République du Rif ce qui a eu pour effet d’attirer vers eux la violence policière.

Dans plusieurs vidéos qui circulent sur le net, il y a des communiqués de guerre qui parlent de « forces de répression », de « pouvoir illégitime », et d’autres termes analogues qui tout en revendiquant la marocanité du Rif frôlent l’indépendantisme.

Pour le moment, il ne s’agit plus seulement de Beni Bouayach, où les forces de l’ordre ont été repoussées cet après-midi du centre ville et où un hélicoptère de la gendarmerie royale survole la ville, mais également d’Imzouren, de Boukidane et d’autres localités voisines.

Au début d’après-midi un activiste du M20F, Chakir Yahyaoui, a été arrêté, ce qui a déchaîné encore plus les passions et avivé les solidarités.

Des témoins signalent la présence de l’armée dans ces villes. Et cela fait cinq jours que les émeutes durent.
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Communiqué du Mouvement du 20 février pour la Suisse, sur les évènements d'Aït Bouayach et ses environs 

par Salah Elayoubi, 11/3/2012
 
Suite aux inquiétants développements de la situation que connaît la ville d’Ait Bouayach (Maroc), le mouvement du 20 février pour la Suisse condamne l’usage disproportionné de la force publique et, pour cette raison même, impute la responsabilité de l’extrême tension et de la violence démesurée de ces dernières quarante-huit heures, aux forces de l’ordre.
 
Celles-ci acheminées en nombre, dans cette ville pour terroriser ses habitants et museler la contestation légitime qui s’étend à l’ensemble du pays, en protestation des méthodes de gouvernance indignes et contraires aux aspirations du peuple marocain.

Une fois de plus, après le triste épisode des émeutes de Taza et à l’instar d’autres foyers de tension, le régime marocain aura tenté de cacher son échec à répondre aux attentes légitimes des populations, par la terreur, l’intimidation et la répression.

Des témoignages multiples et concordants rapportent que des force de police, appuyés par les compagnies mobiles d’intervention (CMI) et les forces auxiliaires, s’en seraient prises aux citoyens, sans distinction de sexe ni d’âge,  y compris à de simples passants qui n’étaient pas partie prenante des manifestations, les accablant d’intimidations, d’arrestations arbitraires, d’atteintes à leurs intégrité morale et physique : coups, blessures et autres propos vexatoires.

Selon les mêmes sources, des policiers se seraient, en outre, comportées, en parfaits  voyous, violant les domiciles, s’en prenant aux propriétaires, insultant et menaçant les femmes en des termes grossiers et saccageant les intérieurs, au prétexte de perquisitionner leur domiciles à la recherche des jeunes manifestants, dont on sait, par ailleurs, que la plupart d'entre eux,  avaient fui en direction des montagnes environnantes.

Ils auraient également utilisé les méthodes expérimentées sur la ville de Taza et qui consistaient à se venger de la révolte, en s’attaquant aux biens privés, tels des cafés ou des commerces, visiblement dans le but de distiller la terreur dans les esprits de simples citoyens et pour les dissuader de prendre fait et cause pour les émeutiers et pour les empêcher de leur apporter aide et assistance.

Par ailleurs, les mêmes témoins font état de violences administrées à ceux que la force publique a maîtrisés et sur lesquels s’acharnent, en vrais bourreaux, des policiers à coup de matraques, de pieds et de poings, alors même qu’ils sont à terre et menottés.

Une fois de plus, le régime marocain apporte, par l’absurde, la démonstration de son incapacité à apporter des solutions aux revendications de justice, d’égalité et de dignité de ses citoyens. Une fois de plus, sa seule réponse s’est traduite sur le terrain par une répression aveugle menée par des éléments qui tiennent plus de sicaires assoiffés de vengeance, que de policiers responsables du rétablissement de l’ordre public et censés  être au service des citoyens.

En considération de ce qui précède et au vue des témoignages qui affluent d’heure en heure sur l’ampleur de la répression que subissent nos compatriotes d’Ait Bouayach, le mouvement du 20 février pour la Suisse :
-          Rappelle que le droit de manifester est un droit légitime que les autorités publiques se doivent de respecter. En l’occurrence, ce droit est d’autant plus légitime  qu’il est motivé par l’échec de ses autorités à répondre aux attentes légitimes des  populations.

-          Condamne la répression barbare qui s’abat sur les populations qui protestent pacifiquement contre les conditions de vie indignes imposées par un régime dont le seul but est l’enrichissement de la monarchie et du clan dont elle s’est entourée pour défendre ses intérêts.

-          Se solidarise entièrement et sans condition, avec tous ceux qui luttent pour faire valoir leurs droits légitimes à une vie digne et tout particulièrement, avec nos compatriotes d’Aït Bouayach et ses environs.

-          Exige la fin de la marginalisation, la levée du blocus et l’arrêt de la militarisation de la ville d’Ait Bouayache.

-          Exige la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques au Maroc et appelle au jugement des responsables des exactions commises à l’encontre des manifestants pacifiques et contre tous ceux qui luttent pour la démocratie, la dignité et la justice sociale.

-          Déplore la poursuite de la culture de l’impunité dont jouissent certains responsables sécuritaires, en particulier ceux impliqués dans les meurtres non élucidées de certains militants des mouvements du 20 février et appelle les autorités  à œuvrer en vue d’y mettre un terme définitif.
 
-           Rappelle enfin, que le Mouvement continuera sa lutte jusqu'à l'instauration d'un véritable Etat de droit au Maroc.

Vive le peuple marocain

Vive la liberté
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Sur Facebook : Mohammed Belmaïzi
Abou3ayyach / Taza / Ifni... pour ne parler que de ces points où le Makhzen a exercé son arbitraire et sa répression, sont la mémoire de notre peuple qui ne se soumettra jamais à des pirates qui ont vampirisé note pays. Des Chaffara et Qattala sans vergogne. La Révolution démarre dans notre pays, qui fera dégager ces détenteurs illégitimes du pouvoir, ces sans morale ni éthique !
http://youtu.be/JheaIlme6XI

Salah Elayoubi
Selon des sources citoyennes, le quartier Al Qods, à Imzouren, subirait la plus forte concentration des forces de l'ordre qui utilisent des gaz lacrymogènes entrainant des cas d'asphyxie et des saignements du nez et de la gorge.
Même les habitants des quartiers éloignés de ces scènes de guérilla urbaine souffrent de troubles après avoir respiré l'air sature, particulièrement les enfants et les femmes.
Enfin tous ceux qui se présentent dans les centres de soins pour traitement des blessures graves sont arrêtes par les forces de l'ordre.


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