Communiqué de presse.
Dans un contexte de
répression des défenseurs des droits humains au Maroc, le Tribunal de
première instance de Rabat, a condamné lundi 30 mars 2015 à minuit,
Hicham Mansouri, chef des projets de l’Association marocaine pour le
journalisme d’investigation (AMJI) et membre du Mouvement du 20 Février,
à 10 mois de prison ferme et au paiement de 40 000 DH.
Face à ce jugement aussi
lourd qu’injustifié, le « Comité Liberté pour Hicham Mansouri », ayant
suivi de près le procès de dix heures, atteste l’absence totale des
garanties d’un procès équitable comme le stipule la loi marocaine et les
conventions internationales ratifiées par le Maroc.
Au moment où l’opinion
nationale et internationale s’attendaient à ce que la justice relâche
Hicham Mansouri, en raison des fausses accusions portées par la police
politique, accusations qui ont été réfutées, preuves à l’appui, par la
défense représentée par Maîtres Abderrahmane Benameur, Abdelaziz
Nouaydi, Naima Guellaf et Mohammed Messouadi, le tribunal s’est fait
l’auxiliaire docile de l’exécutif.
Le « Comité Liberté pour
Hicham Mansouri », ayant constaté les interventions des agents de la
police politique au sein même du tribunal, les irrégularités ayant
entaché le procès, les mauvais traitements subis par M. Mansouri ainsi
que les conditions intolérables de détention, dénonce ce jugement
honteux et demande la libération immédiate et sans conditions de M.
Mansouri.
Par ailleurs, le comité
dénonce l’instrumentalisation de la Justice par le pouvoir politique en
vue de faire taire les voix libres et indépendantes au sein des
associations de droits humains, du Mouvement du 20 Février et sur les
réseaux sociaux.
L’Observatoire pour la
protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de
la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et
de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), condamne
l’agression, l’arrestation et la détention de M. Mansouri, en ce
qu’elles ne semblent viser qu’à entraver son action de défense des
droits humains. L’Observatoire appelle ainsi les autorités marocaines à
relâcher immédiatement et inconditionnellement M. Mansouri.
Comité Liberté pour Hicham Mansouri
00 212 666 736 560
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