Rappelons qu’en février 2014, une campagne initiée par l’ASDHOM et l’Institut Mehdi Ben Barka
avait recueilli plusieurs centaines de signatures d’associations,
d’organisations et de personnalités de par le monde en guise de soutien à
Me Maurice Buttin, lorsqu’il devait comparaître en première instance
devant le tribunal de Lille le 18 février 2014. Ce procès honteux lui a
été intenté suite à la plainte déposée contre lui par Miloud Tounsi,
alias Larbi Chtouki, pour « violation du secret professionnel ».
Il lui reproche d’avoir divulgué au journaliste Joseph Tual, un
spécialiste de l’affaire Ben Barka, des secrets de l’instruction à
propos de mandats d’arrêt internationaux lancés contre des sécuritaires
marocains en 2007*soupçonnés d’être impliqués dans la disparition de
Mehdi Ben Barka. Miloud Tounsi, concerné par ces mandats d’arrêt, a
perdu dans un premier temps son procès contre le journaliste Tual avant
de s’attaquer à Me Buttin.
En faisant appel de la relaxe
prononcée par le juge en faveur de Me Buttin, Miloud Tounsi et ses
avocats font preuve d’acharnement et de volonté d’intimidation pour
tenter d’empêcher la famille Ben Barka et son avocat de poursuivre un
travail, entamé il y a 50 ans, de recherche et de quête de vérité sur
les circonstances exactes de l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben
Barka.
L’ASDHOM qui était présente au
premier procès l’an dernier, sera aux cotés de Me Buttin le 2 avril à
Douai pour lui témoigner sa solidarité et son soutien indéfectibles.
L’ASDHOM dénonce ces procédés
d’intimidation et considère que les poursuites pour « violation du
secret professionnel » s’inscrivent dans une stratégie de blocages
politiques et de complicités étatiques franco-marocains.
Bureau Exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 1er avril 2015
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