Demain, 1/4/2015
C’est à ne rien y comprendre. Alors que Dominique Strauss-Kahn, connu à Marrakech et à Casablanca pour ses frasques au su et au vu des autorités marocaines, est titulaire d’un wissam alaouite (la Légion d’honneur du Makhzen) et est toujours reçu en grandes pompes par le régime marocain, le journaliste d’investigation Hicham Mansouri vient d’être condamné à 10 mois de prison ferme et à 40 000 DH (un peu moins de 4 000 euros) d’amende pour entretenir …. une liaison avec une femme, de surcroît divorcée.
C’est le modernisme à la sauce marocaine.
Hicham Mansouri vient donc d’être condamné à de la prison ferme pour « adultère et préparation d’un local pour la prostitution ». Deux chefs d’accusation qui n’ont pas été prouvés devant la cour.
Pour « l’adultère », il faut dire qu’il s’agit d’une femme
divorcée, selon les documents présentés à la justice ; qui n’est pas une
prostituée, mais qui est dorénavant signalée comme telle par le Makhzen
; et qui a le droit, du moment qu’elle ne s’exhibe pas dans la rue, de
faire ce que bon lui chante chez elle ou chez son ami.
Quant au « local pour la prostitution », il s’agit rien moins que de l’appartement de Mansouri. Et il n’a jamais été question d’autre femme que de son amie.
Pour comprendre le pourquoi de cette affaire où on a vu la porte de
l’appartement d’un journaliste défoncée par la police et lui-même
tabassé par des policiers, il faut juste savoir que Mansouri enquêtait
sur la surveillance électronique au Maroc.
Une enquête qui apparemment dérangeait certaines officines de notre État profond.
Hicham Mansouri est considéré comme un prisonnier politique par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
Demain
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