2/4/2015
Alors que la question de l'avortement suscite beaucoup de débats au Maroc, les travaux de la commission médico-religieuse devraient
donner de nouvelles propositions. Mais entre temps, certaines
associations se sont déjà penchées sur la question. Le mouvement Anfass
Démocratique a ainsi souligné la nécessité de « tenir compte de
considérations multiples pour aboutir à une législation avancée
concernant l’avortement ».
Dans un note parvenue à la rédaction, Anfass estime que « la législation marocaine, […] souffre d'un vide concernant la définition de la vie et plus particulièrement d'une définition du moment précis où l'embryon devient un être de droit ». Outre ce vide parmi tant d’autres qui ont été signalés, Anfass estime aussi que « la lutte contre l’avortement clandestin ne doit pas passer exclusivement par une approche répressive comme c’est le cas aujourd’hui… ». De ce fait, il demande la création d’un Comité d’Ethique marocain. Celui-ci devra proposer une « loi générale de bioéthique encadrant des questions comme l’IVG, l’euthanasie, l’utilisation des embryons et cellules souches, la transplantation et dons d’organe, gestation pour autrui, les thérapies géniques... ».
Considérer les femmes comme victimes
Autre proposition de ce mouvement, l’abrogation des différentes peines à l’encontre de la femme qui avorte ou qui essaie de le faire, que l’avortement soit légal ou clandestin. Anfass exige ainsi que les femmes soient dans tous les cas considérées comme victimes. Pour les cas de malformations sévères, d’handicaps lourds ou encore lorsque le pronostic vital de la femme est engagé, Anfass estime que l'IVG doit être autorisée. Même proposition pour les cas d’inceste, de viol ou de grossesse de filles mineures.
En dehors des cas cités, le mouvement pense que toute femme doit avoir accès à l’IVG à condition que cela soit fait pendant le délai légal. Un délai qui devra être défini dans la législation marocaine. Anfass propose également qu'un un délai légal de réflexion d’au moins de 7 jours avant l’IVG soit autorisé afin de donner un temps de réflexion à la femme. Concernant les établissements, l’instauration de cours obligatoires d’éducations sexuelles est nécessaire selon l’association.
Par ailleurs, le mouvement demande la gratuité de l'accès à l’IVG dans les hôpitaux publics et la prise en charge des femmes (couverture médicale) dans le privé. Il est aussi question d'assister les mères célibataires, de prendre en charge les enfants abandonnés et de renforcer la qualité des structures d'accueil. Pour rappel, les chiffres des associations comme l'AMLAC (Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin) affirment qu'entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour au Maroc.
Le débat sur l’avortement a gagné en intérêt au Maroc.
Le roi s’est lui-même saisi du dossier et a demandé la création d’une
commission mixte médico-religieuse pour réfléchir sur la question. En
attendant une proposition de loi, le Mouvement Anfass livre des pistes.
Dans un note parvenue à la rédaction, Anfass estime que « la législation marocaine, […] souffre d'un vide concernant la définition de la vie et plus particulièrement d'une définition du moment précis où l'embryon devient un être de droit ». Outre ce vide parmi tant d’autres qui ont été signalés, Anfass estime aussi que « la lutte contre l’avortement clandestin ne doit pas passer exclusivement par une approche répressive comme c’est le cas aujourd’hui… ». De ce fait, il demande la création d’un Comité d’Ethique marocain. Celui-ci devra proposer une « loi générale de bioéthique encadrant des questions comme l’IVG, l’euthanasie, l’utilisation des embryons et cellules souches, la transplantation et dons d’organe, gestation pour autrui, les thérapies géniques... ».
Considérer les femmes comme victimes
Autre proposition de ce mouvement, l’abrogation des différentes peines à l’encontre de la femme qui avorte ou qui essaie de le faire, que l’avortement soit légal ou clandestin. Anfass exige ainsi que les femmes soient dans tous les cas considérées comme victimes. Pour les cas de malformations sévères, d’handicaps lourds ou encore lorsque le pronostic vital de la femme est engagé, Anfass estime que l'IVG doit être autorisée. Même proposition pour les cas d’inceste, de viol ou de grossesse de filles mineures.
En dehors des cas cités, le mouvement pense que toute femme doit avoir accès à l’IVG à condition que cela soit fait pendant le délai légal. Un délai qui devra être défini dans la législation marocaine. Anfass propose également qu'un un délai légal de réflexion d’au moins de 7 jours avant l’IVG soit autorisé afin de donner un temps de réflexion à la femme. Concernant les établissements, l’instauration de cours obligatoires d’éducations sexuelles est nécessaire selon l’association.
Par ailleurs, le mouvement demande la gratuité de l'accès à l’IVG dans les hôpitaux publics et la prise en charge des femmes (couverture médicale) dans le privé. Il est aussi question d'assister les mères célibataires, de prendre en charge les enfants abandonnés et de renforcer la qualité des structures d'accueil. Pour rappel, les chiffres des associations comme l'AMLAC (Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin) affirment qu'entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour au Maroc.
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