par Wadii Charrad,Tel Quel, 8/4/2015
La Coalition marocaine des droits de l’Homme, composée de 22
associations, a adressé le 6 avril une plainte à quatre rapporteurs de
l’ONU dans le domaine des droits de l’Homme. Dans cette plainte, la
Coalition accuse le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad de « pratiquer
une campagne systématique contre des associations travaillant dans le
champ des droits de l’Homme en interdisant leurs activités et en
refusant de délivrer des autorisations pour leur création ou leur
renouvellement ».
Dans cette même plainte, ils constatent qu’entre le 15 juillet 2014 et le 20 janvier 2015, 58 meetings, manifestations ou rassemblements ont été interdits sans que les autorités n’aient présentés de justificatifs écrits. Seulement quatre manifestations ont été interdites avec justificatifs.
Les associations de défense des droits humains accusées d’affaiblir les forces de sécurité…
« 22 associations ont émis leurs plaintes à la Coalition il y a près de deux mois pour s’insurger contre les interdictions permanentes dont elles font l’objet. Celle-ci a par la suite adressé cette plainte à ces rapporteurs », nous explique Ahmed El Haij, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH). Et d’ajouter qu’en ce moment « l’AMDH souffre encore d’interdictions de ces activités dans les différentes régions du royaume ».
Le torchon brûle entre l’AMDH et le ministre de l’Intérieur depuis qu’il a déclaré devant les députés de la première chambre, le 15 juillet 2014, que certaines associations, « sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme », auraient en réalité un agenda extérieur servant d’autres intérêts. Alors que Mohamed Hassad prononçait un discours sur le terrorisme, l’allusion aux organisations ayant appelé à respecter les droits fondamentaux des personnes, quelque soit la menace, était claire. Or, pour le ministre, les agissements de ces associations ont pour but « d’affaiblir les forces de sécurité marocaines ». Il avait également attaqué les financements de ces associations.
Notons que parmi les associations composant la Coalition marocaine des droits de l’Homme, figurent notamment l’Alliance marocaine de défense des droits de l’Homme, l’association Adala, le Forum marocain pour l’équité, et l’association Karama (dignité).
Dans cette même plainte, ils constatent qu’entre le 15 juillet 2014 et le 20 janvier 2015, 58 meetings, manifestations ou rassemblements ont été interdits sans que les autorités n’aient présentés de justificatifs écrits. Seulement quatre manifestations ont été interdites avec justificatifs.
Les associations de défense des droits humains accusées d’affaiblir les forces de sécurité…
« 22 associations ont émis leurs plaintes à la Coalition il y a près de deux mois pour s’insurger contre les interdictions permanentes dont elles font l’objet. Celle-ci a par la suite adressé cette plainte à ces rapporteurs », nous explique Ahmed El Haij, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH). Et d’ajouter qu’en ce moment « l’AMDH souffre encore d’interdictions de ces activités dans les différentes régions du royaume ».
Le torchon brûle entre l’AMDH et le ministre de l’Intérieur depuis qu’il a déclaré devant les députés de la première chambre, le 15 juillet 2014, que certaines associations, « sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme », auraient en réalité un agenda extérieur servant d’autres intérêts. Alors que Mohamed Hassad prononçait un discours sur le terrorisme, l’allusion aux organisations ayant appelé à respecter les droits fondamentaux des personnes, quelque soit la menace, était claire. Or, pour le ministre, les agissements de ces associations ont pour but « d’affaiblir les forces de sécurité marocaines ». Il avait également attaqué les financements de ces associations.
… et de porter atteinte à l’intégrité territoriale
Puis, alors que plusieurs dizaines d’activités de l’AMDH (réunions, conférences) avaient été interdites durant l’automne 2014, en décembre dernier le ministre de l’Intérieur a accusé l’association, dans une lettre d’avertissement, de « porter atteinte à l’intégrité territoriale du royaume » : Mohamed Hassad menaçait même l’association de lui retirer son statut d’utilité publique.Notons que parmi les associations composant la Coalition marocaine des droits de l’Homme, figurent notamment l’Alliance marocaine de défense des droits de l’Homme, l’association Adala, le Forum marocain pour l’équité, et l’association Karama (dignité).
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