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vendredi 17 avril 2015

«Le Maroc trompe l'opinion sur l'affaire du Sahara occidental»

Par Saïda Bounab, parlementaire sahraouie, 15/4/21015:

La présidente de la commission de fraternité algéro-sahraouie est revenue hier sur l'attitude du Makhzen et ses supports lors du forum social mondial qui s'est tenu à Tunis en mars. La députée Saïda Bounab qui a animé une conférence au centre de presse d'El Moudjahid à l'occasion de la Journée de solidarité et de soutien à la cause sahraouie, a marqué son indignation quant au travail de sape entrepris par les sbires du roi sur la question de l'autodétermination du peuple sahraoui, en travestissant la réalité et en trompant l'opinion, notamment en matière des droits de l'homme.
«Intimidations et accrochages verbaux ont été constatés lors du forum mondial des parlementaires où le recours à des méthodes touchant à la souveraineté de notre chère patrie ont été utilisées. Nous n'accepterons pas que Tindouf et Béchar soient ‘intégrés’ dans la carte du Maroc», s'écrie la députée, expliquant l'opportunité de cette journée de soutien par le fait que la question de l'autodétermination sera débattue lors de l'assemblée des Nations unies prévue dans les tout prochains jours.
«Le  Sahara occidental reste la seule affaire pendante en Afrique en matière de droit à l'autodétermination, dira la députée, que nous soyons Algériens ou d'autre nationalité, en tant que militants, nous tenons à rappeler le principe de respect vis-à-vis de la motion de l'ONU à ce sujet, à savoir le droit du peuple sahraoui à disposer de sa destinée. Un droit auquel ce peuple aspire suite aux successives visites de l'envoyé spécial onusien Christopher Ross que ce soit dans les camps de réfugiés, en territoires occupés ou au cours de ses rencontres avec les autorités marocaines et algériennes.»
Il est attendu, espère Mme Bounab, que l'assemblée de l'ONU apporte du nouveau à la question, notamment en matière de respect des droits de l'homme, car ce volet continue à souffrir de dépassements intolérables en toute impunité.
«Le comble dans cette affaire, c’est que le comportement du gouvernement marocain ne cesse de travestir la réalité et tromper l'opinion, dira la députée, à l'image de cette femme rencontrée à Tunis se plaignant ‘de maltraitance’ de la part des Algériens alors qu'elle se trouvait dans un camp de réfugiés. C'était en présence d'une commission italienne. Voulant, en ma qualité de députée participante, rectifier les choses, on me refusa ce droit. Et pendant que des étudiants algériens qui étaient à mes côtés ont brandi l'emblème national et chantant le fameux ‘one, two, three, viva l'Algérie’, des Marocains se sont soulevés pour traiter les étudiants d'utiliser des slogans contre les droits de l'homme. De là, il est facile de comprendre que les Marocains font dans l'intox.»
Malgré cela, la députée a animé une activité en dehors de ce forum, chose qui lui a valu, selon elle, d'être traitée sur les réseaux sociaux «d'agent des services secrets algériens» et à laquelle elle a rétorqué que «c'était un honneur que de travailler au service de mon pays».
Le représentant de l'APW, Mohamed Tahar Dilmi, et le député de Tamanrasset, Guemama, ont rappelé tour à tour la position inchangée de l'Algérie vis-à-vis de cette question qui reste avant tout du ressort de l'ONU et du sort d'un peuple qui lutte pour son indépendance, un principe auquel adhère l'Algérie, contrairement à ce que veut croire le Maroc dans les forums mondiaux qu'il «n'a pas de problème avec les Sahraouis mais avec l'Algérie». Bien sûr, quand on veut se donner raison, il existe toujours un moyen, mais la réalité finit par rattraper.
Ali Fares
 

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