Apso Lument
Eduardo
Galeano nous a quitté aujourd'hui. Ce grand homme nous avait offert la
version officielle en français de son texte "Muros", (Murs) pour notre
"Lutter au Sahara". Hommage... et tristesses.
Trois
décès ternissent singulièrement cette journée du 13 avril et viennent
endeuiller le monde des lettres, les lectrices et les lecteurs. La mort
du grand écrivain allemand Günter Grass, prix Nobel de littérature qui,
avec un sens aiguisé de la controverse soutenu par une plume hors norme,
a mêlé sa voix aux douloureux débats qui secouèrent l’Allemagne lors de
sa reconstruction sur les ruines et les horreurs du nazisme.
Celle de l’éditeur et écrivain François Maspero, figure emblématique
d’une gauche anticoloniale et résolument engagée, qui mena de front
avec sa maison d’édition le combat contre la censure et la torture
pendant la guerre d’Algérie, puis fut l’hôte dans la quartier latin à
Paris de nombreux intellectuels marxistes dans les années 60 et 70. On
se souviendra également de son rôle dans la création du tribunal Russel
pour la justice envers La Palestine et son peuple.
Enfin, nous pleurons l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano, conscience
des peuples latino-américains, emprisonné puis contraint à l’exil à la
suite du coup d’état organisé dans son pays par la junte militaire en
1973, et dont le livre Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, qui
relate plusieurs siècles de dominations impérialistes et de pillages sur
le continent sud-américain, avait été offert par Hugo Chavez à Barack
Obama.
Triste journée pour la culture, la création littéraire et l’intelligence. Appelons à les lire et relire. Leurs œuvres vivront !
Patrick Le Hyaric
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