par Mohammed Jaabouk, Yabiladi, 26/11/2014
Après le départ de Hillary Clinton, en janvier
2013, le Maroc perd de nouveau un autre allié au sein de
l’administration Obama. Chuck Hagel a décidé de démissioner de son poste
de secrétaire à la Défense.
Hier, le secrétaire à la Défense Chuck
Hagel, 68 ans, a présenté sa démission au locataire de la Maison
blanche. En poste depuis janvier 2013, le républicain a fini par jeter
son tablier après des désaccords avec le président et son entourage sur
la stratégie de guerre contre Daesh et la relation avec le régime de
Bachar Al Assad.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cet ancien de la guerre
du Vietnam a des divergences avec le clan des démocrates alors qu’ils
sont censés jouer dans la même équipe. Le Maroc figurait parmi les
sujets de divergence entre Hagel et les proches collaborateurs d’Obama.
Hagel a défendu le royaume sur le dossier du Sahara
Trois mois après ses prises de fonctions à la tête du Pentagone, il
avait été confronté à son premier face à face avec John Kerry sur le
Maroc. Le Département d’Etat, par le biais de la représentante des
Etats-Unis au Conseil de sécurité, avait préparé en avril 2013 un
avant-projet de résolution proposant d’élargir le mandat de la Minurso à
la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Une
initiative à laquelle le président Barack Obama ne s’était pas opposée.
Une position que Hagel n’avait pas partagée en son temps, arguant que
Rabat demeure un allié sûr de Washington dans une région instable à
cause de la menace terroriste des groupes extrémistes. A l’occasion de
sa visite à Washington, en novembre 2013, le roi Mohammed VI avait reçu
Chuck Hagel en guise de geste de remerciements.
Les possibles successeurs de Hagel
Dès hier, la presse américaine a commencé à citer les possibles
candidats à la succession du démissionnaire secrétaire d’Etat à la
Défense. Le nom qui tient le haut du pavé est Michèle Flournoy, une
proche collaboratrice de Barack Obama, co-fondatrice du Center for a New
American Security (CNAS). Un think-tank créé en 2007, et qui fourni des
analyses au candidat Obama et plus tard au président Obama sur les
poches de tensions dans le monde. Mme Flournoy a déjà occupé de hautes
focntions au Pentagone.
Sur la liste des prétendants figure également le nom d’Ashton Carter
qui a été le n°2 au Pentagone d'octobre 2011 à décembre 2013. Cela
pourrait constituer un bon choix pour les intérêts du Maroc puisque
l’homme a eu l'occasion de travailler avec Hagel au plus fort de la
crise au Conseil de sécurité.
Enfin, le sénateur Jack Reed ne cache pas ses ambitions pour succéder
à Hagel. Il est proche du puissant lobby juif aux États-Unis. L'AIPAC
(The American Israel Public Affairs Committee) le soutient
financièrement, au même titre que plusieurs sénateurs et députés.
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