Pour le ministre de l’Intérieur, la responsabilité de cette tragédie incombe à la population !
Narjis Rerhaye, 27/11/2014
«La réponse faite par le ministre de l’Intérieur aux députés qui
l’ont interpellé sur la tragédie de ces 36 personnes mortes à cause des
intempéries ce week-end est véritablement scandaleuse. M. Hassad a
réduit cette catastrophe humaine et naturelle à une alerte météo qui
n’aurait pas été respectée. Et pour lui, ce qui s’est passé, le drame
qui s’est produit est de la faute des citoyens».
Ce député de l’Union socialiste des forces populaires ne décolère pas. Ce mardi après-midi sous la Coupole, le ministre de l’Intérieur a répondu aux interpellations nombreuses des élus de la Nation qui ont voulu comprendre ce qui s’est produit dans cette localité de la région de Guelmim, savoir ce qui s’est réellement passé et conduit à la mort de plusieurs dizaines de personnes, cerner les responsabilités. Les questions des députés sont claires. L’heure est grave, le pays est en deuil.
Les réponses du locataire du département de l’Intérieur tombent. Sèches et froides, comme une sentence sans appel. Les chauffeurs de taxis et d’autocars n’ont pas écouté les alertes météo ni respecté les consignes de sécurité. « Voila pourquoi il y a eu autant de morts, c’est de la faute de ces chauffeurs qui ont bravé les crues et emprunté des routes inondées », dira-t-il en substance.
Ce ténor du parti de la Rose a du mal à cacher son indignation. «Le ministre de l’Intérieur réalise-t-il seulement ce qu’il avance lorsqu’il affirme du haut de la tribune du Parlement que les Marocains ont été informés des bulletins d’alerte de la météo nationale ? Dans ces régions enclavées, isolées et qui manquent de tout, combien sont-ils à disposer des moyens d’informations ? Il y a plus d’une trentaine de morts, des disparus et M. Hassad a évacué l’essentiel en incombant la responsabilité de ce drame qui a frappé non seulement une région mais tout un pays et sa population».
Dans le camp de l’opposition, la colère est vive et les critiques virulentes. Ce parlementaire appartenant au Parti authenticité et modernité regrette que le ministre de l’Intérieur en super avocat du gouvernement Benkirane ait occulté la précarité dans laquelle vit cette région de Guelmim. «Les infrastructures y sont réduites à leur plus simple expression pour ne pas dire inexistante. M. Hassad s’est fait oublieux de cette question. Des routes ont été coupées. Des maisons en pisé se sont effondrées. Rien n’est fait pour endiguer les crues. Le ministère de l’Equipement a une part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Mais on se garde bien de le reconnaître. On préfère mettre en cause les Marocains, affirmer qu’ils sont des inconscients et des irresponsables devant le danger. C’est une insulte aux citoyens de ce pays ! », s’exclame notre interlocuteur pamiste.
Une population inconsciente donc aux yeux de ce responsable gouvernemental et seule responsable de la tragédie. Le patron de la gendarmerie Royale, le Général Housni Benslimane, a failli porter plainte contre ces chauffeurs de taxis et d’autocars, a même révélé le ministre de l’Intérieur avant de poursuivre presque sarcastique : «Le destin en a voulu autrement».
Les partis de l’opposition ont demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour que soient déterminées les responsabilités dans cette catastrophe. Dans les états majors politiques, on est prompts à le relever : il y a eu des défaillances, des erreurs, des fautes. « Il est urgent de mettre en place un dispositif de sécurité permanent dans les points dits sensibles ou dangereux. A l’évidence, une cellule de crise consécutive à une alerte météo n’est pas une solution suffisante », déclare cet Usfpéiste blanchi sous le harnais.
Reste enfin l’incompréhension devant l’absence totale du gouvernement des lieux de la tragédie. «Le chef du gouvernement et les ministres concernés auraient dû se rendre sur place, rencontrer les populations, regarder de plus près les dégâts, les défaillances. Le gouvernement Benkirane se cache derrière l’alibi du chef de l’Etat qui donne ses instructions. Rien n’empêche cet Exécutif de remplir ses prérogatives y compris en allant vers une population endeuillée qui mettra longtemps à panser ses plaies», conclut cet ancien ministre du parti de la Rose.
Aide alimentaire aux habitants des zones sinistrées d’El Haouz 649 foyers répartis sur 15 douars concernés
Ce député de l’Union socialiste des forces populaires ne décolère pas. Ce mardi après-midi sous la Coupole, le ministre de l’Intérieur a répondu aux interpellations nombreuses des élus de la Nation qui ont voulu comprendre ce qui s’est produit dans cette localité de la région de Guelmim, savoir ce qui s’est réellement passé et conduit à la mort de plusieurs dizaines de personnes, cerner les responsabilités. Les questions des députés sont claires. L’heure est grave, le pays est en deuil.
Les réponses du locataire du département de l’Intérieur tombent. Sèches et froides, comme une sentence sans appel. Les chauffeurs de taxis et d’autocars n’ont pas écouté les alertes météo ni respecté les consignes de sécurité. « Voila pourquoi il y a eu autant de morts, c’est de la faute de ces chauffeurs qui ont bravé les crues et emprunté des routes inondées », dira-t-il en substance.
Ce ténor du parti de la Rose a du mal à cacher son indignation. «Le ministre de l’Intérieur réalise-t-il seulement ce qu’il avance lorsqu’il affirme du haut de la tribune du Parlement que les Marocains ont été informés des bulletins d’alerte de la météo nationale ? Dans ces régions enclavées, isolées et qui manquent de tout, combien sont-ils à disposer des moyens d’informations ? Il y a plus d’une trentaine de morts, des disparus et M. Hassad a évacué l’essentiel en incombant la responsabilité de ce drame qui a frappé non seulement une région mais tout un pays et sa population».
Dans le camp de l’opposition, la colère est vive et les critiques virulentes. Ce parlementaire appartenant au Parti authenticité et modernité regrette que le ministre de l’Intérieur en super avocat du gouvernement Benkirane ait occulté la précarité dans laquelle vit cette région de Guelmim. «Les infrastructures y sont réduites à leur plus simple expression pour ne pas dire inexistante. M. Hassad s’est fait oublieux de cette question. Des routes ont été coupées. Des maisons en pisé se sont effondrées. Rien n’est fait pour endiguer les crues. Le ministère de l’Equipement a une part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Mais on se garde bien de le reconnaître. On préfère mettre en cause les Marocains, affirmer qu’ils sont des inconscients et des irresponsables devant le danger. C’est une insulte aux citoyens de ce pays ! », s’exclame notre interlocuteur pamiste.
Une population inconsciente donc aux yeux de ce responsable gouvernemental et seule responsable de la tragédie. Le patron de la gendarmerie Royale, le Général Housni Benslimane, a failli porter plainte contre ces chauffeurs de taxis et d’autocars, a même révélé le ministre de l’Intérieur avant de poursuivre presque sarcastique : «Le destin en a voulu autrement».
Les partis de l’opposition ont demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour que soient déterminées les responsabilités dans cette catastrophe. Dans les états majors politiques, on est prompts à le relever : il y a eu des défaillances, des erreurs, des fautes. « Il est urgent de mettre en place un dispositif de sécurité permanent dans les points dits sensibles ou dangereux. A l’évidence, une cellule de crise consécutive à une alerte météo n’est pas une solution suffisante », déclare cet Usfpéiste blanchi sous le harnais.
Reste enfin l’incompréhension devant l’absence totale du gouvernement des lieux de la tragédie. «Le chef du gouvernement et les ministres concernés auraient dû se rendre sur place, rencontrer les populations, regarder de plus près les dégâts, les défaillances. Le gouvernement Benkirane se cache derrière l’alibi du chef de l’Etat qui donne ses instructions. Rien n’empêche cet Exécutif de remplir ses prérogatives y compris en allant vers une population endeuillée qui mettra longtemps à panser ses plaies», conclut cet ancien ministre du parti de la Rose.
Aide alimentaire aux habitants des zones sinistrées d’El Haouz 649 foyers répartis sur 15 douars concernés
Deux hélicoptères de la gendarmerie Royale ont été mobilisés,
mardi, pour acheminer une aide alimentaire aux populations sinistrées
par les crues à Tighdouine (Cercle Touama, province d'El Haouz), a-t-on
appris auprès des autorités locales.
Les deux hélicoptères s'activent à enchainer les rotations, en fonction des conditions climatiques, pour faire parvenir les denrées alimentaires aux habitants de 649 foyers répartis sur 15 douars de cette commune rurale située en relief montagneux, précise-t-on de même source.
Depuis le week-end dernier, la région a été affectée par des crues exceptionnelles des oueds et cours d'eau, notamment oued Zat qui a isolé cette commune en débordant sur les routes et pistes qui la desservent. Les autorités locales et des comités de vigilance de la province d'El Haouz se sont mobilisés, depuis la nuit de vendredi à samedi, pour faire face à des crues exceptionnelles de plusieurs oueds et cours d'eau à la suite des fortes précipitations.
Les crues de l’oued Zat (au niveau du cercle Ait Ourir) et oued Ourika (commune Tnin Ourika) ont occasionné l'interruption de la circulation, au niveau des ponts, sur plusieurs axes routiers.
Les fortes crues ont occasionné l'effondrement de quelques maisons en pisée inhabitées. A titre préventif, les comités de vigilance (province, services de l'équipement, protection civile, gendarmerie Royale, forces auxiliaires) constitués auprès de l'ensemble des cercles se situant dans les zones à risque, ont évacué les habitants des maisons à proximité immédiate des oueds en crue.
Selon les autorités locales, outre les quelques maisons effondrées, ces inondations ont endommagé plusieurs petits ponts sur Oued Ourika et Oued Zat, mais sans faire de victimes.
Les deux hélicoptères s'activent à enchainer les rotations, en fonction des conditions climatiques, pour faire parvenir les denrées alimentaires aux habitants de 649 foyers répartis sur 15 douars de cette commune rurale située en relief montagneux, précise-t-on de même source.
Depuis le week-end dernier, la région a été affectée par des crues exceptionnelles des oueds et cours d'eau, notamment oued Zat qui a isolé cette commune en débordant sur les routes et pistes qui la desservent. Les autorités locales et des comités de vigilance de la province d'El Haouz se sont mobilisés, depuis la nuit de vendredi à samedi, pour faire face à des crues exceptionnelles de plusieurs oueds et cours d'eau à la suite des fortes précipitations.
Les crues de l’oued Zat (au niveau du cercle Ait Ourir) et oued Ourika (commune Tnin Ourika) ont occasionné l'interruption de la circulation, au niveau des ponts, sur plusieurs axes routiers.
Les fortes crues ont occasionné l'effondrement de quelques maisons en pisée inhabitées. A titre préventif, les comités de vigilance (province, services de l'équipement, protection civile, gendarmerie Royale, forces auxiliaires) constitués auprès de l'ensemble des cercles se situant dans les zones à risque, ont évacué les habitants des maisons à proximité immédiate des oueds en crue.
Selon les autorités locales, outre les quelques maisons effondrées, ces inondations ont endommagé plusieurs petits ponts sur Oued Ourika et Oued Zat, mais sans faire de victimes.
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