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samedi 29 juin 2013

"On revient de l'enfer", confie une des Femen françaises de retour de Tunisie

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Arrivée des Femen à Orly en France

Les deux Françaises et l'Allemande ont été relâchées et sont arrivées à Orly ce jeudi. / Crédits : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
AfriqueLes trois militantes européennes du groupe féministe Femen, en détention depuis près d'un mois en Tunisie, sont finalement rentrées à Paris ce jeudi. Pauline Hillier, l'une d'entre elles, a raconté les conditions de détention "déplorables".
"On est très fatiguées, on arrivait à bout physiquement et moralement", confie d'emblée Pauline Hillier, l'une des trois Femen européennes emprisonnées un mois en Tunisie pour une action seins nus interviewée sur France Inter jeudi, quelques heures après avoir atterri à Orly (au centre sur la photo ci-dessus). Les trois militantes ont été libérées quelques heures après leur condamnation en appel en Tunisie à une peine de quatre mois et un jour avec sursis. Et les revoilà en France.
"Les conditions de détention étaient épouvantables", ajoute-t-elle. "Je peux vous affirmer qu'on revient de l'enfer", martèle-t-elle avant d'énumérer "les humiliations quotidiennes, les brimades et les conditions hygiéniques déplorables". 
"On a eu peur pour nos vies"
Mais ont-elles eu peur, demande alors la journaliste ? "Dès le départ", confie alors Pauline. "Pendant l'action déjà on a eu peur, c'était une première dans un pays arabo-musulman et on ne savait pas ce qui pouvait se passer", explique-t-elle. "Lorsqu'on a été arrêtées (le 29 mai), on s'est retrouvées dans une pièce sans caméra où on s'est fait frapper avant d'être menottées et trimballées dans un camion", raconte-t-elle. Là, elles découvrent une prison avec du "sang sur le sol" et des "hommes avec des cicatrices sur le visage". "On a eu peur pour nos vies", raconte avec émotion Pauline.
Lors de l'audience d'appel mercredi, elles avaient pour la première fois exprimé des regrets pour leur action en soutien à leur camarade Amina Sbouï. "Nous n'avons pas formulé d'excuses, nous avons formulé des regrets selon les conseils de notre ambassade. C'était la dernière  carte à jouer pour sortir plus tôt", précise Pauline qui conclut : "Nous n'avions pas vocation à devenir martyr".

Crédits : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Merci les Femen libérées des geôles de Tunisie: Marguerite, Pauline, Joséphine. Deux Françaises et une Allemande. Elles ont dressé un abominable procès des goulags de nos contrées (à l'instar d'autres États voyous comme le Maroc). Comme les prisons se ressemblent par la violence et les violations des droits humains! Et vous êtes venus le rappeler au monde civilisé qui soutient les barbares.
Je m'incline devant votre courage. Et si vous aviez émis des regrets devant leur tribunal, pour sortir de cette criminelle humiliation, tout l'honneur vous est acquis, haut la main! Dans ces conditions lamentable d'emprisonnement, Amina doit être soutenue coûte que coûte, par la conscience vive de tous les pays.
 Weld 15 le rappeur tunisien doit être libéré ici et maintenant et sans conditions.

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