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samedi 29 juin 2013

Jeunesse marocaine : génération perdue


Décryptage. Génération perdue


  •  Par Hassan Hamdani et Hicham Oulmouddane, Tel Quel, 13/6/2013
    Décryptage. Génération perdue
    immolation
    (AFP)
 42% des 15-29 ans veulent immigrer.
5% des 15-17 ans consomment des psychotropes.
11% des 15-24 ans n’ont aucun niveau d’instruction.
18% des 18-24 ans sont au chômage.

Plus de 80 immolations depuis le 20 février 2011.
 Sources :
Enquête du HCP : “Les jeunes en chiffres”.
Rapport 2011 de l’Observatoire marocain des prisons.
Enquête de la Banque mondiale.
Rapport du ministère de l’Education nationale.


Le Maroc a mal à sa jeunesse, dont une grande partie n’attend plus rien de son pays. Les uns s’immolent, d’autres vandalisent, s’évadent par la drogue ou rêvent de l’eldorado européen. Autant de signes d’un malaise profond.
En février 2011, à Souk Sebt, Fadoua Laroui, 25 ans et mère de deux enfants, s’immole par le feu devant l’hôtel de ville. Son geste est sa réponse au refus des autorités de lui accorder un logement social qu’elle réclamait du fait de son statut de mère célibataire. Le suicide de la jeune femme va faire de nombreux émules chez des Marocains n’ayant pas encore la trentaine. Cet effet de mimétisme morbide est tel qu’il est difficile de dénombrer aujourd’hui  les tentatives d’immolation. Le ministre de la Justice, Mustafa Ramid, déclarait qu’on en comptabilisait plus de 80 en février 2012. Elles n’ont pas cessé depuis, alimentant la page des faits-divers. “C’est vraiment un “J’accuse”, un acte de protestation publique”, expliquait la psychiatre Saïda Douki après les premiers cas d’immolation dans le monde arabe. Ainsi, l’endroit choisi pour se suicider n’est pas anodin. Que l’on soit diplômé chômeur ou marchand ambulant, on se fait brûler devant des lieux qui représentent le pouvoir : le parlement, une préfecture, etc. “Ces tentatives de suicide sont le résultat de l’angoisse profonde et la frustration des jeunes envers les conditions économiques et sociales de toute une génération”, constate un groupe de psychiatres du CHU de Fès qui a travaillé sur la question. En bref, c’est grave docteur. Très grave. Car l’immolation est la conséquence d’une pathologie de la société, et non pas le résultat d’un malaise purement personnel comme dans les autres formes de suicide. Sur ce point, les observateurs des mutations sociales rejoignent les psychiatres : “Il est dramatique que le suicide soit devenu un canal de revendication, le dernier mode de prise de parole dans une société qui semble être devenue sans écoute”, déplore ainsi le sociologue Jamal Khalil.

“La Constitution parle de droit à la vie, les immolés ont préféré faire jouer leur droit à la mort”, assène le vice-président de l’AMDH, Abdelilah Benabdeslam. Ce n’est pas par goût de la formule. C’est plutôt l’expression de son profond désarroi face à cette nouvelle forme de protestation, incompréhensible pour ce vieux briscard du sit-in et des marches. “Nous avons milité en organisant des grèves de la faim en prison. J’ai même perdu des camarades. Mais là, je suis sidéré, je n’ai jamais vu un tel degré de désespoir chez les nouvelles générations”, confie-t-il. La jeunesse de nos jours semble se manifester différemment.

Hooligans en force
Les actes de vandalisme qui ont entaché le match opposant le Raja aux FAR, le 11 avril dernier, sont venus relancer les interrogations sur ces jeunes supporters de plus en plus violents, aux limites de la sauvagerie. Ce “jeudi noir”, comme l’ont surnommé les médias, est l’apogée de heurts qui ponctuent depuis cinq ans les matchs de football. On y a vu le signe évident qu’une frange de la jeunesse est désormais en roue libre totale, ne se considérant plus tenue aux règles sociales de la vie en communauté. Et le football ne serait qu’un prétexte pour déverser les frustrations accumulées. “D’après mes enquêtes de terrain, les casseurs sont essentiellement issus de familles défavorisées, en proie au chômage,  à l’exclusion et au mépris”, égrène Abderrahim Bourkia, qui prépare une thèse sur le hooliganisme. “La violence n’est jamais gratuite, elle est toujours l’expression que quelque chose va mal. Lorsqu’un individu s’attaque à des biens publics qui sont aussi censés lui appartenir, il se met en dehors de la collectivité tout en estimant qu’on l’a forcé à en sortir. Il est réactif et ne se considère pas comme responsable”, analyse Jamal Khalil.

Certains soutiennent que cette génération de casseurs n’est pas spontanée, mais le résultat de la faillite des structures d’encadrement, à savoir la famille et l’école. Si on peut critiquer l’institution scolaire déficiente, il est difficile de jeter la pierre aux parents qui sont démissionnaires malgré eux dans beaucoup de cas. “Nous ne sommes plus dans la famille élargie où, du père en passant par l’oncle, les jeunes étaient contrôlés et recadrés. La nucléarisation de la famille ne permet plus cela, surtout dans les foyers où l’homme et la femme doivent travailler pour joindre les deux bouts. Comment dans ce cas de figure trouver du temps pour éduquer ses enfants ?”, constate Mohamed Hazim, prospectiviste au Haut-commissariat au plan. C’est en tout cas le motif avancé par Malika B., dont le fils de 23 ans passe en jugement, accusé de vandalisme suite au jeudi noir : “Je ne suis plus en mesure de savoir ce qu’il fait ou de quoi il vit. Je fais des ménages toute la semaine chez deux ou trois familles, je n’ai donc pas le temps de m’occuper de lui et de ses frères et sœurs. Mon mari est souffrant, il  a baissé les bras et ne veut plus se mêler de leur éducation”. Effondrée, Malika ne comprend pas comment son fils s’est retrouvé au stade alors qu’il ne regarde jamais de match de football. Sa présence est sans doute due à l’effet d’entraînement décrit par Abderrahim Bourkia : “Sur un groupe d’une dizaine d’adolescents, seul un ou deux vont jeter des pierres pour casser un abribus, une vitrine ou une devanture de café. Ces “initiateurs” ont leurs “suiveurs”. Ce que nous pouvons traduire par le goût du risque, source de motivation de ces adolescents en quête de visibilité”. La nature ayant horreur du vide, de nouvelles normes sociales gagneraient du terrain parmi les jeunes. “Une culture de rue s’est installée progressivement parmi eux. S’adonner à des petits délits, à des actes de violence et à la casse pendant des manifestations sportives participe à la construction du respect de ses pairs”, a pu observer Abderrahim Bourkia. Et on se serre les coudes quoi qu’il arrive. “Quand je suis parmi les miens, je m’engage totalement dans les affrontements contre les membres des groupes rivaux, a raconté un supporter ultra à Abderrahim Bourkia. Je ne crains rien. Lorsqu’on est nombreux, ils ne peuvent pas nous attaquer. D’où l’importance de se diriger vers le stade accompagné d’un grand nombre de supporters. Cela m’encourage même davantage à attaquer les autres, s’ils sont inférieurs”.

Passage par la case prison
“J’ai passé 12 jours en prison, les pires de ma vie. C’est une épreuve que je ne souhaite à personne. Dès que tu débarques, il faut être aux aguets tout le temps pour ne pas être agressé ou violé”, raconte Imad, 17 ans, arrêté avec d’autres supporters des FAR après le jeudi noir casablancais. Comme lui, de plus en plus de mineurs font l’expérience de l’incOMParcération. Sur les 55 000 détenus que compte le Maroc, plus de 50% ont moins de 30 ans. Plus grave encore, 8% de la population carcérale est âgé de 13 à 20 ans, ventilés pour les plus jeunes entre les quatre maisons de redressement du royaume : Casablanca, Benslimane, Settat et Salé. Aucune prise en charge spécifique n’est prévue pour les mineurs, comme le souligne chaque année l’Observatoire marocain des prisons (OMP) dans ses rapports, qui dénonce par ailleurs les terribles conditions de détention. Les infrastructures en prison sont insuffisantes, il y a une absence d’hygiène, un manque flagrant d’assistants sociaux pour la réinsertion des jeunes détenus, tandis que certains prisonniers mineurs souffrant de troubles mentaux sont laissés à l’abandon.
Selon l’OMP, l’augmentation de la population carcérale (plus de 11 000 nouveaux prisonniers entre 2008 et 2012) est en partie due à l’emprisonnement de plus en plus courant de mineurs. “Il est clair qu’on assiste à un glissement dangereux. Les prisons marocaines accueillent des détenus de plus en plus jeunes. Face à ce phénomène nouveau, il devient nécessaire de recadrer la politique carcérale du royaume. Le travail en amont pour éviter que les jeunes ne sombrent dans la délinquance est plus que jamais une nécessité”, constate Abdellah Moussedad, secrétaire général de l’OMP. Les statistiques des condamnations de mineurs, selon la nature des délits, montrent que pour beaucoup d’entre eux les peines d’emprisonnement auraient pu être évitées, les actes incriminés étant de faible gravité. “Des mesures non privatives de liberté auraient été plus adéquates, notamment parce que les établissements de détention ne sont pas aptes à assurer une rééducation effective et efficace”, souligne-t-on à l’OMP. Ainsi, rien n’est fait pour lutter contre la récidive très forte chez les mineurs qui, faute d’une autre éducation, acquièrent “des principes en “criminologie” dans une ambiance qui contribue à encourager le crime”, écrit l’OMP dans un de ses rapports. L’observatoire souligne ainsi que cet apprentissage est d’autant plus facilité que les détenus ne sont pas séparés par délit ou crime, les plus jeunes se retrouvant au contact d’anciens plus endurcis. A leur sortie de prison, le regard que la société porte sur ces jeunes en tant qu’anciens détenus contribue, qui plus est, à les faire plonger encore plus profondément dans la criminalité.

Paradis artificiels
Un rapport du ministère de l’Education nationale sur l’usage des drogues en milieu scolaire, daté de 2011, révèle que les jeunes âgés de 15 à 17 ans ont accès facilement à toutes les formes de stupéfiants. Près de 5% d’entre eux consomment régulièrement des psychotropes, à savoir le fameux karkoubi. Les autres drogues citées par l’enquête sont le cannabis, fumé par 7,2% des sondés, suivi par l’ecstasy et les produits à inhaler (colles, solvants). Et inutile de chercher bien loin pour planer. Plus de 30% des élèves interrogés ont déclaré se procurer leur drogue à l’intérieur même de l’établissement, près de 60% l’achètent à proximité de leur école et 55% dans les cafés et salles de jeux alentour. L’accès aux drogues est d’autant plus facile que les dealers sont les élèves eux-mêmes, comme le signalent près de 65% des sondés. Pire, près de 10% des interrogés signalent que les fournisseurs font partie du personnel de l’établissement, du gardien à l’enseignant en passant parfois par le directeur.
“L’usage des stupéfiants a atteint des proportions inquiétantes chez les mineurs depuis quelques années”, se désole le professeur en psychiatrie Nadia Kadiri, spécialiste des addictions et coauteur de plusieurs études sur la prévalence des drogues au Maroc. En clair, le royaume est rentré dans la culture de la défonce de masse et tout est bon pour planer : “La colle synthétique, communément appelée ‘silicioun’, fait des ravages chez les 14-15 ans. Pas chère et accessible, elle fait office de produit d’initiation aux stupéfiants”, déplore Nadia Kadiri. Il en est de même pour le karkoubi qui, longtemps considéré comme la drogue du pauvre, touche désormais des jeunes de la classe moyenne. C’est le cas de Yassine, beau jeune homme de 23 ans, bien sous tous rapports. Sauf qu’il a des dizaines de cicatrices sur les bras, résultat de ses séances d’automutilation quand il est sous l’effet des psychotropes. “J’ai commencé à me droguer après le divorce de mes parents, n’admettant pas leur séparation. J’ai commencé par le haschich, avant de passer à beaucoup plus hard sur les conseils d’amis. J’achète ma drogue en volant ou en bradant les fringues de marque que mes oncles me ramènent de l’étranger”, raconte-t-il, d’un ton neutre, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. Et comme beaucoup d’autres jeunes de son âge, Yassine ne rêve que d’une chose : quitter le pays.

Rêve d’ailleurs
Une enquête de la Banque Mondiale, publiée en juin 2012, souligne que près que 42% des Marocains entre 15 et 29 ans veulent immigrer. Ce chiffre révèle que ces jeunes ne croient pas pouvoir bâtir leur avenir dans le pays, un sentiment qui ne touche plus seulement ceux qui n’ont rien à perdre mais aussi ceux qui possèdent des biens. C’est ainsi que dans la région de Fkih Ben Salah et Khouribga, de jeunes agriculteurs revendent leurs terres pour financer leur voyage et leur installation de l’autre côté du détroit de Gibraltar. “Paradoxalement, ce sont les plus ambitieux qui veulent immigrer. Ils préfèrent être simples employés dans les exploitations agricoles espagnoles que propriétaires terriens dans un système sclérosé. Là-bas, ils peuvent révéler leur savoir-faire et leurs compétences tant bien que mal”, souligne Khalil Jemmah, ancien président de l’Association des familles et victimes de l’immigration clandestine (AFVIC).
Selon les chiffres de cette association, ils étaient en 2002 environ 100 000, issus de la région comprise entre Fkih Ben Salah, Khouribga et Beni Mellal, à tenter la traversée du détroit de Gilbraltar en pateras. La zone a été surnommée le “triangle de la mort” en raison du nombre impressionnant de candidats à l’immigration qui se noyaient lors des tentatives de hrig.  Aujourd’hui, ce surnom semble surfait, puisqu’en 2013, ils ne sont plus que 2000 à  5000 à tenter leur chance. Une bonne nouvelle ? Pas tant que ça. “Les motivations de l’immigration étaient saines : on recherchait la dignité et la considération. Les jeunes de la région n’ayant plus cette soupape de sécurité, du fait de la crise en Espagne, attendent tout désormais de l’OCP, principal acteur économique de la région”, souligne Noureddine Karam, président actuel de l’AFVIC. Mus par l’énergie du désespoir, ils veulent un emploi tout de suite, refusant les règles de recrutement de l’office et les périodes d’attente. “Ils estiment que la génération qui les a précédés a déjà beaucoup donné à l’OCP et réclament ces emplois comme un héritage des sacrifices de leurs parents”, poursuit Karam.
Désormais, le sentiment d’être face à un mur infranchissable en matière d’emploi touche même les jeunes qui s’estimaient à l’abri du fait de leur parcours scolaire brillant. “On le voit chaque année avec l’aggravation de la sélection dans l’enseignement supérieur. Une mention Bien au baccalauréat n’est plus suffisante pour accéder aux études de médecine, d’architecture ou à l’ISCAE”, relève l’économiste Mustapha Meftah. Etre méritant n’est plus la garantie d’un avenir brillant selon les jeunes qui, interrogés sur les facteurs d’ascension sociale, estiment à 55% qu’il est nécessaire d’être issu d’une famille riche et aisée. “Lors des manifestations du 20 février, des étudiants, loin d’être en situation d’échec scolaire, ont essayé de se battre contre le système de sélection post-baccalauréat. Ils  arboraient des panneaux affirmant que “pour réussir il fallait le bac plus babak”. C’est significatif du peu de confiance qu’ils accordent à l’enseignement supérieur”, conclut Mustapha Meftah. Roulez jeunesse ? Difficile quand on carbure au désenchantement…

Jamal Khalil. “Notre société n’est pas méritocratique”
Auteur de plusieurs travaux de recherche sur les transformations sociales, le sociologue fait le point sur les raisons du désenchantement des jeunes.

Est-il possible de former les jeunes à la citoyenneté si l’école ne fait pas son travail ?
Non, surtout dans le contexte actuel. Les choses sont devenues tellement complexes qu’il faut un certain niveau d’instruction pour pouvoir assimiler les règles relatives à nos relations. Les 15-24 ans ont un poids démographique important dans la société marocaine : ils représentent aujourd’hui plus de 20% de la population. C’est un groupe d’âges dont la borne inférieure correspond à la fin de la scolarité obligatoire, c’est le début de la déscolarisation massive, surtout chez les filles et dans le monde rural. D’un autre côté, c’est une population qui se cherche et qui, intellectuellement, devrait posséder des atouts énormes. C’est la période de vie où l’individu est le plus créatif et le plus productif à l’école ou hors de l’école. Quand une société délaisse ses jeunes, c’est comme si elle dilapidait ses propres ressources.

L’absence d’encadrement de la jeunesse est-elle à l’origine du sentiment d’abandon d’une génération ?
Un grand nombre de choses utiles ont été larguées en cours de route : maisons des jeunes,colonies de vacances, groupement de jeunes, enseignement des sciences sociales... On est passé par plusieurs périodes. La première commence après l’indépendance, dans la mouvance nationaliste : il s’agissait d’éduquer les jeunes afin qu’ils construisent le pays. Juste après, en 1965, on a changé de posture : il fallait dorénavant mater la jeunesse pour qu’elle rentre dans les rangs. Cela correspond aux années de plomb. Par la suite, on a pensé neutraliser leur énergie en les gardant le plus longtemps possible à l’école, quel que soit leur niveau. Ça a donné les diplômés chômeurs. Après, on a songé à leur faciliter l’accès au crédit pour qu’ils deviennent de jeunes promoteurs, mais cette initiative a rencontré trop de résistance. Puis il y a eu les attentats du 16 mai 2003 et l’INDH, qui correspondent à une autre période avec la recherche de nouvelles postures. Le Mouvement du 20 février est venu clore cette variation d’attitudes sinusoïdales, les jeunes ont eux-mêmes pris la parole et ont ouvert le début d’un nouveau cycle. En résumé, ce n’est pas le manque d’encadrement des jeunes qui pose problème, c’est la variation des attitudes qui crée ce sentiment d’abandon.

Dans quelle mesure l’incapacité de se réaliser dans son propre pays participe-t-elle à la désillusion d’une génération ? 
Aujourd’hui les jeunes se comparent avec d’autres jeunes vivant ailleurs. Dans ce benchmark, ils visualisent leur trajectoire future au Maroc. Trop d’éléments interviennent, rendant leur avenir opaque. Et trop de variables semblent devoir être mobilisées pour qu’un jeune puisse s’en sortir localement. Nous n’avons pas réellement installé les fondements d’une société  méritocratique. Le futur sur place leur semble donc aléatoire. Quelles que soient leurs compétences, ils ne savent pas ce qui les attend et de ce fait redoutent le pire. Vouloir partir à l’étranger est une réponse à la question “comment faire pour ne pas rater les opportunités qui se présentent ?”.

Sondage. L’espoir fait vivre
Les bacheliers rêvent d’un Maroc prospère où ils auront un avenir brillant. C’est la lueur d’espoir qui ressort de l’enquête réalisée par le Haut-commissariat au plan sur la perception par les jeunes Marocains de leur pays en 2030. Près des trois-quarts des sondés se voient cadres supérieurs, tandis que 64 % imaginent faire leur carrière dans le royaume. Les bacheliers ont aussi été invités à imaginer le principal titre d’actualité en 2030. Dans près de 25% des titres choisis, l’analphabétisme et le chômage sont éradiqués. La majorité des lycéens sondés s’accorde à dire qu’il n’y aura plus d’habitat insalubre en 2030. Selon eux, les conditions de vie se seront améliorées, on valorisera les jeunes, les femmes seront les égales des hommes, la mendicité et la consommation de drogue déclineront. L’enseignement sera de bonne qualité, tout comme le système de santé. Tout ceci permettra au Maroc de progresser  de manière vertigineuse dans le classement basé sur l’indice de développement humain : certains bacheliers voient même le pays se classer 3ème à l’échelle mondiale. Enfin, selon eux, le royaume possédera l’arme nucléaire. Ce qui fera de lui une puissance militaire qui exportera son excédent d’armes aux pays musulmans.
 http://www.telquel-online.com/Le-Mag/Decryptage-Generation-perdue/573
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BAC 2013 : le Maroc enregistre des résultats catastrophiques !

 par Biladi


Avec seulement 37,91% de réussite, les résultats des examens du baccalauréat marocain sont les plus mauvais de ces dernières années.
La première session d’examens du baccalauréat 2013 aura vraiment fait couler beaucoup d’encre au Maroc. Après un nombre de cas de fraude et de tricherie record, ce sont les résultats qui sont records avec le plus bas taux de réussite de ces dernières années.
Avec 146 979 candidats admis sur 484 780 candidats inscrits, le taux de réussite n’est en effet que de 37,91%. Il faut préciser que 51% des admis sont des filles et que 13.39% sont des candidats libres.
Il faut également préciser, selon les résultats finaux publiés par le ministère, que le taux de réussite dans les filières scientifiques et techniques est de 45.91%, et de 27.82% pour les filières littéraires et d'enseignement originel.
Si 175 904 candidats peuvent encore tenter de décrocher leur précieux BAC lors de la session de rattrapage qui est prévue du 9 au 11 juillet prochain, ce bas taux de réussite remet à l’ordre du jour la qualité de l’enseignement au Maroc et la motivation des candidats à décrocher leur diplôme.
 http://biladi.ma/1138832-bac-2013-le-maroc-enregistre-des-resultats-catastrophiques.html

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