Par Nizar Bennamate, 24h1info, 27/6/2013
Ce qui reste du douar Brahma 2, à Mohammedia © Ali Fkir
Fatima Fikri est-elle morte des suites d'une
maladie ou à cause de l’intervention des forces de l’ordre pour évacuer
son douar? Le ministère de l’Intérieur et l’AMDH ne sont pas d'accord...
Le
21 mai dernier, les forces de l’ordre interviennent pour évacuer et
détruire le bidonville Brahma II, près de Mohammedia. Suite à
l’intervention, une femme, Fatima Fikri, a trouvé la mort. La victime, mère de deux enfants et dont l'âge n'a pas été précisé, a été transportée à l'hôpital, où elle est décédée.
Répondant
à une question orale du socialiste Mehdi Mezouari à la première
chambre, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, a démenti lundi 24
juin que le décès de la victime soit dû à «une quelconque agression lors
de l'intervention des forces de l'ordre», expliquant, selon la MAP, qu'il s'agit des conséquences d'une maladie dont souffrait la défunte.
Toujours selon l’agence officielle, Fatima Fikri «qui souffrait d'une
maladie, a insisté pour accompagner son frère, qui habitait dans un
bidonville et qui a été transféré à l'hôpital après s'être
volontairement cogné la tête contre le mur suite à son refus de quitter
les lieux» a indiqué le ministre.
Contacté par H24info, Ahmed El Haij, le nouveau président de l’AMDH, association qui avait à l’époque annoncée la mort de la défunte, demande «la publication de l’autopsie, jusque-là cachée». Et de poursuivre «il est très improbable que la fatalité a réuni toutes les conditions pour que cette femme trouve, par hasard, la mort ce jour-là et justement après l’intervention des forces de l’ordre. Il faut ignorer cette éventualité, somme toute très improbable, au moins jusqu’à la publication de l’autopsie».
Contacté par H24info, Ahmed El Haij, le nouveau président de l’AMDH, association qui avait à l’époque annoncée la mort de la défunte, demande «la publication de l’autopsie, jusque-là cachée». Et de poursuivre «il est très improbable que la fatalité a réuni toutes les conditions pour que cette femme trouve, par hasard, la mort ce jour-là et justement après l’intervention des forces de l’ordre. Il faut ignorer cette éventualité, somme toute très improbable, au moins jusqu’à la publication de l’autopsie».
Ali Fkir, un membre actif de la section de Mohammedia de l’AMDH, nous
assure que "selon les informations dont nous disposons, témoignages des
habitants et de la famille de la défunte, Fatim Fikri est morte suite à
l’intervention. Maintenant, seule l’autopsie peut nous en apprendre
davantage. Il faut la rendre publique."
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