Par Said Karaoui, facebook
Le silence de la Belgique devant "les violations si évidentes" des
droits humains par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara
occidental est "étonnant", ont affirmé trois personnalités belges dans
une tribune parue dans le site d’information belge Le Soir.
"Ce
silence de la Belgique devant les violations si évidentes des droits
humains" par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental
"peut étonner", ont souligné Vincent Chapaux, Eric David et Pierre
Galand, respectivement chercheur en relations internationales,
professeur en droit international et ancien sénateur.
Pour ces trois personnalités, ce silence s’explique "en réalité par le
fait que, en coulisse, ce dossier est considéré comme explosif". "Parce
qu’ils assimilent l’opinion du royaume du Maroc à celle des citoyens
belges d’origine marocaine, nombre de politiciens actuels ont peur, en
s’opposant à l’un, de perdre le vote des autres", ont-ils soutenu.
"Mais la prémisse du raisonnement est fausse. Il existe certes des
Belges d’origine marocaine qui soutiennent l’annexion du Sahara
occidental et qui vont, à la demande de l’ambassade, manifester
périodiquement pour la poursuite de l’occupation, mais il existe tout
autant qui, soit ne s’intéressent pas à la politique du pays de leurs
parents ou grands-parents, soit s’opposent à la poursuite de
l’occupation", ont-ils expliqué.
Pour eux, il y a des Belges
qui croient à l’importance de la démocratie et qui à ce titre, "ne
peuvent que soutenir le peuple sahraoui, lequel souhaite simplement que
son indépendance ou son intégration au Maroc soit déterminée par les
urnes et non par les armes".
"Si nos politiques décident de
construire sur ces Belges-là, il ne leur faudra pas beaucoup de courage
pour faire ce qui est juste, à savoir dénoncer les violations des droits
de l’homme en cours au Sahara occidental et se mobiliser pour qu’un
référendum d’autodétermination ait lieu le plus rapidement possible dans
ce territoire occupé", ont-ils affirmé.
Selon ces trois
personnalités, les choses ont commencé à changer concernant ce dossier,
en devenant "sensible au sein de la communauté internationale du moins
au sein de l’Union européenne".
"Depuis quelque années, les
choses changent. Le gouvernement norvégien qui est à la tête du plus
grand fonds souverain du monde, a décidé de ne plus investir dans le
capital d’entreprises qui profite de la domination marocaine au Sahara
occidental", ont-ils argumenté.
Le Sahara occidental, considéré
depuis 1964 par l’ONU comme un territoire non autonome, est la dernière
colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis
1975
APS - lundi 8 avril 2013
Le silence de la Belgique devant "les violations si évidentes" des
droits humains par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara
occidental est "étonnant", ont affirmé trois personnalités belges dans
une tribune parue dans le site d’information belge Le Soir.
"Ce
silence de la Belgique devant les violations si évidentes des droits
humains" par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental
"peut étonner", ont souligné Vincent Chapaux, Eric David et Pierre
Galand, respectivement chercheur en relations internationales,
professeur en droit international et ancien sénateur.
Pour ces trois personnalités, ce silence s’explique "en réalité par le
fait que, en coulisse, ce dossier est considéré comme explosif". "Parce
qu’ils assimilent l’opinion du royaume du Maroc à celle des citoyens
belges d’origine marocaine, nombre de politiciens actuels ont peur, en
s’opposant à l’un, de perdre le vote des autres", ont-ils soutenu.
"Mais la prémisse du raisonnement est fausse. Il existe certes des
Belges d’origine marocaine qui soutiennent l’annexion du Sahara
occidental et qui vont, à la demande de l’ambassade, manifester
périodiquement pour la poursuite de l’occupation, mais il existe tout
autant qui, soit ne s’intéressent pas à la politique du pays de leurs
parents ou grands-parents, soit s’opposent à la poursuite de
l’occupation", ont-ils expliqué.
Pour eux, il y a des Belges
qui croient à l’importance de la démocratie et qui à ce titre, "ne
peuvent que soutenir le peuple sahraoui, lequel souhaite simplement que
son indépendance ou son intégration au Maroc soit déterminée par les
urnes et non par les armes"."Si nos politiques décident de construire sur ces Belges-là, il ne leur faudra pas beaucoup de courage pour faire ce qui est juste, à savoir dénoncer les violations des droits de l’homme en cours au Sahara occidental et se mobiliser pour qu’un référendum d’autodétermination ait lieu le plus rapidement possible dans ce territoire occupé", ont-ils affirmé.
Selon ces trois personnalités, les choses ont commencé à changer concernant ce dossier, en devenant "sensible au sein de la communauté internationale du moins au sein de l’Union européenne".
"Depuis quelque années, les choses changent. Le gouvernement norvégien qui est à la tête du plus grand fonds souverain du monde, a décidé de ne plus investir dans le capital d’entreprises qui profite de la domination marocaine au Sahara occidental", ont-ils argumenté.
Le Sahara occidental, considéré depuis 1964 par l’ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975
APS - lundi 8 avril 2013
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