Par Julie Chaudier, yabiladi, 24/5/2013
Ron
Strikker, l'ambassadeur des Pays-Bas au Maroc se dit « attristé » par la
condamnation de 4 hommes, en mai, pour homosexualité au Maroc. Il estime que la
criminalisation de l'homosexualité est un « anachronisme ».
« Je suis attristé par le fait que les autorités
marocaines ont récemment condamné deux couples homosexuels (à Temara et à Souk
al Arbaa) à des peines de prisons, allant jusqu’à trois ans de prison ferme »,
indique l’ambassadeur des Pays Bas au Maroc, Gérard Strikker, dans un
communiqué publié via Facebook, aujourd’hui, vendredi 24 mai. Il fait référence
aux deux condamnations pénales successives et récentes contre 4 hommes pour
homosexualité, près de Rabat.
Un premier couple a été condamné, le 6 mai, à Souk Al Arbaa, à 3 ans d’emprisonnement et 1000 dirhams d’amende pour avoir entretenu, pendant 10 ans une relation homosexuelle. Le second couple, dont la condamnation est intervenue le 20 mai, après la médiatisation des premiers et après la journée internationale de lutte contre l’homophobie, a été condamné à, Temera, à quatre mois de prison ferme.
Anachronisme
« Les peines de prison vont même, à mon avis, à l’encontre du premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui statue que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » », ajoute l’ambassadeur dans son communiqué. Ces peines ont été réalisées en application de l’article 489 du Code pénal marocain dont le texte précise : « est puni d’emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 1 000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».
« Pour moi, c’est un anachronisme que l’homosexualité soit toujours considérée comme un crime au Maroc, presque 25 ans après cette décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de ne plus la considérer comme une maladie. […] J’espère qu’un jour, les homosexuels au Maroc seront acceptés comme des citoyens à part entière, qui ne sont ni malades, ni criminels », se permet même d’ajouter l’ambassadeur.
Dans le contexte marocain, son communiqué est assez audacieux étant donnée sa position politique, puisqu’il représente les Pays-Bas au Maroc, et alors que les deux pays sont aux prises avec une affaire délicate : la suppression des allocations aux MRE des Pays Bas. Il donne directement son opinion sur une décision de justice et même sur un article du code pénal marocain.
« Non » à l’homophobie!
Cette prise de position fait écho aux interventions de l’ambassade des Pays-Bas, le 17 mai, pour la journée internationale de lutte contre l’homophobie. Sur Facebook, elle a écrit : « à cette occasion nous souhaitons réaffirmer l’importance de lutter contre les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et l’engagement des Pays-Bas dans ce combat. Nous disons « non » à l’homophobie! »
L'ambassade indique également qu’elle « est fière d'avoir pu apporter son soutien à la lutte contre l'homophobie au Maroc, à travers une exposition à l'Institut Néerlandais. » Cette exposition de photographie était organisée par le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) surtout connu pour ses actions coups de poing. Cet événement a connu la participation et le soutien de personnalités connues dans le monde de l’art et de la culture: Naïma Zitan, Lamia Berrada-Berca, Sonia Terrab, Jean Zaganiaris, Fatym Layachi et Hicham Tahir, rapporte Media24.
Un premier couple a été condamné, le 6 mai, à Souk Al Arbaa, à 3 ans d’emprisonnement et 1000 dirhams d’amende pour avoir entretenu, pendant 10 ans une relation homosexuelle. Le second couple, dont la condamnation est intervenue le 20 mai, après la médiatisation des premiers et après la journée internationale de lutte contre l’homophobie, a été condamné à, Temera, à quatre mois de prison ferme.
Anachronisme
« Les peines de prison vont même, à mon avis, à l’encontre du premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui statue que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » », ajoute l’ambassadeur dans son communiqué. Ces peines ont été réalisées en application de l’article 489 du Code pénal marocain dont le texte précise : « est puni d’emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 1 000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».
« Pour moi, c’est un anachronisme que l’homosexualité soit toujours considérée comme un crime au Maroc, presque 25 ans après cette décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de ne plus la considérer comme une maladie. […] J’espère qu’un jour, les homosexuels au Maroc seront acceptés comme des citoyens à part entière, qui ne sont ni malades, ni criminels », se permet même d’ajouter l’ambassadeur.
Dans le contexte marocain, son communiqué est assez audacieux étant donnée sa position politique, puisqu’il représente les Pays-Bas au Maroc, et alors que les deux pays sont aux prises avec une affaire délicate : la suppression des allocations aux MRE des Pays Bas. Il donne directement son opinion sur une décision de justice et même sur un article du code pénal marocain.
« Non » à l’homophobie!
Cette prise de position fait écho aux interventions de l’ambassade des Pays-Bas, le 17 mai, pour la journée internationale de lutte contre l’homophobie. Sur Facebook, elle a écrit : « à cette occasion nous souhaitons réaffirmer l’importance de lutter contre les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et l’engagement des Pays-Bas dans ce combat. Nous disons « non » à l’homophobie! »
L'ambassade indique également qu’elle « est fière d'avoir pu apporter son soutien à la lutte contre l'homophobie au Maroc, à travers une exposition à l'Institut Néerlandais. » Cette exposition de photographie était organisée par le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) surtout connu pour ses actions coups de poing. Cet événement a connu la participation et le soutien de personnalités connues dans le monde de l’art et de la culture: Naïma Zitan, Lamia Berrada-Berca, Sonia Terrab, Jean Zaganiaris, Fatym Layachi et Hicham Tahir, rapporte Media24.
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