Le Maroc poursuit sa politique d’ouvrir le Sahara aux médias étrangers au compte-gouttes.
Les anglo-saxons ont, du moins jusqu’à preuve du contraire,
un traitement de faveur alors que les Européens latins sont des persona
non grata. La semaine dernière, Rabat a expulsé de Laâyoune un
journaliste italien. Mardi, c’est au tour d’un Espagnol de subir le même
sort.
Le Maroc a interdit, mardi, à un journaliste espagnol, travaillant à
la station régionale Las Palmas de la radio Ser, d’entrer à Laâyoune.
Une fois interrogé par des agents de la sûreté, durant une trentaine de
minutes dans une salle de l’aéroport, il a été invité à monter à bord du
même avion qu’il a pris en partance des Iles Canaries. La Ser assure
que son salarié était, pourtant, muni d’un faxe adressé par la direction
de la radio au ministère de la Communication. Elle n’a pas, pour
autant, parlé d’un éventuel aval du département de Mustapha El Khalfi.
Le journaliste espagnol se rendait au Sahara pour relayer la
commémoration du 40ième anniversaire de la création du Polisario au Sahara.
La marche d’hier à Laâyoune n’a pas eu lieu
La grande marche d’une heure des polisariens qui devait se tenir,
hier après-midi, n’a pas eu lieu. Une source à Laâyoune, indique que
vers 16h30 (GMT) des dizaines de personnes commençaient à se rassembler
au boulevard Smara mais elles sont très vite rentrées chez elles. Le
fort déploiement des forces de sécurité a servi d’élément dissuasif aux
sympathisants du Front qui essayaient d’initier la manifestation. Par
ailleurs, la Wilaya de Laâyoune a rappelé, dans un communiqué, sa
décision d’interdire toute marche ou sit-in non autorisé. Appréhendant
de possibles confrontations entre la police et les jeunes, les
propriétaires des cafés et autres boutiques de l’avenue Smara ont
préféré fermer leurs commerces.
Des heurts à Boujdour
Si à Laâyoune, la police a empêché, mercredi, la tenue de mouvement
de protestation, ce n’est pas le cas à Boujdour où la situation était
plus tendue. La ville portuaire a connu, hier après-midi, des
affrontements entre les forces de l’ordre et des diplômés sahraouis
réclamant de l’emploi direct dans la fonction publique. Des informations
font état de l’« usage excessif de la force » lors de la dispersion de
la manifestation, laquelle n’aura duré, en tout, que cinq minutes.
Boujdour est le nouveau bastion des sympathisants du Polisario au
Sahara.
Source : yabiladi.com
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