Urgent: Le ministère de l’intérieur marocain entame la procédure de licenciement des dizaines de cadres supérieurs sahraouis
Le ministère de l’intérieur marocain a diffusé dans
l’ensemble de ses administrations (provinces et wilayas) une circulaire
ordonnant d’entamer la procédure de licenciement des administrateurs
sahraouis protestataires depuis un an et demi de leur expatriation et
dénonçant la politique d’exil collectif menée à notre encontre par des
autorités marocaines.
Par cette décision les autorités marocaines
ont couronné un long processus de discrimination, d’interventions
policières musclées, de harcèlement et de menaces aussi bien physiques
que psychiques à l’égard du cadre Sahraoui.
Les cadres issus du
Sahara Occidental ont été recrutés suivant une politique d’expatriation
programmée suivie par les responsables marocains de la gestion du
dossier du Sahara Occidental en flagrante violation de notre légitime
droit au travail dans notre pays. Droit garanti par toutes les
législations internationales.
Cette politique qui consiste à
‘l’éparpillement’ et la dispersion des cadres sahraouis dans les
localités frontalières marocaines les plus perdus à des milliers de
kilomètres de notre pays vise à nous éloigner de notre patrie, de nos
familles et de notre noble combat civilisé et pacifiste dont l’objectif
final est l’octroi au peuple sahraoui à son inaliénable droit à
l’autodétermination.
Toujours dans l’objectif de nous mettre sous
haute surveillance des services policiers et de renseignements, l’Etat
marocain nous a tous et en bloc recrutés dans une seule administration
celle du ‘tristement célèbre’ ministère de l’intérieur marocain.
Concrétisant encore une fois l’approche sécuritaire’ dans le traitement
des affaires sahraouies. Nous avons vécu, lors de notre prise de
service, toutes formes de discrimination de la part des agents
d’autorité marocains. Ceux-ci ont essayé de nous faire faire des taches,
pour le moins, indignes du statut de cadres supérieurs (doctorants pour
la plupart).
Quant à nos cadres féminins, parachutées dans les
villages les plus éloignés du maroc, elles ont, quant à elles, souffert
de divers formes de joug au sein de leurs travail et pire encore : elles
ont été victimes d’harcèlement sexuel à maintes reprises. Et à leurs
demandes incessantes de protection, les autorités répondent qu’elles ne
sont pas concernées par les atteintes d’ordre verbal !!
Finalement,
nous, les diplômés supérieurs Sahraouis membres de « la coordination
des administrateurs sahraouis expatriés » déclarons à l’opinion publique
sahraouie et internationales :
- Notre refus catégorique de l’opération d’expatriation de Sahraouis et la politique d’exil collectif dont nous sommes victimes.
- Notre refus catégorique de la procédure de notre licenciement, le travail étant un droit.
- Notre
dénonciation de l’approche sécuritaire des autorités marocaines à notre
égard et toutes les politiques Makhzeniennes de ‘marocanisation’ des
cadres sahraouis.
- Notre droit à la protection contre les diverses
ségrégations et harcèlements dont nous souffrons de manière quasi
quotidienne de la part des agents d’autorités et les populations
marocaines montés contre nous.
- Nous tenons pour responsables les
autorités marocaines de tout ce qui pourrait nous arriver suite aux
multiples menaces que nous recevons dans les localités et lieux de
travail marocains.
- Notre inconditionnel attachement à notre légitime droit au travail dans notre pays le Sahara Occidental.
- Notre
inconditionnelle solidarité avec notre peuple dans son combat pour son
autodétermination et ses aspirations à la liberté à la justice sociale
et à la démocratie.
Par le présent communiqué, nous informons
l’opinion publique sahraouie et internationale qu’à travers notre
coordination, nous sommes décidés à poursuivre nos actions
militantes contre le traitement discriminatoire et toute forme
d’abus de pouvoir contre les cadres sahraouis et ce jusqu’à
l’aboutissement de nos revendications.
La Coordination des Administrateurs Sahraouis Expatriés (C.A.S.E)
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