Un enfant sahraoui
reste amnésique suite aux tortures que lui ont infligées les policiers
marocains. C’était il y a 15 jours, après le renouvellement à l’identique par
l’ONU de sa mission du notre territoire. La mission doit organiser le
referendum d’autodétermination du peuple sahraoui depuis 1991. Elle n’avance à
l’évidence pas dans sa mission, et ne peut pas protéger les supposés
bénéficiaires du même référendum.
Adnan Ahmed Amsa'aed,
16 ans, a été enlevé le 30 avril 2013 vers 17h sur le boulevard d'El Qairaouan
à El Aaiun occupée. Il a été torturé par les policiers marocains pendant 2h,
dans une camionnette qui se déplaçait, et relâché loin de sa maison.
Il souffre d’hématomes
évidents au niveau de la tête et de la mâchoire inférieure, et de douleurs
violentes au niveau des parties génitales.
Adnan est né à El
Aaiun occupée en 1997, il a étudié jusqu’en troisième année au collège et
savait lire et écrire avant son arrestation. Mais après avoir été frappé et torturé
le 30 avril, il ne plus reconnaît les lettres ni les mots, et ne reconnaît pas
l'école où il étudiait. Il ne reconnaît d’autre part pas tous les membres de sa
famille. Il est effrayé quand des hommes portant des lunettes s’approchent de
lui, et l’appel à la prière le met dans un état de grande angoisse. La famille
a identifié que cela était en relation avec les caractéristiques physiques des
tortionnaires et la période de la torture.
Selon la famille, le
traumatisme de l’enfant leur a semblé très fort au niveau psychologique.
Sachant qu’il n’y aucun entité de soins psychiatriques à El Aaiun, ils ont
gardé le jeune à la maison pour le protéger.
Néanmoins, le 13 mai
2013, Adnan a été transporté à l'hôpital Ben Mehdi pour les fortes douleurs qui
persistait au niveau de ses parties génitales. Le docteur marocain Hajji a
refusé de le soigner et a dit qu’il fallait le transporter à Agadir.
Selon des activistes
sahraouis M.Hajji semble refuser régulièrement de soigner les sahraouis. C’est
le même docteur qui avait menacé Fatma Daouidi, blessée aux doigts lors des
manifestations du 25 avril, de lui casser les autres.
Le cas d'Adnan
Amsa'aed montre les pratiques réelles du Maroc alors que le Royaume prétend
respecter les droits humains, a signé la Convention relative aux droits de
l'enfant le 26 juin 1990 et l'a ratifiée le 21 juin 1993.
Le royaume torture et
se permet de réfuter les rapports et vidéos qui exposent et montrent les faits. Il adopte même une attitude
d’agressé, pour tenter de cacher ses exactions.
La famille Amsa'aed a
déposé une plainte devant le procureur, mais aucune enquête n'a été ouverte.
C’est une pratique courante de justice sélective pratiquée par le Maroc au
Sahara Occidental.
Le royaume poursuit
les sahraouis avec des accusations fabriquées, mais ne fait rien pour traiter
les milliers des plaintes déposées par les victimes sahraouies.
Si l’information de la
torture de cet enfant n’a été portée à la connaissance de notre équipe que 15
jours après les faits, il est probable que d’autres enfants ont subit des sorts
similaires.
L'équipe Media se
tient à la disposition des familles pour les informer des démarches à suivre
pour des cas similaires, et les orienter vers les organismes locaux et
internationaux crédibles et sérieux de protections des mineurs.
Alors que le monde
s’apprête à célébrer le 1er juin la Journée mondiale de l'enfance,
et que le Maroc affichera des slogans auto-satisfaits, ses pratiques policières
sur les enfants sahraouis laissent des blessures physiques et psychologiques
qu’il semble espérer indélébiles et dissuasives.
Email :
d.equipe.media2011@gmail.com
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