Par Ali Fkir,(Ancien Prisonnier d'opinion au Maroc)
(Membre de La Commission Nationale de La Voie Démocratique) 15/5/2013
Ce qui se passe au Sahara Occidental et au sud du Maroc nous
interpelle. Je tiens à redire ce que j'avais dit en 1983. Ce qui m'avait
coûté 12 mois de prison ferme sans compter les 13 jours passés
commissariat central de Rabat. Du 23 janvier 1984 au 5 février 1985
Accompagné d'un officier de la DST, un grand bonnet du ministère de
l'intérieur, m'avait posé, entre autres, deux questions et ce, devant
l'immeuble où j'habitais. Plusieurs personnes, dont ma compagne et sa
mère, assistaient à la discussion "amicale", avant que celle-ci ne se
transforme en orage.
- Pourquoi je parlais du bagne de Tazmamart, alors qu"il n'existe pas"
- Quelle étais ma position relative à la "cause nationale", c'est à dire relative au conflit du Sahara Occidental
J'avais répondu ( le grand bonnet et son acolyte vont lire ce que je
dis. Je n'invente rien messieurs !): Je maintiens ce que j'avais dit du
bagne de Tazmamart. Je le dis publiquement, quant au conflit du Sahara
Occidental, ce qui m'intéresse ce n'est pas la "libération" du sable,
mais la libération de l'Homme. Or seuls les sahraouis savent ce qui leur
convient. C'est pourquoi je défends la position d'ILAL AMAM qui défend
le principe de l'autodétermination des sahraouis.
Ces réponses ont
mis hors de lui le grand bonnet. Mais il n'avait ni insulté, ni menacé.
Il fallait attendre 7 mois pour que la police profite du soulèvement de
janvier 1984 pour me faire payer cette déclaration.
- Des années
après, l'Etat, au plus haut sommet, reconnait l'existence du bagne de
Tazmarat et décide "d'indemniser" les victimes du crime.
-
Aujourd'hui, les événements qui se passent au Sahara Occidental et au
sud du Maroc, donnent raison à ILAL AMAM (aujourd'hui ANNAHJ ADDIMOCRATI).
L'entêtement ne mène à rien. Le peuple marocain paie trop, trop cher
l'entêtement des décideurs. Le conflit est devenu un gouffre. Des
milliards sont ainsi jetés bêtement. Seuls les grands bonnets et les
fournisseurs d'armes en profitent.
la décision raisonnable ne peut
venir que du palais et de son entourage. C'est la constitution qui leur
donne ce pouvoir. Ceux qui ont dit "OUI" en juillet 2011, n'ont rien à
dire. De toute façon, ils sont incapables de dire non. Ils sont inféodés
au régime. Les autres opposants chauvins monarchistes, se limiteront à
des communiqués de pleurnichons.
Nous, opposition marxiste, nous
avons dit NON à la constitution makhzenienne qui légitime la tyrannie,
nous luttons pour que le peuple marocain puisse librement
s'autodéterminer (choisir son régime politique, son modèle économique,
son organisation sociale...).
Jusqu'à la fin des années 60, l'Etat
considérait la Mauritanie, partie intégrante du pays. Un ministère de la
Mauritanie Existait. L'entêtemnt n'avait mené à rien. Le palais avait
choisi la voie de la raison. L'Etat reconnut alors la souverainté de la
Mauritanie. Hassan II avait prétendu que c'était un héritage malheureux
de l'époque de son père.
Les chauvins n'avaient pas bougé le petit doigt.
Devant l'impasse de la politique de l'entêtement, le palais et son
entourage peuvent prendre aujourd'hui la même décision que Hassan II des
années 60. Le conflit du Sahara Occidental étant un cadeau empoisonné
qu'il a laissé en héritage à plus d'un.
Qui a intérêt à ce que ce
conflit n'ait pas de solution?
Les grands bonnets des forces de
répression (ceux des FAR en tête), les notables et autres riches
sahraouis, des couches algériennes (aux militants algériens d'en parler
avec plus de données), les politicards et autres capitulards
syndicalistes... qui se cachent derrière ce conflit pour justifier leur
inféodation au régime pour les uns, et leurs stérilité/passivité face à l'arrogance/virilité du patronat pour d'autres.
Je termine en disant:
QUE LA RAISON L'EMPORTE SUR L’ENTÊTEMENT !
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Par Ali Fkir,(Ancien Prisonnier d'opinion au Maroc)
(Membre de La Commission Nationale de La Voie Démocratique) 15/5/2013
Les grands bonnets des forces de répression (ceux des FAR en tête), les notables et autres riches sahraouis, des couches algériennes (aux militants algériens d'en parler avec plus de données), les politicards et autres capitulards syndicalistes... qui se cachent derrière ce conflit pour justifier leur inféodation au régime pour les uns, et leurs stérilité/passivité face à l'arrogance/virilité du patronat pour d'autres.
Le point de vue étriqué des "entêtés" qui transforme un espoir en "maladresse"
Le Point.fr
- Publié le
Une maladresse américaine a failli réveiller le conflit entre le Maroc
et l'Algérie. Le roi et François Hollande ont sifflé la fin de la
récréation.
Par
Laurence Neuer
Depuis 1976, le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant
les indépendantistes sahraouis du Front Polisario au Maroc, qui
revendique sa souveraineté sur l'ensemble du territoire. L'Algérie, qui
soutient et arme le Front Polisario, cherche de longue date une
ouverture sur l'océan Atlantique. Pendant que tous les regards étaient
braqués sur le Mali ou sur les répliques que connaissent la Tunisie, la
Libye ou l'Égypte après leurs "printemps" s'est joué en coulisses un
discret bras de fer sur le statut juridique de ce territoire de plus de
260 000 kilomètres carrés.
La représentante américaine au Groupe des amis du Sahara avait
proposé aux autres membres (Grande-Bretagne, Espagne, Russie et France)
une résolution qui tendait à inclure des questions liées aux droits de
l'homme dans le mandat de la Minurso, la Mission des Nations unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. Rabat, qui n'avait
pas été mis au courant, a immédiatement dénoncé cette volte-face qui
visait directement le royaume chérifien. Fait rare au Maroc, le roi
Mohamed VI s'est personnellement saisi du dossier et a manifesté son
mécontentement en annulant le mois dernier des manoeuvres militaires
conjointes entre son pays et les États-Unis. Il a obtenu l'appui de
toutes les tendances politiques du royaume, y compris celles qui
réclament plus de pouvoirs diplomatiques pour les partis sortis
vainqueurs des élections.
Efforts "sérieux et crédibles" pour trouver un règlement
Les autres membres du Groupe des amis du Sahara n'ont finalement pas
tardé à prendre leur distance avec l'initiative américaine. S'appuyant
sur une déclaration de Tiéman Coulibaly, ministre des Affaires
étrangères du Mali, qui affirmait début février que des combattants issus des rangs du Polisario avaient été repérés au Nord-Mali, les puissances occidentales ne voulaient pas déstabiliser un peu plus encore une région fragile
et dans laquelle le Maroc fait figure d'îlot de stabilité. Même si,
depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu de 1991, le statut final du
Sahara occidental reste à déterminer, les "grandes puissances" puis le
Conseil de sécurité de l'ONU, dans une résolution votée à l'unanimité le
25 avril 2013, ont réaffirmé la prééminence de l'initiative d'autonomie
présentée par le Maroc. Le texte onusien réaffirme que le statu quo
actuel est inacceptable et qu'il faut trouver une solution au différend
qui oppose le royaume chérifien à l'Algérie. Mohamed VI peut même se
prévaloir des efforts "sérieux et crédibles" consentis par son pays pour
trouver un règlement à la question du Sahara occidental.
Non moins importants furent les propos tenus par François Hollande
lors de sa visite à Tanger et Rabat début avril dernier. Le chef de
l'État a réaffirmé sa position "ferme et sans équivoque" en faveur du
plan marocain d'autonomie au Sahara. Il a également ajouté : "Le Maroc
accomplit chaque jour des pas décisifs vers la démocratie, conduit de
façon cohérente son développement, assure son unité fondée sur la
reconnaissance des diversités." Mieux, il a remis à l'honneur le plan présenté en 2007 par le Maroc qui
préconise une large autonomie dans le cadre de la souveraineté du
royaume alaouite. "Je le redis ici, c'est une base et sérieuse et
crédible en vue d'une solution négociée." Ce projet, désormais soutenu
par la France, l'Espagne ainsi que la majeure partie des pays de la
Ligue arabe, semble être le seul.
Un pas a donc été franchi dans le règlement de ce conflit oublié qui,
à intervalles réguliers, menace de se réveiller. La balle est désormais
dans le camp des Sahraouis et de leur allié algérien. Pourront-ils
longtemps continuer de faire la sourde oreille aux diplomates qui
prônent le réalisme, refusent d'exercer la moindre pression sur Rabat et
rappellent les propos tenus par Peter van Walsum, l'envoyé spécial du
secrétaire général de l'ONU dans la région, qui avait affirmé qu'un
"Sahara occidental indépendant n'était pas une proposition réaliste" ?
http://www.lepoint.fr/monde/sahara-occidental-le-maroc-garde-la-main-15-05-2013-1666739_24.php
Le Point.fr
- Publié le
Une maladresse américaine a failli réveiller le conflit entre le Maroc et l'Algérie. Le roi et François Hollande ont sifflé la fin de la récréation.
Depuis 1976, le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant
les indépendantistes sahraouis du Front Polisario au Maroc, qui
revendique sa souveraineté sur l'ensemble du territoire. L'Algérie, qui
soutient et arme le Front Polisario, cherche de longue date une
ouverture sur l'océan Atlantique. Pendant que tous les regards étaient
braqués sur le Mali ou sur les répliques que connaissent la Tunisie, la
Libye ou l'Égypte après leurs "printemps" s'est joué en coulisses un
discret bras de fer sur le statut juridique de ce territoire de plus de
260 000 kilomètres carrés.
La représentante américaine au Groupe des amis du Sahara avait
proposé aux autres membres (Grande-Bretagne, Espagne, Russie et France)
une résolution qui tendait à inclure des questions liées aux droits de
l'homme dans le mandat de la Minurso, la Mission des Nations unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. Rabat, qui n'avait
pas été mis au courant, a immédiatement dénoncé cette volte-face qui
visait directement le royaume chérifien. Fait rare au Maroc, le roi
Mohamed VI s'est personnellement saisi du dossier et a manifesté son
mécontentement en annulant le mois dernier des manoeuvres militaires
conjointes entre son pays et les États-Unis. Il a obtenu l'appui de
toutes les tendances politiques du royaume, y compris celles qui
réclament plus de pouvoirs diplomatiques pour les partis sortis
vainqueurs des élections.
Efforts "sérieux et crédibles" pour trouver un règlement
Les autres membres du Groupe des amis du Sahara n'ont finalement pas tardé à prendre leur distance avec l'initiative américaine. S'appuyant sur une déclaration de Tiéman Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali, qui affirmait début février que des combattants issus des rangs du Polisario avaient été repérés au Nord-Mali, les puissances occidentales ne voulaient pas déstabiliser un peu plus encore une région fragile et dans laquelle le Maroc fait figure d'îlot de stabilité. Même si, depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu de 1991, le statut final du Sahara occidental reste à déterminer, les "grandes puissances" puis le Conseil de sécurité de l'ONU, dans une résolution votée à l'unanimité le 25 avril 2013, ont réaffirmé la prééminence de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc. Le texte onusien réaffirme que le statu quo actuel est inacceptable et qu'il faut trouver une solution au différend qui oppose le royaume chérifien à l'Algérie. Mohamed VI peut même se prévaloir des efforts "sérieux et crédibles" consentis par son pays pour trouver un règlement à la question du Sahara occidental.
Non moins importants furent les propos tenus par François Hollande
lors de sa visite à Tanger et Rabat début avril dernier. Le chef de
l'État a réaffirmé sa position "ferme et sans équivoque" en faveur du
plan marocain d'autonomie au Sahara. Il a également ajouté : "Le Maroc
accomplit chaque jour des pas décisifs vers la démocratie, conduit de
façon cohérente son développement, assure son unité fondée sur la
reconnaissance des diversités." Mieux, il a remis à l'honneur le plan présenté en 2007 par le Maroc qui
préconise une large autonomie dans le cadre de la souveraineté du
royaume alaouite. "Je le redis ici, c'est une base et sérieuse et
crédible en vue d'une solution négociée." Ce projet, désormais soutenu
par la France, l'Espagne ainsi que la majeure partie des pays de la
Ligue arabe, semble être le seul.
Un pas a donc été franchi dans le règlement de ce conflit oublié qui,
à intervalles réguliers, menace de se réveiller. La balle est désormais
dans le camp des Sahraouis et de leur allié algérien. Pourront-ils
longtemps continuer de faire la sourde oreille aux diplomates qui
prônent le réalisme, refusent d'exercer la moindre pression sur Rabat et
rappellent les propos tenus par Peter van Walsum, l'envoyé spécial du
secrétaire général de l'ONU dans la région, qui avait affirmé qu'un
"Sahara occidental indépendant n'était pas une proposition réaliste" ?
http://www.lepoint.fr/monde/sahara-occidental-le-maroc-garde-la-main-15-05-2013-1666739_24.php
http://www.lepoint.fr/monde/sahara-occidental-le-maroc-garde-la-main-15-05-2013-1666739_24.php
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