Sahara occidental 15 mai 2013
ACTION URGENTE
SIX PERSONNES ARRÊTÉES ET
TORTURÉES
Le 9 mai dernier, les forces de sécurité marocaines à Laayoune, au
Sahara occidental, ont arrêté six Sahraouis, dont un âgé de 17 ans, après que
ceux-ci ont participé à une manifestation pour réclamer l'autodétermination du
Sahara occidental. Ils risquent de faire l'objet d'un procès inique après
s'être vu extorquer « des aveux » sous la torture, semble-t-il.
El Hussein Bah, 17 ans, Yassine Sidati, 22 ans, Mohamed Garmit, 22 ans, Mohamed Ali Saidi, 26 ans, Abdelaziz Hramech, 27 ans et Youssef Bouzid, 31 ans, auraient été interpellés à leurs
domiciles très tôt dans la matinée du 9 mai 2013. Les forces de sécurité
n'auraient montré aucun mandat d'arrêt ou de perquisition avant de placer les
six hommes en garde à vue.
Ces derniers ont été
appréhendés après avoir participé à une manifestation en faveur de
l'autodétermination et de l'organisation d'un référendum permettant à la
population de choisir entre l'indépendance et l'annexion du Sahara occidental
au Maroc. Le défilé a eu lieu à Laayoune le 4 mai dernier, dix jours après que
le Conseil de sécurité des Nations unies a voté pour renouveler le mandat de la Mission des Nations unies
pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui ne comprend aucun
mécanisme de surveillance des droits humains. Le 12 mai, au bout de trois jours
en garde à vue, El Hussein Bah, Yassine Sidati, Mohamed Garmit, Mohamed Ali
Saidi, Abdelaziz Hramech et Youssef Bouzid ont été déférés devant un juge
d'instruction à la cour d'appel de Laayoune, et accusés de « violences à
l'égard de fonctionnaires » et d'avoir « participé à un rassemblement armé », «
placé des objets bloquant la circulation routière » et « dégradé des biens
publics ». Ils risquent une peine de prison pouvant aller jusqu'à 10 ans, aux
termes du Code pénal. El Hussein Bah a été libéré sous caution le même jour,
tandis que les cinq autres ont été placés en détention provisoire à la prison
de Lakhal, à Laayoune.
Le jeune homme a expliqué
à Amnesty International qu'il avait été torturé et menacé de viol en garde à
vue, et qu'il s'était vu forcé de signer des « aveux » qu'il n'a pas été
autorisé à lire. Il a ajouté que des policiers lui avaient posé une éponge
imbibée d'urine sur le visage, qu'ils lui avaient descendu son pantalon et
l'avaient menacé de viol, et qu'ils l'avaient frappé et questionné alors qu'il
était suspendu par les genoux, les mains attachées devant les jambes dans la
position dite du « poulet rôti ». D'après les informations dont dispose Amnesty
International, les six hommes ont expliqué au juge d'instruction qu'ils avaient
été victimes de torture et d'autres mauvais traitements, et que leurs « aveux »
leur avaient été extorqués sous la torture en garde à vue. El Hussein Bah a
raconté que plusieurs d'entre eux présentaient des ecchymoses, des traces de
menottes et une inflammation des articulations. Il a également affirmé avoir
entendu d'autres détenus se faire maltraiter dans des cellules voisines quand
il était en garde à vue.
DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX
DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en arabe, en français, en espagnol ou dans votre propre langue :
v appelez les autorités marocaines à veiller à ce
que les détenus soient traités avec humanité et protégés de la torture et
d'autres mauvais traitements, et qu'ils puissent bénéficier de tous les soins
médicaux nécessaires ;
v engagez-les à diligenter immédiatement une
enquête minutieuse, indépendante et impartiale sur les allégations de torture
et d'autres mauvais traitements formulées par les six Sahraouis, à garantir
qu'aucun « aveu » obtenu sous la torture ne soit utilisé au cours de procédures
judiciaires, et à veiller à ce que les responsables présumés de ces sévices
soient traduits en justice ;
v demandez-leur de s'assurer
que les familles des détenus puissent librement rendre visite à ces derniers.
ENVOYEZ VOS APPELS
AVANT LE 26 JUIN 2013 À :
Ministre de la Justice et des Libertés
Mustafa Ramid
Ministère de la Justice et des Libertés
Place El Mamounia – BP 1015
Rabat, Maroc
Fax : +212 537 73 47 25
Formule d'appel : Monsieur le Ministre,
Ministre de l 'Intérieur
Mohand Laenser
Ministère de l'Intérieur
Quartier administratif
Rabat, Maroc
Fax : + 212 537 76 68 61
Formule d'appel : Monsieur le Ministre,
Copies à :
Conseil
national des droits humains
Driss El Yazami
CNDH, Place Achouhada-
BP 1341, 10
001, Rabat Maroc
Courriel : elyazami@cndh.org.ma
Fax : +212 537 73 29
27
Veuillez également adresser des copies aux
représentants diplomatiques du Maroc dans votre pays (adresse/s à compléter) :
Ambassade du Royaume du Maroc
Fax : 01 45 20 22 58
Courriel : info@amb-maroc.fr
nom(s), adresse(s), n° de
fax, adresse électronique, formule de politesse
Vérifiez auprès de votre
section s'il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.
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Amnesty International appelle à une enquête indépendante et impartiale sur la torture au Sahara Occidental
Sahraouis dans une prison marocaine. D. R.
L’organisation des droits de l’Homme Amnesty International (AI) a
appelé, aujourd’hui vendredi, à une enquête indépendante et impartiale
sur les allégations selon lesquelles six militants sahraouis, dont un
enfant, ont été torturés par les forces de sécurité marocaines, en garde
à vue au Sahara Occidental occupé.
«Les rapports selon lesquels les
forces de sécurité marocaines ont utilisé la torture et les mauvais
traitements contre les six détenus sahraouis pour les faire parler sont
profondément troublants», a déclaré Philip Luther, directeur d’Amnesty
International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ajoutant que
les allégations doivent être soigneusement étudiées et les responsables
de ces actes traduits en justice. Les six militants pour la cause
sahraouie, actuellement détenus à la prison civile d’El-Ayoune, ont été
inculpés de «violence contre des fonctionnaires publics», «participation
à un rassemblement armé» et «dégradation de biens publics», passibles
d'une peine allant jusqu'à 10 ans de prison. Les six détenus ont déclaré
au juge d'instruction qu'ils avaient été torturés et maltraités, et que
leurs «aveux» avaient été extorqués sous la torture durant la garde à
vue. «L'Organisation a demandé la présence de l’ONU au Sahara Occidental
pour une surveillance adéquate des droits de l'Homme dans la région et
l’établissement de rapports indépendants et impartiaux sur la situation
actuelle, y compris les allégations de torture et d'autres mauvais
traitements», a encore ajouté ce responsable. Cette présence jouera un
rôle «clé» dans la documentation des violations des droits de l'Homme
qui, autrement, ne sont pas signalés et préviennent des accusations sans
fondement dans les autres cas, ajoute Amnesty International.
R. I.
http://www.algeriepatriotique.com/article/amnesty-international-appelle-une-enquete-independante-et-impartiale-sur-la-torture-au-sahar
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Amnesty International appelle à une enquête indépendante et impartiale sur la torture au Sahara Occidental
Sahraouis dans une prison marocaine. D. R.
L’organisation des droits de l’Homme Amnesty International (AI) a
appelé, aujourd’hui vendredi, à une enquête indépendante et impartiale
sur les allégations selon lesquelles six militants sahraouis, dont un
enfant, ont été torturés par les forces de sécurité marocaines, en garde
à vue au Sahara Occidental occupé.
«Les rapports selon lesquels les
forces de sécurité marocaines ont utilisé la torture et les mauvais
traitements contre les six détenus sahraouis pour les faire parler sont
profondément troublants», a déclaré Philip Luther, directeur d’Amnesty
International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ajoutant que
les allégations doivent être soigneusement étudiées et les responsables
de ces actes traduits en justice. Les six militants pour la cause
sahraouie, actuellement détenus à la prison civile d’El-Ayoune, ont été
inculpés de «violence contre des fonctionnaires publics», «participation
à un rassemblement armé» et «dégradation de biens publics», passibles
d'une peine allant jusqu'à 10 ans de prison. Les six détenus ont déclaré
au juge d'instruction qu'ils avaient été torturés et maltraités, et que
leurs «aveux» avaient été extorqués sous la torture durant la garde à
vue. «L'Organisation a demandé la présence de l’ONU au Sahara Occidental
pour une surveillance adéquate des droits de l'Homme dans la région et
l’établissement de rapports indépendants et impartiaux sur la situation
actuelle, y compris les allégations de torture et d'autres mauvais
traitements», a encore ajouté ce responsable. Cette présence jouera un
rôle «clé» dans la documentation des violations des droits de l'Homme
qui, autrement, ne sont pas signalés et préviennent des accusations sans
fondement dans les autres cas, ajoute Amnesty International.
R. I.
http://www.algeriepatriotique.com/article/amnesty-international-appelle-une-enquete-independante-et-impartiale-sur-la-torture-au-sahar
Laâyoune. Six détenus, dont un mineur, accusent les autorités de torture
- Écrit par Lakome, 17/5/2013
Amnesty International et la CODESA demandent l'ouverture
d'une enquête "indépendante et impartiale" suite aux allégations de
torture de six Sahraouis, dont un mineur de 17 ans, incarcérés après les
manifestations de Laâyoune.
Suite aux manifestations pro-autodétermination
qui ont secoué Laâyoune, Smara et Boujdour depuis fin avril, les
autorités ont procédé il y a quelques jours à de nombreuses
interpellations. Selon la version officielle de l'Intérieur, des jeunes
Sahraouis payés par le Polisario et l'Algérie attaquent depuis fin avril
les forces de l'ordre à coups de pierre et d'armes blanches, faisant
150 blessés parmi les policiers. Les autorités nient tout dépassement de
la loi.
Une version vivement contestée par les activistes sahraouis mais
aussi par les associations de défense des droits de l'homme, qui
affirment que les manifestations étaient pacifiques et que ce sont les
forces de l'ordre qui ont provoqué et attaqué les participants,
déclenchant des heurts avec certains jeunes. Une délégation d'Amnesty
international qui était à Laâyoune fin avril affirme avoir observé des
forces de l'ordre en train de lancer des pierres contre les manifestants
le 27 avril. La scène a été filmée.
Amnesty International vient d'ailleurs de publier un communiqué
demandant l'ouverture d'une enquête «indépendante et impartiale» suite
aux allégations de torture formulées par six détenus sahraouis, arrêtés
le 9 mai dernier après les manifestations.
Accusations de torture
Parmi eux, un mineur de 17 ans, Hussein Abbah, qui avait été relâché
sous caution le 12 mai. Après sa sortie, ce jeune avait affirmé à la
CODESA et à Amnesty International avoir été torturé par la police,
menacé de viol et forcé à signer des «confessions». Il racontait
notamment que les officiers de police avaient pressé une éponge imbibée
d'urine sur son visage, lui avaient baissé son pantalon en le menaçant
de viol et l'avaient battu pendant qu'il était suspendu en l'air.
Les autorités n'ont pas commenté ce témoignage mais le jeune Hussein Abbah a été arrêté de nouveau et ramené en prison.
Lui et les cinq autres détenus sont poursuivis selon Amnesty
international pour «violences contre des agents de la force publique»,
«participation à un rassemblement armé», «avoir placé des objets sur une
route pour bloquer la circulation» et «destruction de propriété
publique». Ils doivent comparaître le 14 juin prochain. Ils risquent
jusqu'à dix ans de prison.
Amnesty international mentionne également le fait que les interpellations du 9 mai auraient été menées sans mandat. Un communiqué de l'AMDH
(bureau de Laâyoune) publié le lendemain détaille ces interpellations.
La mère du jeune Hussein Abbah raconte l'arrestation de son fils qu'elle
décrit comme un enlèvement : «Lorsque je l'ai cherché à la
préfecture de police à Laâyoune, ils ont nié avoir arrêté mon fils et
ont nié sa présence chez eux. D'autres femmes dont les enfants avaient
été enlevés se sont regroupées pour demander des informations sur leurs
enfants. Notre groupe de femmes a été expulsé par la force de la
préfecture de Laâyoune et nous avons été insultées.»
Le bureau local de l'AMDH rappelle dans ce communiqué ses précédentes alertes «à
propos de la détérioration des droits humains à cause des forces
publiques à Laâyoune qui commettent des violations des droits humains en
l'absence d'enquêtes et de poursuites légales qui auraient visé à punir
ceux qui commettent ces violations».
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