Les réticences françaises, russes et espagnoles ont eu
finalement raison de l’initiative unilatérale des Etats-Unis d’élargir
le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. Le
Maroc pourrait souffler un grand ouf de soulagement. Son offensive
diplomatique a pu convaincre certaines capitales internationales de
plaider sa cause auprès de son allié américain. En dépit de ce petit
succès qui nécessite encore une confirmation par le biais d’une
résolution du Conseil de sécurité, le royaume n’est pas en mesure de
crier victoire. La situation des droits de l’Homme au Sahara sera
toujours sous la loupe des observateurs internationaux.
Le HCR à la place de Minsurso ?
La région est appelée à être la destination de prédilection de
délégations d’ONG et d’institutions européennes et américaines. Le Maroc
se doit d’apprendre à gérer ces flux et surtout il devra donner des
directives bien précises à ses forces de l’ordre stationnées dans la
région afin d’éviter toute intervention musclée contre les
manifestations des pro-Polisario.
En attendant l’adoption, le 25 avril, d’une résolution sur la
question saharienne, le Haut-commissariat aux réfugiés est pressenti
pour superviser le contrôle des droits de l’Homme. A cet effet, ses
délégations devraient effectuer de fréquentes visites au Sahara qui
seraient couronnées par la présentation de rapports devant les membres
de Conseil de sécurité. Le HCR est déjà présent dans la région depuis
bien des années. Il est en charge de l’organisation des échanges de
visites entre Laâyoune et les camps de Tindouf et des rencontres
culturelles entres les Sahraouis des deux côtés du mûr de sable.
Le Maroc doit revoir sa politique au Sahara
Le Maroc n’est pas encore sorti d’affaire mais il s’est tout de même
accordé un répit en attendant de révolutionner toute sa politique au
Sahara. Certes, le Conseil économique et social a tiré à boulets rouges,
dans un document présenté, le 2 janvier au roi Mohammed VI, sur le
modèle de développement préconisé dans la région depuis 1976. Néanmoins
les grands axes de la nouvelle stratégie du royaume au Sahara demeurent
encore inconnus. Sera-t-elle aussi innovante au point de rompre
définitivement avec l’ancien modèle qui a jusqu’à présent favorisé
l’émergence d’une élite de notables et chioukhs, plutôt soucieuse de
faire fructifier ses intérêts que d’être un véritable relais entre la
population et les autorités ?
Et sera-t-elle aussi audacieuse au point d’instaurer un nouveau
CORCAS (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes), basé
sur l’élection et non la désignation ? Pour mémoire, le mandat de ce
conseil a expiré le 26 mars 2010. Ce sont les réponses à ces questions
et à bien d’autres qui détermineront en grande partie l’issue de la
résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, non pas cette année
mais en 2014. La tâche est difficile mais réalisable. Sur le dossier des
droits de l’Homme, le Maroc compte un point au compteur : la section du
CNDH à Laâyoune. Son travail est, d'ailleurs, reconnu par le Conseil de
sécurité.
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...le HCR est mille fois plus dangereux pour leur
magouille que la MINURSO.
D'abord, ils sont purement dans
l'humanitaire et à l'échelon le plus élevé de cette planète, beaucoup
plus qu'Amnesty International, Human Right Watch, ou autre ONG de
renommée ayant provoqué ce contrôle des Droits de l'Homme au Sahara que
cette mafia du Momo 6 redoute et pleurniche.
Secundo, le HCR
s'installera définitivement au Sahara, et certainement des camps de
fortune vont voir le jour et où il sera obligé d'intervenir à la
rescousse de ces réfugiés. Des Gdeim Izik, des Sakia Lhemra, Oad
Eddahab, et autres camps de réfugiés sahraouis indépendantistes verront
le jour en tout légalité internationale et sous la protection du HCR devant les yeux de la MINURSO.
Tertio, rien que le nom "Réfugiés" va créer plus de buzz chez le Marocain désinformé depuis 40 ans à tel point qu'il se rendra compte
aussi très rapidement de la réalité.
Ça s'appelle remplacer un Mirador par un Cheval de Troie.
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Par Le 2 Minutes, 24/4/2013
Sahara-Minurso. Les USA
retirent leur projet, la Minurso ne s'occupera pas des droits de l'homme
au Sahara et le HCR devrait la remplacer.
Des informations en
provenance de New York assurent que les États-Unis viennent de retirer
leur projet de résolution sur le Sahara accordant à la Minurso le
contrôle des droits de l’Homme dans la région. Des diplomates au siège
de l’ONU à New York ont confirmé à l'agence Reuters cette nouvelle. Même
son de cloche du côté du Quai d'Orsay. « Il y aura très vite une
résolution pour un nouveau mandat de la Minurso », a affirmé aux
journalistes à Paris Philippe Lalliot, porte-parole du ministère
français des Affaires étrangères. « Nous sommes proches d'une solution
qui pourra satisfaire tout le monde », a-t-il ajouté. Pour un autre
diplomate « les Marocains seront satisfaits », rapporte Reuters. A
Rabat, le cours normal de la séance hebdomadaire des questions orales à
la Chambre des conseillers vient juste d'être interrompu par un sénateur
de l’Union constitutionnelle annonçant la nouvelle avec enthousiasme.
Le 25 avril, le conseil de sécurité devra adopter une résolution
prorogeant d’une année le mandat de la Minurso. Mais ce mandat n’inclura
pas la surveillance des droits de l’Homme qui sera probablement
accordée au Haut-Commissariat aux réfugiés. A cet effet, ses délégations
devraient effectuer de fréquentes visites au Sahara qui seraient
couronnées par la présentation de rapports devant les membres de Conseil
de sécurité.
Le HCR est déjà présent dans la région depuis bien des
années. Il est en charge de l’organisation des échanges de visites
entre Laâyoune et les camps de Tindouf et des rencontres culturels
entres les sahraouis des deux côtés du mûr de sable.
Minurso-Polisario-ONU.
La vidéo qui accable la Minurso et l’ONU. «
La Minurso est dans l’intérêt du Polisario car sans la Minurso le
Polisario ne peut pas survivre ». Ces propos, extrait d’une vidéo qui
fait le buzz sur le web, émanent d’un soldat appartenant à cette mission
de l’ONU. Un enregistrement qui vient ternir sérieusement la
crédibilité de la Minurso. Sa neutralité est, ainsi, remise en cause par
le Maroc. La vidéo montre deux soldats en tenue de casque bleu, un
Egyptien et un Argentin, assis dans une tente, en pleine discussion
politique avec des jeunes du Polisario. L’Egyptien, visiblement, très
engagé dans la défense de la thèse du front séparatiste se permet même
de haranguer ses interlocuteurs, tel un sergent avec les nouvelles
recrues, avec ces termes : « Cette terre est la vôtre et personne ne
peut vous la prendre et vous devez exploiter les conditions de chaque
situation avec une approche nouvelle. Pour chaque situation pesez le
pour et le contre et agissez en conséquence. Et ceci est votre occasion
pour que vous soyez visibles au monde afin que vous obteniez votre droit
». Vidéo disponible sur la page Facebook Le 2 Minutes. (Yabiladi)
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Sahara occidental : Washington recule sur l'intégration des droits de l'homme dans la mission de l'ONU
Le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, est «administré» par le Maroc depuis 1975.
(Carte : S. Borelva / RFI)
Un compromis a été trouvé entre les États-Unis et le Maroc
sur la question des droits de l'homme au Sahara occidental. Washington a
abandonné son projet d'inclure cette « mission droits de l'homme » dans
le mandat de la Minurso qui devrait être renouvelé le 25 avril au
Conseil de sécurité de l'ONU. Le Maroc, qui avait réagi avec beaucoup de
virulence au premier texte, a toujours refusé que les Nations unies
aient un droit de regard sur la gestion de cette ex-colonie espagnole
qu'il administre depuis 1975.
Washington a choisi de reculer pour éviter la brouille avec les
alliés marocains. Les Américains ont-ils mal préparé leur dossier?
L'ont-ils fait dans la précipitation ? Suzan Rice, qui représente les
Etats-Unis auprès des Nations unies, aurait-elle mal anticipé la
réaction de Rabat ?
Réaction tellement virulente que le département d'État a choisi de lâcher le projet d'inclure une « mission droits de l'homme
» dans le mandat de la Minurso, Mission des Nations unies au Sahara
occidental. Le gouvernement américain se disant peut-être que le jeu
n'en valait pas la chandelle.
Après la guerre menée contre le terrorisme au Mali, les grandes
puissances, qui craignent une possible contamination dans cette zone du
Sahara occidental, n'ont pas voulu se mettre à dos le Maroc qui pèse
dans le dispositif de lutte contre l'intégrisme islamiste. Rabat
l'emporte donc encore une fois.
Mais le Front Polisario veut faire contre mauvaise fortune bon coeur.
Son représentant auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari, a fait valoir que
l'initiative américaine restera « d'actualité », même si
Washington édulcore son projet. Cette affaire, a-t-il déclaré, a montré
le vrai visage du Maroc et celui de ceux qui pensent avoir créé la
notion même « de droits de l'homme », une allusion transparente à la France accusée par le Front Polisario de soutenir le Maroc.
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