AMDH : fin de mandat pour Khadija Ryadi
L’AMDH a clôturé hier les travaux de son dixième congrès. L’élection d’un nouveau comité administratif était à l’ordre du jour.
Le 10e congrès de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH)
s’est tenu ce week-end à Bouznika. Après deux mandats à la tête de
l’AMDH, Khadija Riyadi quitte la direction mais sera toujours membre du
comité administratif. Hier, à l’heure où nous mettions sous presse, la
déclaration finale du Congrès était en cours de discussion et l’élection
des 81 membres du comité administratif était prévue en clôture des
travaux du Congrès.
Pour une Constitution « démocratique »
Réunissant 536 congressistes et 111 observateurs membres de l’AMDH,
le 10e congrès de l’AMDH avait pour thème : « Lutte continue et unitaire
pour une constitution démocratique consacrant la suprématie des valeurs
des droits humains universels ». Interrogée par Le Soir échos quant au
choix de ce thème, Khadija Riyadi déclare : « Il est évident que la
Constitution actuelle n’est pas démocratique, sur plusieurs points :
aussi bien dans la façon dont elle a été mise en œuvre que dans son
contenu qui n’est pas en harmonisation avec les engagements du Maroc
dans le domaine des droits humains », ajoutant que « tous les pouvoirs
sont centralisés aux mains de la monarchie, notamment le pouvoir
judiciaire » La suprématie des droits universels, érigée en nouvelle
priorité de l’AMDH pour les années à venir, « ne peut se faire sans une
Constitution démocratique qui, elle-même ne peut être obtenue sans la
lutte continue et unitaire », a déclaré Khadija Riyadi, en ouverture des
travaux du Congrès, samedi, à Bouznika. Dans une déclaration au Soir
échos, la présidente sortante de l’AMDH a affirmé : « La Constitution
déclare des droits mais elle verrouille toutes les possibilités pour que
ces droits soient appliqués dans la réalité. On le voit notamment à
travers les exceptions établies concernant la primauté des droits
humains par rapport aux conventions nationales. D’ailleurs, deux ans
après l’adoption de cette Constitution, la répression persiste, il y a
encore des prisonniers politiques, et le droit à la liberté d’expression
est encore limité ». Vendredi, à la veille de l’ouverture du Congrès,
l’AMDH a organisé un séminaire autour du thème : « La Constitution
marocaine, quelle place est-elle réservée aux valeurs des droits
humains universels ?».
http://www.lesoir-echos.com/amdh-fin-de-mandat-pour-ryadi/actualites-2/presse-maroc/71585/
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