par Coordination des Organisations de Défense des Droits des Sahraouis, El Ayoune, Sahara Occidental occupé, 19/4/2013
Nous, Coordination des organisations de défense des droits des
Sahraouis, saluons les récentes étapes menées par les Nations Unies pour
la résolution du conflit qui touche notre pays, notamment les visites
de l’envoyé spécial qui ont donné l’opportunité aux Sahraouis organisés
en association de parler de la vérité des droits de l’homme au Sahara
Occidental occupé.
Nous affirmons que nous rejetons avec force la colonisation
marocaine, qui nous prive de toutes nos libertés de vivre notre culture,
le parler notre langue, d’affirmer nos positions identitaires ou
politiques, de circuler dans notre pays ou de partir à l’étranger, de
travailler, de constituer nos propres institutions, et de développer
notre propre système éducatif. Nous affirmons que nous ne sommes jamais
en sécurité dans notre pays, et que nous avons toujours peur et ne
sommes jamais en paix.
Pour la première fois, des organisations internationales fortes de
leur importance ont pu venir à notre rencontre et nous écouter. Ce sont
la fondation Robert Kennedy, le rapporteur spécial de l’ONU sur la
torture.
S’il en est besoin, leurs rapports ont confirmé nos affirmations
Il est du devoir sacré de l’ONU de nous protéger, en vertu de
l’article 73 de sa charte. Cela ne doit pas se limiter à des
affirmations et résolutions. La situation sur notre terre occupée est
arrivé à un point critique pour nous. L’ONU doit se doter des moyens de
réagir, d’assurer notre sécurité à tous, et d’exercer des contraintes
sur le régime marocain pour qu’il respecte ses devoirs et engagements.
Nous affirmons que les organisations marocaines de défense des droits
de l’homme, dépendantes du régime, et récemment mises en avant par ce
même régime comme étant une évolution, n’ont pas plus les moyens
d’enquêter que nous, si tant est qu’elles aient de la bonne volonté. Le
CNDH a ainsi reçu l’interdiction, sous la menace de la police marocaine,
de visiter les femmes sahraouies qui avaient été violentées lors des
manifestations parallèles à la visite de M. Ross.
Pour ces raisons, nous vous demandons de veiller attentivement à ce
que la MINURSO puisse surveiller le respect des droits de l’homme dans
notre pays occupé, et agir concrètement pour notre protection sur tout
le territoire.
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