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mardi 19 février 2013

LE PROCÈS GDEIM IZIK qualifié dans les nombreux articles de : HONTEUX, INIQUE, SCANDALEUX, POUR FAIRE PEUR, LA PAIX ASSASSINÉE, SIMULACRE DE PROCES POLITIQUEMENT MOTIVÉ

Au Maroc, le grand écart : un procès qui se prétend convenable et un verdict honteux strictement destiné à rayer de l'histoire le mouvement de Gdeim Izik!
Du 8 au 17 février 2013, la Cour militaire de Rabat a jugé les 24 prisonniers politiques sahraouis, tous civils et dans leur majorité responsables associatifs, arrêtés à partir du 7 ou 8 novembre 2010, date du démantèlement du camp de la dignité de Gdeim Izik.
Opération politique d'envergure qui a associé le pouvoir royal et les militaires à la manœuvre dans leur tribunal et a été fortement et sans nuance soutenue par une presse aux ordres, appelant au châtiment exemplaire de ces criminels. Alors que le Maroc est encore aujourd'hui membre non permanent au Conseil de sécurité, manifeste de grandes ambitions auprès du Conseil des droits de l'homme de Genève, le risque d'une telle opération a été pris pour définitivement faire oublier aux Marocains, aux Sahraouis, au Monde la grande protestation de Gdeim Izik qui a dit massivement le refus de l'occupation marocaine en octobre 2010.
Règlement de compte politique tant les peines annoncées sont lourdes -de 20 ans à la perpétuité d'emprisonnement- et sans aucun rapport avec la qualification des charges retenues. Bande criminelle ces 24 militants sahraouis ? responsables associatifs, membres actifs du Comité de dialogue de Gdeim Izik, tous proclamant leur volonté d'action pacifique et surtout dénonçant devant ce tribunal les aveux extorqués, les tortures, les viols. Bande criminelle ces 24 de Salé alors que les observateurs présents n'ont pu que constater l'absence de toute preuve et la pauvreté des témoignages à charge qui n'ont jamais permis d'identifier aucun de ces criminels supposés.
Atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat! mais à quel titre la Cour militaire peut-elle se prévaloir d'une telle qualification? Le Sahara occidental et sa population ne sont-ils pas considérés par la Communauté internationale comme territoire non -autonome sur lequel le Maroc n'exerce aucune souveraineté reconnue?
Mais aussi, expression d'une mobilisation étonnante autour du tribunal qui ne va pas manquer de porter ses fruits et résister à la cruauté et à l'injustice des peines.
Familles sahraouies nombreuses autour du tribunal, observateurs européens, avocats, représentants associatifs et de chancelleries qui ont été tout le temps du procès, présents, attentifs et vont s'employer désormais à le faire savoir! Liens renforcés avec des associations marocaines de défense des droits de l'homme comme l' AMDH, comme l'ASDHOM qui désormais sans "prudence" affichent publiquement leur solidarité avec les Sahraouis dont les droits humains sont menacés. Et prisonniers sahraouis tous résolus et confiants dans leurs convictions!
A nous aussi, associations solidaires en France de "réveiller" nos médias si discrets pendant ce procès, de bousculer les autorités françaises toujours soucieuses de ménager l'ami marocain, d'entraîner avec nous partis, associations, élus pour dénoncer ce procès inéquitable et soutenir encore plus les prisonniers et leurs familles.
Et faire en sorte que le Maroc soit contraint d'abandonner son grand écart et choisisse le droit : libération des prisonniers politiques et respect de l'autodétermination.
Pour commencer aller de suite sur le site www.ecrirepourlesliberer et s'engager comme beaucoup d'autres dans le parrainage d'un prisonnier politique sahraoui. Nous avons besoin d'être nombreux pour davantage peser. Les prisonniers sahraouis attendent encore plus maintenant, que des lettres arrivent auprès de leurs familles, auprès des autorités marocaines et françaises pour défendre leur droit et leur libération.
Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com
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 Sahara occidental. Le procès de la peur

Pas de preuves, mis à part l’exhibition d’armes sans aucune empreinte et la projection d’une vidéo sur laquelle il n’était pas possible d’identifier un seul des prévenus, pas de trace ADN, mais des prises de vue de certains militants pacifistes de la cause sahraouie aux côtés de Mohamed Abdelaziz, président du Polisario et pour finir des aveux obtenus en détention, « sous la torture » selon les détenus …, pourtant, le verdict tombé dimanche dernier à 3h du matin à Rabat, est très sévère, trop sévère !  
Au même titre que la juridiction retenue –le Tribunal militaire permanent des Forces armées royales marocaines, pour ne pas le citer-, l’organisation du procès des militants de Gdeim Izik (El Ayoun) et les nombreuses irrégularités enregistrées en matière de détention provisoire, cette sentence, sans commune mesure avec la nature des preuves produites par l’accusation, ne visait pas à appliquer le droit, mais à faire peur.
C’est la recette que semble désormais vouloir appliquer le palais marocain à la question du Sahara occidental : la gestion de ce dossier par la peur, quitte à recourir à des simulacres de justice.  Résultat logique de ces largesses que s’était octroyé la monarchie avec le droit : Neuf militants pacifistes condamnés à perpétuité, quatre à 30 ans de réclusion, huit à 25 ans et deux autres à 20 ans de prison. Enfin deux des accusés ont vu leurs peines déduites à la durée de leurs détentions provisoires.
Nombre d’observateurs ont relevé que l’exploitation par l’accusation des prises de vue de certains militants pacifistes avec le président du Polisario, témoigne, on ne peut mieux, que le procès est bel et bien politique.
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CORELSO : Le Comité pour le Respect des    Libertés
  et des Droits humains au Sahara Occidental

                                               
UN PROCES INIQUE!
 UN VERDICT SCANDALEUX!


Des  militants sahraouis condamnés à de très lourdes peines,  jusqu’à la perpétuité, par le tribunal militaire de Rabat




Détenus depuis novembre 2010 à la prison de Salé (près de Rabat), les 24 militants sahraouis, tous des civils, ont été jugés par un tribunal militaire en violation du droit international et même de la législation marocaine.

Leur procès, "vicié à la base" selon Amnesty International, s'est déroulé du 8 au 17 février. Malgré le déchaînement de la presse au Maroc qui les présentait comme des criminels et malgré la forte présence policière jusque dans la salle d'audience, les militants sahraouis ne se sont pas laissé intimider et ont imposé leurs témoignages au tribunal. Accusés de crimes qu'ils n'ont pas commis, ils ont décrit et dénoncé leur enlèvement, les humiliations, tortures et traitements inhumains, les pressions psychologiques, les procès-verbaux fabriqués ou falsifiés...

La violence des traitements subis et  le refus par le tribunal de faire pratiquer des examens médicaux pour prouver les sévices n'ont pas eu raison de leur dignité, ni de leur idéal de liberté. Déniant la compétence de ce tribunal militaire, qui "est contraire aux normes d'équité reconnues au plan international "(Amnesty International), ils ont chanté à la face des juges l'hymne du Front Polisario et exprimé leur volonté de poursuivre leur lutte contre la colonisation marocaine et pour l'autodétermination du peuple sahraoui.

Ils ont rendu un hommage appuyé à leurs familles qui les soutiennent en manifestant jusque devant le tribunal, à leurs défenseurs mais aussi aux organisations internationales et marocaines (AMDH) des droits de l'Homme, aux nombreux observateurs internationaux et aux représentants d'ambassades qui ont tous été fortement impressionnés par leur détermination.



Le 17 février, le tribunal militaire les a condamnés  à de très lourdes peines de prison : 9 à  perpétuité, 4 à 30 ans (dont Ennâama Asfari co-président du CORELSO),  7 à  25 ans, 2 à 20 ans.



Au déchaînement médiatique partisan au Maroc répond le silence médiatique en France!

Le verdict scandaleux du 17 février doit être dénoncé par les gouvernements, les partis, les syndicats et les associations des droits de l’homme.

            Le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui doit renforcer la mobilisation. Il faut dès maintenant briser le silence des principaux médias français et obtenir du gouvernement qu'il cesse enfin de soutenir les thèses marocaines et s'engage pour la mise en œuvre du droit à l'autodétermination et l'extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental.

                                                                                    Paris le 17 février 2013
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Par 18 février 2013

Mohammed VI "assassine" la paix

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Les militants sahraouis qui comparaissaient devant le tribunal militaire de Rabat depuis le 8 février, ont écopé de peines allant de 2 ans d'emprisonnement à la réclusion à perpétuité.
Le souverain marocain qui a juré de ne pas «céder un pouce du Sahara» a décidé de bâillonner la voix au peuple sahraoui. Mohammed VI «assassine la paix». Rabat est désormais dans l'oeil du cyclone. Il faut s'attendre à un déluge de feu contre le pouvoir marocain qui n'a déjà pas bonne presse en matière de respect des droits de l'homme de la part d'organisations (Centre Robert Kennedy, Human Rights Watch, Amnesty International...) qui activent dans ce domaine.
Des manifestations à travers les territoires occupés et à travers le monde, des condamnations d'institutions internationales et de grandes capitales européennes qui avaient un œil sur ce procès, ne sont pas non plus à écarter. «Nous suivons de très près le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de Salé.
Notre ambassade à Rabat continuera à insister auprès des autorités marocaines sur l'importance du plein respect des droits de l'homme dans le traitement de cette affaire», avait déclaré Alistair Burt, le ministre britannique délégué aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord. Le Parlement européen qui a reçu le prix Nobel de la paix avait adopté, le 13 décembre 2012, une résolution appelant au «respect des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental». Dans un rapport adressé au Congrès US, le département d'Etat américain avait, de son côté, dénoncé «la situation générale des droits de l'homme dans les territoires sahraouis... la liberté d'expression et de réunion, le recours à la détention arbitraire et les abus physiques et verbaux contre les détenus lors des arrestations et emprisonnement». Ces grandes capitales très sourcilleuses sur le respect des droits de l'homme se tairont-elles? Certainement pas. Le pouvoir marocain a joué avec le feu. La justice marocaine a eu la main lourde. Elle doit répondre de sa sentence.
Les peines prononcées contre le groupe de militants sahraouis arrêtés suite à l'assaut lancé le 8 novembre 2010 par les forces de répression marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik à Laâyoune alors que ses occupants manifestaient pacifiquement pour faire valoir leurs droits et protester contre l'occupation marocaine, risquent d'embraser les territoires occupés du Sahara occidental. Un tel scénario compliquerait davantage une éventuelle reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
Un objectif auquel s'est déjà attelé Christopher Ross, l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental. Il manquait une petite étincelle pour mettre le feu aux poudres. C'est fait depuis hier. La paix a-t-elle été assassinée dans la nuit de samedi à dimanche? Le procès de Gdeim Izik, qui avait valeur de test pour juger de la qualité des discussions à venir entre Sahraouis et Marocains pour mettre fin à un conflit vieux de près de 40 ans, qui prive le peuple du Sahara occidental de décider librement de son destin, a finalement accouché des réelles intentions du Maroc.
Le royaume ne jure que par l'annexion de ce territoire. Il ne lâchera pas prise.
Le verdict du tribunal de Rabat est une réponse aux aspirations indépendantistes des Sahraouis. Rabat veut tuer toute contestation dans l'oeuf. Pas un pouce du Sahara occidental ne sera cédé. C'est ce qu'a fait entendre le souverain chérifien qui en a fait une question sacrée. Gdeim Izik laissera des traces. Il fait désormais partie intégrante de l'histoire dramatique du peuple sahraoui et de sa liberté en marche qui reste à arracher...
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 Par La Western Sahara Campaign, 18/2/2013

Suggérer par mail
La Western Sahara Campaign dénonce le procès des 24 Sahraouis au Maroc

La Western Sahara Campaign a condamné lundi le verdict prononcé par le tribunal militaire de Rabat à l'encontre des 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik.

Cette ONG britannique militant en faveur des droits de l'homme au Sahara occidental, a estimé que ce verdict ces peines ont été prononcées contre des militants sahraouis du camp de Gdeim Izik, érigé en protestation contre l'occupation marocaine, avant le déclenchement du printemps arabe.
"Non seulement nous condamnons ce procès, mais nous rejetons l'ensemble du processus juridique reconnu illégal", a déclaré, à ce propos, le coordinateur du Comité de soutien au peuple sahraoui au Royaume Uni, M. John Gurr.
"Ce procès aurait dû être tenu dans un tribunal civil et non pas militaire. De plus, il n'aurait pas dû être retardé de plus de deux ans", a-t-il souligné, soutenant que le procès aurait dû être ouvert, aussi, à des observateurs internationaux, aux juristes et journalistes.

Pour M. Gurr, les déclarations selon lesquelles les prisonniers avaient subi des tortures lors de leur détention, auraient du faire l'objet d'enquêtes "approfondies et indépendantes". C'est ainsi qu'il a estimé, à l'instar d'un grand nombre de personnalités qui ont réagi à l’issue du verdict, que le procès de Sale a été un "simulacre de procès politiquement motivé".
Pour rappel, le directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Philip Luther, a indiqué dimanche que le procès des 24 militants sahraouis condamnés par un tribunal militaire marocain, "ne répondait pas aux normes internationalement reconnues d'un procès équitable".

Pour Amnesty International, le procès des civils sahraouis était "vicié, dès le départ". Le Tribunal militaire de Rabat a condamné neuf prévenus du groupe des 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik à la réclusion à perpétuité, quatre à 30 ans de prison, huit à 25 ans et deux autres à 20 ans d'emprisonnement. 
Le procès des 24 mis en cause dans les évènements du camp de Gdeim Izik, proche d’El-Ayoun dans le Sahara occidental occupé, avait débuté le 1er février dernier, 27 mois après leur arrestation et leur emprisonnement.


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