Voitures royales et code de la route
- Écrit par Ahmed Benseddik, Lakome, 18/2/2013
Certains
véhicules utilisés par le roi lors de ses déplacements, ne semblent pas
se conformer à la loi : ils n'ont ni plaque d'immatriculation ni
chiffres, mais un drapeau marocain métallique à la place, comme on le
voit sur les photos ci-dessous.
Qu'en est il sur le plan juridique ?
Cortège royal marocain |
L'article 6 de la constitution marocaine de juillet 2011 stipule : « La
loi est l'expression suprême de la volonté de la nation. Tous,
personnes physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont
égaux devant elle et tenus de s'y soumettre. »
Le code de la
route est une loi portant le numéro 52.05, publiée au journal officiel
(numéro 5824 du 25 mars 2010 pour la version arabe puis le numéro 5874
du 16 septembre 2010 pour la version française).
On
sait que tous les véhicules d'immatriculation à
l'avant et à l'arrière, qui comportent les mêmes chiffres et lettres
inscrites sur la carte grise.
Que dit le code de la route à propos de ces plaques ?
L'article 61 stipule : « tout véhicule immatriculé doit être muni
de plaques d'immatriculation, dont les caractéristiques et les
conditions de fixation sur le véhicule sont déterminées par
l'administration.»
Il y a une partie du code de la route consacrée à la mise en
fourrière des véhicules, en particulier le chapitre 111 qui commence
ainsi : « Outre les cas prévus par la loi, la mise en fourrière est
ordonnée immédiatement par l'officier de police judiciaire, par l'agent
verbalisateur ou par l'autorité judiciaire, dans les cas suivants :
1. Lorsque le véhicule est muni de fausses plaques d'immatriculation ;
2. Lorsqu'il y a usage frauduleux du certificat d'immatriculation ;
3. Lorsque le véhicule est dépourvu de plaques d'immatriculation ou d'inscription prévues par les textes en vigueur ;
4. Le défaut d'immatriculation des véhicules ;
5. .... »
La partie du code de la route pénales et délits comporte l'article 161 qui mentionne : « Tout
conducteur d'un véhicule, soumis à l'immatriculation, dépourvu de
plaques d'immatriculation et tout propriétaire ou tout détenteur qui a
mis en circulation ou qui a autorisé la circulation de son véhicule sans
lesdites plaques est puni d'une amende de deux mille (2.000) à douze
mille (12.000) dirhams. Le véhicule est mis en fourrière jusqu'à sa mise
en conformité aux dispositions de la présente loi et des textes pris
pour son application.
Lorsque cette conformité ne peut avoir lieu, le tribunal ordonne la confiscation du véhicule au profit de l'Etat. »
Le Roi, qui utilise ces véhicules, « veille au respect de la Constitution » selon l'article 42 de la constitution, laquelle constitution nous apprend, comme dit plus haut, que « Tous, personnes physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant elle et tenus de s'y soumettre »...
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