Posté par amaidan-salah, 16 /2/2013
Le Parti communiste français dénonce le procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis au Maroc
Le Parti communiste français (PCF) a dénoncé vendredi le procès
"consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis du "groupe Gdeim Izik" devant
le tribunal militaire de Rabat, fustigeant la comparution de militants
politiques civils devant une juridiction d’exception.
"Le
consternant procès qui se tient actuellement à Rabat est doublement
injuste. Il concerne en effet des militants sahraouis venant du Sahara
occidental. Il s’agit d’un territoire sous occupation marocaine", a
indiqué le PCF dans un communiqué rendu public.
Pour le parti
français, la question posée est celle du "droit d’un peuple à disposer
de lui- même conformément à la Charte des Nations-Unies" et la "
répression marocaine est donc illégale".
"Ce procès est mené par un
tribunal militaire, à l’encontre de militants politiques civils détenus
depuis 27 mois sans jugement, ce qui constitue un déni de droit
choquant", écrit encore le PCF.
Il a dénoncé un procès qui "vise en fait directement la résistance à l’occupation marocaine", un "procès politique".
Aux yeux du parti politique français, "sans le respect du droit à
l’autodétermination des Sahraouis, il n’y aura pas de solution durable
et juste". "C’est le principe de l’autodétermination qui doit prévaloir
et non pas la politique de force", a-t-il indiqué.
"Le soutien des
autorités françaises à l’occupation, le non-respect des résolutions de
l’Onu et le silence sur le procès en cours ne sont pas acceptables", a
soutenu le PCF, qui "demande la libération des 24 prisonniers
politiques, celle de tous les prisonniers politiques sahraouis et la
tenue d’un référendum d’autodétermination".
Les 24 prisonniers,
dont le procès a été rouvert le 1er février après deux reports en 2012,
ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février). Ils ont rejeté
en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une "bande de
criminels", dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question
du Sahara occidental.
Les prévenus, interpellés dans le sillage du
démantèlement manu militari du camp de Gdeim Izik (proche d’El Aaiun
occupée) en novembre 2010, sont notamment accusés d’"atteinte à la
sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande
criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de
l’exercice de leur fonction". (SPS)
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dimanche 17 février 2013
Procès du goupe "Gdaym Izik", le verdict
Le
procès
des 24 Sahraouis prisonniers politiques après la manifestation
pacifique de Gdaim Izik en 2010, s'est terminé aujourd'hui 17 février
avec
huit condamnations à perpétuité, quatre condamnations à 30 ans de
prison, sept condamnations
à 25 ans et deux condamnations au temps déjà effectué en prison.
Le
procès a duré neuf jours sans interruption et le verdict a été prononcé par la
cour martiale aux premières heures ce matin. Les délibérations à huit clos ont
duré sept heures.
Il est probable que le verdict n’a été rendu
ce matin que pour éviter les manifestations devant la cour toute la nuit, comme
celles qui ont eu lieu toute la semaine.
Le
verdict, pas plus que les chefs d’accusation ou la parodie de procès n’ont de
réalité. Tout n’est que mise en scène, et l’objectif réel et l’atteinte à la
résistance Sahraouie contre l’occupation.
En
effet, alors que les détenus politiques Sahraouis ont déjà passés deux ans et
trois mois en détention, ont régulièrement nié devant la cour les chefs
d'accusations et ont déclaré qu'ils avaient été torturés dans le but de
leurs soustraire des aveux, le juge a refusé d'enquêter sur leurs déclarations.
Les
armes présentées comme preuves de la violence des accusés ne portent aucune trace d'empreintes des détenus. La projection
vidéo présentée comme preuve elle aussi, ne permettait d'identifier aucun des
accusés.
L'absence
d'autopsie sur le corps des victimes et l'absence de tests d'ADN ont été
certains des arguments de la défense sur la faiblesse des autres tests.
Et
dernière trouvaille, le procureur du roi a présenté, comme nouvelles preuves
plus «fortes» contre les accusés, des vieilles photographies de certains des
accusés avec le président de la RASD.
La
défense a démontré que les vraies raisons et motifs des arrestations des
accusés sont leurs convictions politiques mais aucunement leurs
implications dans les incidents du 8 novembre 2010
Les
verdicts pour chacun des accusés sont les suivants
Condamnation
à perpétuité
SIDAHMED
LEMJAYED
ABDELJALIL
LEMGHAIMAD
ISMAILI
BRAHIM
MOHAMED
ELBACHIR BOUTENGUISA
ABDELAHI
LEKHFAWNI
ABDELAHI
ABHAH
AHMED
SBAI
MOHAMED
BANI
HASSANA
ALEYA
30
ans
NAAMA
ASFARI
CHAIKH
BANGA
MOHAMED
BOURIAL
DAH
HASSAN
25
ans
DAICH
DAFI
MOHAMED
LAMIN HADDI
MOHAMED
EMBAREK LEFKIR
MOHAMEDJUNA
BABAIT
ELBAKAY
LARABI
HOSSEIN
ZAOUI
ABDELAHI
TAOUBALI
20
ans
BACHIR
KHADDA
MOHAMED
TAHLIL
Peine
du temps déjà effectué
SIDI ABDERRAHMAN ZAOU
TAKI
ELMACHDOUFI
20
ans de prison avec sursis
MOHAMED
LAYOUBI
EM, Sahara Occidental occupé
Le 17 février 2013
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