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dimanche 17 février 2013

PCF, Equipe Media : Procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis au Maroc

Posté par amaidan-salah, 16 /2/2013

arton1968Le Parti communiste français dénonce le procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis au Maroc

Le Parti communiste français (PCF) a dénoncé vendredi le procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis du "groupe Gdeim Izik" devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant la  comparution de militants politiques civils devant une juridiction d’exception.
"Le consternant procès qui se tient actuellement à Rabat est doublement injuste. Il concerne en effet des militants sahraouis venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un territoire sous occupation marocaine", a indiqué le PCF dans un communiqué rendu public.

Pour le parti français, la question posée est celle du "droit d’un peuple à disposer de lui- même conformément à la Charte des Nations-Unies" et la " répression marocaine est donc illégale".
"Ce procès est mené par un tribunal militaire, à l’encontre de militants politiques civils détenus depuis 27 mois sans jugement, ce qui constitue un déni de droit choquant", écrit encore le PCF.
 Il a dénoncé un procès qui "vise  en fait directement la résistance à l’occupation marocaine", un "procès politique".
 Aux yeux du parti politique français, "sans le respect du droit à l’autodétermination des Sahraouis, il n’y aura pas de solution durable et juste". "C’est le principe de l’autodétermination qui doit prévaloir et non pas la politique de force", a-t-il indiqué.
"Le soutien des autorités françaises à l’occupation, le non-respect des résolutions de l’Onu et le silence sur le procès en cours ne sont pas acceptables", a soutenu le PCF, qui "demande la libération des 24 prisonniers politiques, celle de tous les prisonniers politiques sahraouis et la tenue d’un référendum d’autodétermination".
 Les 24 prisonniers, dont le procès a été rouvert le 1er février après deux reports en 2012, ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février). Ils ont rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une "bande de criminels", dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question du Sahara occidental.
 Les prévenus, interpellés dans le sillage du démantèlement manu militari du camp de Gdeim Izik (proche d’El Aaiun occupée) en novembre 2010, sont notamment accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction". (SPS)
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dimanche 17 février 2013


Procès du goupe "Gdaym Izik", le verdict







Le procès des 24 Sahraouis prisonniers politiques après la manifestation pacifique de Gdaim Izik en 2010, s'est terminé aujourd'hui 17 février avec huit condamnations à perpétuité, quatre condamnations à 30 ans de prison, sept condamnations à 25 ans et deux condamnations au temps déjà effectué en prison.

Le procès a duré neuf jours sans interruption et le verdict a été prononcé par la cour martiale aux premières heures ce matin. Les délibérations à huit clos ont duré sept heures.
 Il est probable que le verdict n’a été rendu ce matin que pour éviter les manifestations devant la cour toute la nuit, comme celles qui ont eu lieu toute la semaine.

Le verdict, pas plus que les chefs d’accusation ou la parodie de procès n’ont de réalité. Tout n’est que mise en scène, et l’objectif réel et l’atteinte à la résistance Sahraouie contre l’occupation.


En effet, alors que les détenus politiques Sahraouis ont déjà passés deux ans et trois mois en détention, ont régulièrement nié devant la cour les chefs d'accusations et ont déclaré qu'ils  avaient été torturés dans le but de leurs soustraire des aveux, le juge a refusé d'enquêter sur leurs déclarations.

Les armes présentées comme preuves de la violence des accusés ne portent  aucune trace d'empreintes des détenus. La projection vidéo présentée comme preuve elle aussi, ne permettait d'identifier aucun des accusés.

L'absence d'autopsie sur le corps des victimes et l'absence de tests d'ADN ont été certains des arguments de la défense sur la faiblesse des autres tests.

Et dernière trouvaille, le procureur du roi a présenté, comme nouvelles preuves plus «fortes» contre les accusés, des vieilles photographies de certains des accusés avec le président de la RASD.

La défense a démontré que les vraies raisons et motifs des arrestations des accusés sont leurs convictions politiques mais aucunement  leurs implications dans les incidents du 8 novembre 2010

Les verdicts pour chacun des accusés sont les suivants


Condamnation à perpétuité
SIDAHMED LEMJAYED
ABDELJALIL LEMGHAIMAD
ISMAILI BRAHIM
MOHAMED ELBACHIR BOUTENGUISA
ABDELAHI LEKHFAWNI
ABDELAHI ABHAH
AHMED SBAI
MOHAMED BANI
HASSANA ALEYA

30  ans
NAAMA ASFARI
CHAIKH BANGA
MOHAMED BOURIAL
DAH HASSAN

25  ans
DAICH DAFI
MOHAMED LAMIN HADDI
MOHAMED EMBAREK LEFKIR
MOHAMEDJUNA BABAIT
ELBAKAY LARABI
HOSSEIN ZAOUI
ABDELAHI TAOUBALI

20 ans
BACHIR KHADDA
MOHAMED TAHLIL

Peine du temps déjà effectué
 SIDI ABDERRAHMAN ZAOU
TAKI ELMACHDOUFI

20 ans de prison avec sursis
MOHAMED LAYOUBI

EM, Sahara Occidental occupé

Le 17 février 2013

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