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vendredi 23 novembre 2012

SOLIDARITE AVEC LES MINEURS MAROCAINS en France

AMMN PAS-DE-CALAIS
SOLIDARITE AVEC LES MINEURS MAROCAINS

COMMUNIQUE DE PRESSE
« La mémoire au service des droits de l’Homme »
Les participants à la caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France s’indignent du sort réservé aux mineurs de Bouazzer et autres mines de la région de Ouarzazate

Les responsables de l’association des mineurs marocains du Nord-pas-de calais (AMMN) présents au Maroc avec le soutien  du Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le Ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, sillonnent les villes de Ouarzazate, Tiznit , d’Agadir, Goulimine et Taroudant, en vue de valoriser et de réhabiliter la mémoire et l’histoire des mineurs marocains installés dans le Pas-De Calais en France et rappeler leurs droits. 
L’AMMN s’est réjouie de l’apport des institutions marocaines pour la réussite de cette caravane et l’avancé de notre pays dans le chemin des réformes avec la volonté de réhabiliter les victimes des années dites de «plomb » . Durant cette caravane, nous avons eu la liberté d’exprimer publiquement et devant les hauts fonctionnaires de l’Etat la nécessité de réparer les dégâts causés par la signature par le Maroc des accords avec la France pour brader les droits des mineurs marocains et les renvoyer dans le pays sans aucune couverture sociale. 
La solidarité entre mineurs nous a aussi conduits, à rencontrer les mineurs de la région de Ouarzazate et leurs familles.  L'A.M.M.N a souhaité  avec cette caravane de la mémoire au service des droits humains témoigner sa solidarité aux mineurs en grève notamment à BOU AZZER où la répression est omniprésente. 
Des  mineurs marocains sont venus témoigner aux militants de l'A.M.M.N de leurs terribles conditions de travail et des multiples violations des droits du travail marocain. Un pays qui ne respecte pas sa propre législation et un pays qui perd la confiance de ses propres enfants. Dans nos régions d’origine, loin des grandes villes, l'Etat marocain est incapable de faire respecter par des entreprises "Gangster" son propre code de travail (Smic, titularisation, congés payés...)

L'A.M.M.N soutient les mineurs et leurs familles en lutte et demande le respect du droit du travail  et le respect de la dignité humaine.

La caravane présente à Tiznit et sa région jusqu’  au 17 novembre, à Taroudant et sa région du 19 au 23 novembre, à Guelmim et sa région du 26 au 30 novembre et à Agadir du 3 au 8 décembre 2012 relayera ici au Maroc et en France les revendications légitimes des mineurs de la région de Ouarzazate.   
Contact presse :                                                                                                                         Abdallah Samat Président de l’AMMN: 00212 (0)678779853   
  33 rue casimir Beuget 59187 DECHY/Tél : 03.27.96.23.34 /Fax : 03.27.98.14.76/Ammn59-62@wanadoo.fr
  • Par Khouya Mhamed,AMMN PAS-DE-CALAIS
    SOLIDARITE AVEC LES MINEURS MAROCAINS

              COMMUNIQUE DE PRESSE

               « La mémoire au service des droits de l’Homme »

    Les participants à la caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France s’indignent du sort réservé aux mineurs de Bouazzer et autres mines de la région de Ouarzazate

    Les responsables de l’association des mineurs marocains du Nord-pas-de Calais (AMMN) présents au Maroc avec le soutien du Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le Ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, sillonnent les villes de Ouarzazate, Tiznit , d’Agadir, Goulimine et Taroudant, en vue de valoriser et de réhabiliter la mémoire et l’histoire des mineurs marocains installés dans le Pas-De Calais en France et rappeler leurs droits.
    L’AMMN s’est réjouie de l’apport des institutions marocaines pour la réussite de cette caravane et l’avancée de notre pays dans le chemin des réformes avec la volonté de réhabiliter les victimes des années dites de «plomb » . Durant cette caravane, nous avons eu la liberté d’exprimer publiquement et devant les hauts fonctionnaires de l’Etat la nécessité de réparer les dégâts causés par la signature par le Maroc des accords avec la France pour brader les droits des mineurs marocains et les renvoyer dans le pays sans aucune couverture sociale.
    La solidarité entre mineurs nous a aussi conduits, à rencontrer les mineurs de la région de Ouarzazate et leurs familles. L'A.M.M.N a souhaité avec cette caravane de la mémoire au service des droits humains témoigner sa solidarité aux mineurs en grève notamment à BOU AZZER où la répression est omniprésente.
    Des mineurs marocains sont venus témoigner aux militants de l'A.M.M.N de leurs terribles conditions de travail et des multiples violations des droits du travail marocain. Un pays qui ne respecte pas sa propre législation et un pays qui perd la confiance de ses propres enfants. Dans nos régions d’origine, loin des grandes villes, l'Etat marocain est incapable de faire respecter par des entreprises "Gangster" son propre code de travail (Smic, titularisation, congés payés...)

    L'A.M.M.N soutient les mineurs et leurs familles en lutte et demande le respect du droit du travail et le respect de la dignité humaine.

    La caravane présente à Tiznit et sa région jusqu’ au 17 novembre, à Taroudant et sa région du 19 au 23 novembre, à Guelmim et sa région du 26 au 30 novembre et à Agadir du 3 au 8 décembre 2012 relayera ici au Maroc et en France les revendications légitimes des mineurs de la région de Ouarzazate. 

    Contact presse : Abdallah Samat Président de l’AMMN:
    00212 (0)678779853
    33 rue casimir Beuget 59187 DECHY
    /Tél : 03.27.96.23.34 /Fax : 03.27.98.14.76/Ammn59-62@wanadoo.fr
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    AMMN PAS-DE-CALAIS
SOLIDARITE AVEC LES MINEURS MAROCAINS

COMMUNIQUE DE PRESSE
« La mémoire au service des droits de l’Homme »
Les participants à la caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France s’indignent du sort réservé aux mineurs de Bouazzer et autres mines de la région de Ouarzazate

Les responsables de l’association des mineurs marocains du Nord-pas-de calais (AMMN) présents au Maroc avec le soutien  du Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le Ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, sillonnent les villes de Ouarzazate, Tiznit , d’Agadir, Goulimine et Taroudant, en vue de valoriser et de réhabiliter la mémoire et l’histoire des mineurs marocains installés dans le Pas-De Calais en France et rappeler leurs droits. 
L’AMMN s’est réjouie de l’apport des institutions marocaines pour la réussite de cette caravane et l’avancé de notre pays dans le chemin des réformes avec la volonté de réhabiliter les victimes des années dites de «plomb » . Durant cette caravane, nous avons eu la liberté d’exprimer publiquement et devant les hauts fonctionnaires de l’Etat la nécessité de réparer les dégâts causés par la signature par le Maroc des accords avec la France pour brader les droits des mineurs marocains et les renvoyer dans le pays sans aucune couverture sociale. 
La solidarité entre mineurs nous a aussi conduits, à rencontrer les mineurs de la région de Ouarzazate et leurs familles.  L'A.M.M.N a souhaité  avec cette caravane de la mémoire au service des droits humains témoigner sa solidarité aux mineurs en grève notamment à BOU AZZER où la répression est omniprésente. 
Des  mineurs marocains sont venus témoigner aux militants de l'A.M.M.N de leurs terribles conditions de travail et des multiples violations des droits du travail marocain. Un pays qui ne respecte pas sa propre législation et un pays qui perd la confiance de ses propres enfants. Dans nos régions d’origine, loin des grandes villes, l'Etat marocain est incapable de faire respecter par des entreprises "Gangster" son propre code de travail (Smic, titularisation, congés payés...)

L'A.M.M.N soutient les mineurs et leurs familles en lutte et demande le respect du droit du travail  et le respect de la dignité humaine.

La caravane présente à Tiznit et sa région jusqu’  au 17 novembre, à Taroudant et sa région du 19 au 23 novembre, à Guelmim et sa région du 26 au 30 novembre et à Agadir du 3 au 8 décembre 2012 relayera ici au Maroc et en France les revendications légitimes des mineurs de la région de Ouarzazate.   
Contact presse :                                                                                                                         Abdallah Samat Président de l’AMMN: 00212 (0)678779853   
  33 rue casimir Beuget 59187 DECHY/Tél : 03.27.96.23.34 /Fax : 03.27.98.14.76/Ammn59-62@wanadoo.fr

    Abdellah Samate, une figure illustre du combat des mineurs marocains en France 

    Écrit par La rédaction, 11/11/2012

    Ancien mineur de fond et fervent militant dans le combat des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, Abdellah Samate a reçu en 2009, et avec mérite, la médaille française de la légion d’honneur. En tant que Président de l’Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de Calais (AMMN), il continue à lutter sur différents fronts en faveur des centaines de marocains qui ont été engagés dans les houillères de France, victimes d’exploitation et de méconnaissance. Retour sur une époque riche en émotions que Mr Abdellah Samat a vécu corps et âme.
    Abdellah Samat à Ouarzazate - mineurs marocains en France par A. Azizi

    Tout a commencé au début des années soixante. La France avait un besoin urgent de mineurs de fond après le départ des polonais et le désintérêt des ouvriers français pour ce genre de travail semé de dangers. Un certain Félix M est entré en ligne auprès des autorités françaises et prétendait connaitre des gens, en l’occurrence les hommes du sud-est du Maroc, qui répondent parfaitement aux critères exigés par la France : patience, persévérance, soumission et illettrisme particulièrement en langue française. Il a ainsi été chargé alors par les autorités en question pour recruter ces personnes dans des conditions pour le moins inhumaines avant de les envoyer dans les houillères du Nord-Pas-de Calais.

    Une brèche pour sortir de la misère
    L’indigence nous a poussés à nous diriger vers l’inconnu qui était une brèche d’espoir pour sortir de la misère, nous qui avions en charge des familles très modestes. Nous avons alors quitté notre pays en quête d’une vie meilleure. Une fois arrivés en France, le rêve est devenu cauchemar. Nous avons vécu dans des conditions dures. Nous habitions dans des baraques sans chauffage et sans eau. Au début, 1963, nous travaillions avec un contrat renouvelable d’un an. En cas d’accidents de travail ou de maladie, surtout de silicose, nous étions menacés de licenciement.

    Cette précarité sociale et cette défaillance juridique nous ont menés à sortir de notre docilité. Nous avons alors commencé à contacter les syndicats pour défendre nos droits. Un contrat de 18 mois a été mis en place. Ce contrat traduit encore une fois la mauvaise intention des responsables français à notre égard. Ils savaient bien que les mineurs marocains étaient fortement attachés à leurs familles et à leur pays. Chose qu’ils avaient bien exploitée. Un faux avantage dit visite de famille pour 3 mois a été intégré dans ce fameux contrat afin de persuader les mineurs de le signer. Environ 95% d’entre nous avaient signé ce contrat, moi j’ai refusé de le faire. C’était un stratagème de leur part pour se débarrasser sans difficulté des personnes inaptes notamment les malades de silicoses, les blessés, ceux qui souffrent de surdité et les membres qui font partie des syndicats. Dans ce cadre, de nombreux mineurs ont été licenciés.
    Les mineurs de la Lorraine (autre département français avec des houillères NDLR), quant à eux, avaient entamé une grève d’un mois et nous avions manifesté notre solidarité avec eux. Nos revendications étaient claires : annuler le contrat de 18 mois et avoir le même statut de mineur que les autres nationalités. Durant ce bras de fer entre les responsables miniers et les mineurs, la France a contacté les autorités marocaines. Rabat a dépêché un émissaire en France pour faire avancer les négociations. De fausses promesses nous ont été transmises oralement. En 1985, un accord a été signé entre le Maroc et la France par l’ambassadeur du Maroc à Paris Mr Youssef B. Ils nous ont fait comprendre clairement qu’il faut accepter les principes de cet accord signé à notre insu. Je leur ai demandé de nous laisser au moins une chance de dialogue avec les autorités de notre pays.

    Au début des années quatre vingt six, le drame du retour en masse des mineurs et leurs familles au Maroc a commencé. Nombreux sont ceux qui ont été obligés de rentrer au bled, surtout les mineurs issus de Ouarzazate. C’était une sorte d’expulsion sous menace qui a englouti les mineurs dans une situation plus précaire qu’avant : privés de la sécurité sociale, la scolarité de leurs enfants fut interrompue, de maigres pensions, des malades qui ne sont plus pris en charge ... En 1987 nous avons reçu des lettres de menace pour rentrer au Maroc parce que les mines allaient être définitivement fermées. L’option de la lutte était inévitable. Alors nous avons créé le collectif des mineurs marocains au sein de Confédération Générale du Travail (CGT). Nous avons bloqué les mines pendant deux mois pour obliger les responsables à passer aux négociations. Parallèlement à notre combat en France, nous avons également créé un comité composé de neuf personnes chargé de se concerter avec les instances marocaines en l’occurrence le parlement et le gouvernement. Mais les résultats étaient décevants. Dans ce climat de tension, nous avons occupé le siège de la direction des mines. Le directeur et deux ingénieurs ont été bloqués dans leurs bureaux toute la journée. Enfin les responsables français avaient accepté de négocier. Notre interlocuteur était le directeur général Mr Verlaine. Un accord a été signé. Il intégrait alors nos principales revendications : droit à la reconversion, retraite anticipée, retraite normale, congé charbonnier, droit à la création d’entreprise, droit de retour au Maroc ...

    Or dans la réalité, les entreprises refusaient d’embaucher des mineurs illettrés et épuisés par les maladies spécifiques aux mines. De nombreux mineurs souffrent aujourd’hui en France. Leurs homologues rentrés au Maroc ne sont pas mieux lotis. Dernièrement, le Maroc et la France ont signé un accord relatif au dossier des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de Calais. Mais il n’est pas encore mis en œuvre.
    Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains
    La Maroc doit d’abord procéder à un recensement des mineurs marocains du Nord de France : leur nombre, leurs origines, leur état de santé, leur situation socioéconomique et familiale, la scolarité de leurs enfants ... Il est du devoir des responsables marocains de se pencher sérieusement sur ce dossier. Il faut être reconnaissant à ces ressortissants qui ont sacrifié leur vie pour leur pays auquel ils ont rapporté des devises. Il faut donc rendre droit et hommage à ces gens avant qu’il ne soit tard. Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains en récompense à notre dévouement voir notre attachement à notre pays.

    Finalement j’appelle les anciens mineurs marocains du Nord- Pas-de Calais à se regrouper dans un cadre associatif ou syndical pour continuer à mieux défendre leurs droits légitimes. 
    Dans le cadre de l’organisation de la caravane des mineurs marocains Nord-Pas-de-Calais, je tiens à remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la Province et le conseil municipal de Ouarzazate pour leur coopération.

    A découvrir :
    - Sur almaouja.com : Ricardo Montserrat, un artiste engagé aux côtés des mineurs marocains
    Sur almaouja.com : mémoires d'un mineur marocain dans les houillères du Nord Pas de Calais
    - Sur almaouja.com : Une femme qui milite pour le droit et la dignité des anciens mineurs marocains Nord-Pas-de Calais
    Sur almaouja.com : la caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais
    Présentation officielle de la caravane
    Programme de la caravane
    Dans la presse : article de l'Observateur
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