Mouvement : Sur la Voie de 96
IMIDER
COMMUNIQUE DE PRESSE
En réponse aux fausses déclarations du ministre marocain
de l'Intérieur
A propos de la cause d’IMIDER
La lutte pacifique des manifestants d'Imider est
parvenue à gagner une solidarité et un soutien remarquables aux niveaux local et
national, grâce à la légitimité des revendications et l'aspect non violent des
manifestations tenues depuis plus de 15 mois. Dans ce même contexte, le mardi 13
novembre courant, le ministre de l’intérieur, lors d’une audience tenue dans la
chambre des conseillers, a répondu à une question au sujet de la cause noble
d’Imider, présentant des propos qui reprennent l’approche adoptée par ses
subordonnés dans la province de Tinghir et par la société minière rejetant les
droits des citoyens d'Imider.
A Imider, depuis le 1er août 2011, l’ensemble des
habitants de la commune rurale se sont rassemblés à l’unanimité sur des
revendications socio-économiques, défendues dans le cadre du Mouvement : sur la
voie de 96 - Imider -, seul représentant légitime de la population des 7
villages, confirmant par là leur droit à l’accession à la jouissance des
richesses de leur communauté et la défense de leurs droits légitimes en tant que
citoyens, légaux à l’égard des litiges les liant à la SNI.
De sa part, la société appartenant à la SNI (Société
National de l’Investissement), ne se soucie qu’à augmenter sa production afin de
piller au maximum les ressources naturelles et les métaux précieux que
recouvrent nos terres. Et ce sans aucun respect des lois régissant le secteur
minier ni aucun engagement sociétal ni environnemental envers les
riverains.
La mine d'Imider, agissant ainsi, détruit
l’environnement par des tonnes de rejets toxiques dispersés de manière
anarchique au long de vastes terrains occupés déloyalement depuis le démarrage
de l’usine. L’attaque de l’environnement, par ladite société, manifeste
clairement, monsieur le ministre, sur la surexploitation des ressources
hydrauliques depuis le creusement du puits « Targuit » en 1986 sans aucun aspect
légalisant son exploitation. Ainsi qu’en 2004 en implantant des forages illégaux
eux aussi mettant en panne l’agriculture, la principale source de survie des
habitants affaiblis par ce monstre argenté. Monsieur le ministre, les forces
publiques dépendant de votre administration veillent sur cela de manière
permanente. Alors que les autres administrations du gouvernement dont vous
faites partie font l’oreille sourde depuis des décennies malgré les réclamations
incessantes des populations d’Imider.
En parallèle avec ces opérations de pillage et
d'épuisement, des tonnes du métal d’argent sont commercialisées dans le marché
noir par un lobby comprenant des responsables de la SNI complices avec des
responsables de l’Etat sur la province de Tinghir. Dans ce cadre, nous appelons
le gouvernement à envoyer une délégation ministérielle pour l'établissement des
faits et mettre fin à l’exclusion et l’atteinte à la dignité des habitants de la
commune d’Imider.
La SNI est placée
au premier rang africain en matière de production de l’argent avec une moyenne
annuelle de 240 tonnes de métal d’une pureté atteignant 99.5%. Elle finalise un
projet d’extension de la mine visant à atteindre plus de 300 tonnes métal
d’argent à compter de fin 2013, ce qui signifie plus de ressources naturelles à
surexploiter ; plus d’impact négatif sur la vie des populations voisines.
D’ailleurs, elles ont vu leurs « khettaras » sécher durant 7 ans et se trouvent
face à une étude manquant de crédibilité vu qu’elle s’est basée sur des analyses
faites dans les laboratoires de la société minière. Les mesures de débit des
« khettaras » prises par le bureau d’études INIVAR Sarl montrent une baisse
considérable mettant en cause les pompages de la SNI.
Revenant aux déclarations de monsieur le ministre,
nous soulignons leur fausseté et leur éloignement de la réalité, une réalité
qu’il cherche à camoufler comme ne cessent ses subordonnés de le faire en
complot avec les bénéficiaires de la situation actuelle.
Monsieur le ministre, les dialogues tenus avec les
directeurs de la société minière, en présence des autorités locales n’ont
jusqu’à présent conduit à la conclusion d’aucun accord. Cela a conduit la SNI à
vouloir se retirer du processus du dialogue et pousser les autorités locales à
former un comité de dialogue substituant pour conclure un accord au détriment
des droits légitimes des villageois.
En se basant sur ce qui précède, nous, Mouvement :
Sur la Voie de 96 – Imider -, appelons toutes les bonnes volontés à considérer
la situation dans sa globalité et exhortons les médias, les organismes nationaux
et internationaux et organisations de défense des droits humains à se rendre sur
place pour ouvrir une enquête approfondie et impartiale et trouver une solution
qui rendrait la dignité aux habitants et permettrait le développement de la
région et son épanouissement et ceci pour le bénéfice de toutes les parties en
présence.
IMIDER, ALEBBAN 14.11.2012
Amussu : Xf Ubrid N96 (ImiDer) - En Sit-in depuis Août 2011.
U. Amenzu : 0634 80 62 36
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