Au Fait Maroc,
Alors que la controverse au Parlement autour du projet de loi de Finances 2013 continue de faire couler beaucoup d'encre, les militants du Mouvement du 20 février, épaulés par l'Association Marocaine des Droits de l'Homme, ont tenté dimanche, d'organiser une manifestation pour exiger la réduction du budget du Palais royal. Une réaction qui vient s'ajouter à la litanie de déclarations et aux actions critiquant ce projet de loi.
Etre une majorité qui a publiquement annoncé son
mécontentement, un patronat qui a fait du projet de loi de Finances
(PLF) 2013 l'objet d’une réunion avec deux des cinq syndicats les plus
représentatifs du dialogue social, et le Mouvement du 20 février ainsi
que l’Association Marocaine des Droits de l’Homme qui ruent dans les
brancards, le gouvernement ne sait plus à quel saint se vouer.
Le gouvernement s'est certes étonné des interventions très critiques de certains parlementaires de la coalition, mais l'opposition n'en est pas moins surprise de voir les députés de la majorité critiquer de manière virulente un projet qu'ils devraient normalement défendre.
En dehors de l’hémicycle, les réunions entre Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal, et les dirigeants de l’opposition viennent alimenter ce climat hostile au PLF. Elles sont également vues comme une menace pour l’homogénéité de la coalition.
Après s’être rendu chez des responsables de l’USFP, d’Al Adl Wal Ihssane, et du RNI, Chabat devait rencontrer, hier, Mustapaha Bakkouri, secrétaire général du PAM. L'objectif de la réunion a été tenu secret, mais la polémique autour du PLF 2013 serait entre autres motifs de cette réunion.
Le patronat, qui ne s’est pas contenté de dire que le projet “ne répond pas aux préoccupations majeures des entreprises”, s’est tourné vers les syndicats. Sa présidente a même rencontré le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Hamid Chabat, dans le cadre du deuxième round du dialogue avec les partenaires sociaux, engagé également avec l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
Cette réunion a été critiquée par Abdelaziz Aftati, député pjdiste, qui a même déclaré que sa tenue au moment où certaines parties bien précises mènent une campagne tendancieuse contre le projet de loi de Finances 2013 et contre le gouvernement Benkirane, “sera interprétée comme une opposition au PJD”.
“Nous voulions assister à cette manifestation pour protester contre l'énorme budget du Palais royal, qui s'élève à près de 2,6 milliards de dirhams selon le projet de budget 2013, tandis que ceux des secteurs sociaux et culturels sont faibles”, a déclaré la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Les forces de l'ordre ont empêché la tenue de cette manifestation, tandis que l’AMDH a annoncé dans un communiqué, que les manifestants ont été dispersés par la force.
Manifester contre le budget du Palais royal est, certes, une première au Maroc. Mais n'y avait-il pas des critiques plus pertinentes quant à la distribution des postes de ce budget?
Ainsi, pourquoi réclamer une réduction du crédit attribué annuellement au Palais, et non pas celle par exemple du budget de la Défense nationale qui représente une enveloppe avoisinant les 32 milliards de dirhams, et donc près de 15% du budget total de l’Etat?
Quand la majorité se prend pour une opposition
L'Istiqlal,
pourtant parti de la majorité, a fait comprendre par le biais de ces
députés, qu’il existe des dysfonctionnements et des lacunes dans le PLF.
Il reproche au projet son manque de rigueur dans les mesures proposées
pour lutter contre la hausse de l'endettement public, du déficit et des
dépenses de certains établissements publics.Le gouvernement s'est certes étonné des interventions très critiques de certains parlementaires de la coalition, mais l'opposition n'en est pas moins surprise de voir les députés de la majorité critiquer de manière virulente un projet qu'ils devraient normalement défendre.
En dehors de l’hémicycle, les réunions entre Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal, et les dirigeants de l’opposition viennent alimenter ce climat hostile au PLF. Elles sont également vues comme une menace pour l’homogénéité de la coalition.
Après s’être rendu chez des responsables de l’USFP, d’Al Adl Wal Ihssane, et du RNI, Chabat devait rencontrer, hier, Mustapaha Bakkouri, secrétaire général du PAM. L'objectif de la réunion a été tenu secret, mais la polémique autour du PLF 2013 serait entre autres motifs de cette réunion.
Le patronat contre le PLF 2013
L’échiquier
politique n'est pas le seul à faire la guerre à ce projet de loi de
Finances du gouvernement de Benkirane. La patronne des patrons
marocains, Meriem Bensalah Chaqroun, s'était également élevée
vigoureusement contre plusieurs mesures du PLF 2013. Elle avait déclaré
que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
s’attendait à “un texte qui marque une forme de rupture”, mais que “le
PLF 2013 s'inscrit, hélas, dans la continuité”.Le patronat, qui ne s’est pas contenté de dire que le projet “ne répond pas aux préoccupations majeures des entreprises”, s’est tourné vers les syndicats. Sa présidente a même rencontré le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Hamid Chabat, dans le cadre du deuxième round du dialogue avec les partenaires sociaux, engagé également avec l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
Cette réunion a été critiquée par Abdelaziz Aftati, député pjdiste, qui a même déclaré que sa tenue au moment où certaines parties bien précises mènent une campagne tendancieuse contre le projet de loi de Finances 2013 et contre le gouvernement Benkirane, “sera interprétée comme une opposition au PJD”.
Le M20, l'AMDH et le budget du Palais
Après
avoir passé le PLF en loupe, les militants du Mouvement du 20 février,
soutenus par l’AMDH, ont, quant à eux, décidé d'aborder un autre point
qui fâche. Dimanche, quelques dizaines de manifestants ont tenté de se
rassembler devant le Parlement afin de réclamer une réduction du budget
annuel octroyé au Palais royal.“Nous voulions assister à cette manifestation pour protester contre l'énorme budget du Palais royal, qui s'élève à près de 2,6 milliards de dirhams selon le projet de budget 2013, tandis que ceux des secteurs sociaux et culturels sont faibles”, a déclaré la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Les forces de l'ordre ont empêché la tenue de cette manifestation, tandis que l’AMDH a annoncé dans un communiqué, que les manifestants ont été dispersés par la force.
Manifester contre le budget du Palais royal est, certes, une première au Maroc. Mais n'y avait-il pas des critiques plus pertinentes quant à la distribution des postes de ce budget?
Ainsi, pourquoi réclamer une réduction du crédit attribué annuellement au Palais, et non pas celle par exemple du budget de la Défense nationale qui représente une enveloppe avoisinant les 32 milliards de dirhams, et donc près de 15% du budget total de l’Etat?
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