Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

mardi 20 novembre 2012

Projet de loi de Finances 2013 Les contestations se multiplient ...même dans les rangs de la majorité !

Au Fait Maroc,






Dimanche dernier, quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler devant le Parlement afin de réclamer une réduction du budget annuel octroyé au Palais royal./ Mounir MhimdateAlors que la controverse au Parlement autour du projet de loi de Finances 2013 continue de faire couler beaucoup d'encre, les militants du Mouvement du 20 février, épaulés par l'Association Marocaine des Droits de l'Homme, ont tenté dimanche, d'organiser une manifestation pour exiger la réduction du budget du Palais royal. Une réaction qui vient s'ajouter à la litanie de déclarations et aux actions critiquant ce projet de loi.

Dimanche dernier, quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler devant le Parlement afin de réclamer une réduction du budget annuel octroyé au Palais royal./ Mounir Mhimdate
Agrandir
Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. /DR
Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. /DR
Agrandir
Etre une majorité qui a publiquement annoncé son mécontentement, un patronat qui a fait du projet de loi de Finances (PLF) 2013 l'objet d’une réunion avec deux des cinq syndicats les plus représentatifs du dialogue social, et le Mouvement du 20 février ainsi que l’Association Marocaine des Droits de l’Homme qui ruent dans les brancards, le gouvernement ne sait plus à quel saint se vouer.

Quand la majorité se prend pour une opposition
L'Istiqlal, pourtant parti de la majorité, a fait comprendre par le biais de ces députés, qu’il existe des dysfonctionnements et des lacunes dans le PLF. Il reproche au projet son manque de rigueur dans les mesures proposées pour lutter contre la hausse de l'endettement public, du déficit et des dépenses de certains établissements publics.
Le gouvernement s'est certes étonné des interventions très critiques de certains parlementaires de la coalition, mais l'opposition n'en est pas moins surprise de voir les députés de la majorité critiquer de manière virulente un projet qu'ils devraient normalement défendre.
En dehors de l’hémicycle, les réunions entre Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal, et les dirigeants de l’opposition viennent alimenter ce climat hostile au PLF. Elles sont également vues comme une menace pour l’homogénéité de la coalition.
Après s’être rendu chez des responsables de l’USFP, d’Al Adl Wal Ihssane, et du RNI, Chabat devait rencontrer, hier, Mustapaha Bakkouri, secrétaire général du PAM. L'objectif de la réunion a été tenu secret, mais la polémique autour du PLF 2013 serait entre autres motifs de cette réunion.

Le patronat contre le PLF 2013
L’échiquier politique n'est pas le seul à faire la guerre à ce projet de loi de Finances du gouvernement de Benkirane. La patronne des patrons marocains, Meriem Bensalah Chaqroun, s'était également élevée vigoureusement contre plusieurs mesures du PLF 2013. Elle avait déclaré que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s’attendait à “un texte qui marque une forme de rupture”, mais que “le PLF 2013 s'inscrit, hélas, dans la continuité”.
Le patronat, qui ne s’est pas contenté de dire que le projet “ne répond pas aux préoccupations majeures des entreprises”, s’est tourné vers les syndicats. Sa présidente a même rencontré le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Hamid Chabat, dans le cadre du deuxième round du dialogue avec les partenaires sociaux, engagé également avec l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
Cette réunion a été critiquée par Abdelaziz Aftati, député pjdiste, qui a même déclaré que sa tenue au moment où certaines parties bien précises mènent une campagne tendancieuse contre le projet de loi de Finances 2013 et contre le gouvernement Benkirane, “sera interprétée comme une opposition au PJD”.

Le M20, l'AMDH et le budget du Palais
Après avoir passé le PLF en loupe, les militants du Mouvement du 20 février, soutenus par l’AMDH, ont, quant à eux, décidé d'aborder un autre point qui fâche. Dimanche, quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler devant le Parlement afin de réclamer une réduction du budget annuel octroyé au Palais royal.
“Nous voulions assister à cette manifestation pour protester contre l'énorme budget du Palais royal, qui s'élève à près de 2,6 milliards de dirhams selon le projet de budget 2013, tandis que ceux des secteurs sociaux et culturels sont faibles”, a déclaré la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Les forces de l'ordre ont empêché la tenue de cette manifestation, tandis que l’AMDH a annoncé dans un communiqué, que les manifestants ont été dispersés par la force.
Manifester contre le budget du Palais royal est, certes, une première au Maroc. Mais n'y avait-il pas des critiques plus pertinentes quant à la distribution des postes de ce budget?
Ainsi, pourquoi réclamer une réduction du crédit attribué annuellement au Palais, et non pas celle par exemple du budget de la Défense nationale qui représente une enveloppe avoisinant les 32 milliards de dirhams, et donc près de 15% du budget total de l’Etat?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire