Mohammed Belmaïzi , AMDH Bruxelles, 20/11/2012
Communiqué
Répression contre le droit de manifester
au sujet du budget faramineux alloué au roi
Aujourd’hui 18 novembre 2012, une manifestation pacifique devant le Parlement à Rabat a été sauvagement réprimée, La police a chargé en visant expressément la Présidente de l’AMDH (Association Marocain des Droits Humains) Khadija Ryadi et le Vice-président Abdelhamid Amine, en tabassant sans répits les militantes et les militants présents au sit-in, causant blessures et sévères traumatismes.
Pourtant la manifestation était programmée sous le registre des droits économiques et sociaux. Selon un communiqué de plusieurs mouvements qui soutiennent « l'appel à manifester le 18 novembre, devant le Parlement marocain, contre le budget attribué au roi, prévu dans le projet de loi de finance de 2013 », c’était un devoir, dans un contexte de crise exacerbée, de dénoncer cette dotation au roi « qui s’élève à 2.576.769.000 Dirhams (L’équivalent de 232.980.922 Euros). Une somme colossale pour un pays dont le taux de pauvreté avoisine les 28% et les indicateurs économiques sont parmi les plus catastrophiques dans la région (chômage, dette publique, enseignement)».
Le Maroc, l’un des pays signataires du « Pacte international relatif aux droits Économiques, Sociaux et Culturels » se trouve dans ce cas précis en flagrante violation des principes les plus fondamentaux qui reconnaissent que « tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles ».
Il est à enregistrer que l’AMDH, une association de renommée internationale qui œuvre pour l’instauration de l’Etat de Droit, dont les principales personnalités agressées dans ce sit-in par la police marocaine, subit depuis un certain temps violences, intimidations, agressions et menaces.
Nous tenons, en tant que Sections de l’AMDH en Europe, à informer les institutions européennes et la conscience universelle que ces nombreuses violations des droits de l’Homme au Maroc, prouvent que la Constitution continue à mettre entre les mains du roi tous les leviers du pouvoir coercitif et économique, et que l’arbitraire de cet Etat est l’un des obstacles majeurs contre toute ouverture vers l’Etat de Droit, vers la démocratie, le progrès et la prospérité.
Bruxelles 18/11/12
CP AMDH Bruxelles.
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