12/3/2012
Communiqué
Contre la répression féroce sur Aït Bouayach et
d’autres localités du Rif
Aït Bouayach est aujourd’hui encerclée par les forces répressives de l’Etat marocain. Une localité dans la province d’Al Hoceima, restée à l’abandon, exposée au mépris des autorités qui se refusent à répondre aux moindres revendications légitimes de la population. Ces revendications inscrites dans la contestation menée par le Mouvement du 20 février, sont scandées sur l’ensemble du pays, durant un an.
Et voici un an que l’Etat marocain ignore, d’une manière scandaleuse, la volonté des Marocains de réfuter le statut de « Sujets » pour vivre en dignité, en liberté, en justice sociale, en paix et en prospérité.
Aït Bouayach – comme hier Taza, avant-hier Sidi Ifni – est une ville martyre exposée à l’arbitraire d’une répression féroce et généralisée, ce 8 mars : boutiques saccagées : pillage à l’étalage par les forces de police ; portes des maisons défoncées ; arrestations ; tabassages et torture ; harcèlements salaces à l’adresse des femmes, insultes ordurières envers les hommes. Les forces de la répression sèment à Aït Bouayach, désarroi et terreur au sein d’une population qui manifeste pacifiquement.
Le même infernal scénario d’un État aux abois, strictement opposé à la construction de l’Etat de Droit, est à l’œuvre dans d’autres localités du Rif (Imzouren et Boukidaren). L’Etat marocain se dirige-t-il dans le sillage des dictateurs qui matent dans le sang les peuples qui exigent la démocratie ? La répétition diabolique des massacres perpétrés par Hassan II et son valet Oufkir, en 1958, serait-elle un objectif inavoué ?
Dans le contexte que nous vivons, la violence de l’Etat ne peut qu’être condamnable et condamnée ; et ne peut légitimer aucun pouvoir, quel qu’il soit. La haine déversée sur les enfants du peuple marocain par l’Etat et ses élites, est à la mesure de la gestion catastrophique des affaires de la cité. Depuis des décennies, les contentieux ne font que s’accumuler. Le Maroc est la propriété privée de quelques prédateurs, comme viennent de le relater des écrits bien récents. Ni projet de société ni respect de la loi et du droit. L’économie du pays est mise « en coupe réglée » pour l’enrichissement des détenteurs du pouvoir.
Nous dénonçons l’état de siège et le blocus militaire sur l’ensemble des localités du Rif. Et nous demandons que le Makhzen mette un terme à l’escalade punitive, aux emprisonnements et arrestations arbitraires des militantes et militants du Mouvement du 20 février. Nous appelons l’Opinion publique nationale et internationale à la vigilance et au soutien du peuple marocain, contre la barbarie qui s’abat sur les villes marocaines.
C’est aux consciences libres et intègres de déchirer le silence sur la servitude et l’esclavagisme en pleine modernité, et d’accompagner le peuple marocain dans son rêve de construire un Etat de Droit.
Car le Maroc n’est pas un Etat de Droit. Il n’est surtout pas « une exception ».
12/03/2012
http://www.annahjaddimocrati.org/index.php/en/accueil/77-fr/826-espace-europeen-pour-le-soutien-du-mouvement-du-20-fevrier
Communiqué
Contre la répression féroce sur Aït Bouayach et
d’autres localités du Rif
Aït Bouayach est aujourd’hui encerclée par les forces répressives de l’Etat marocain. Une localité dans la province d’Al Hoceima, restée à l’abandon, exposée au mépris des autorités qui se refusent à répondre aux moindres revendications légitimes de la population. Ces revendications inscrites dans la contestation menée par le Mouvement du 20 février, sont scandées sur l’ensemble du pays, durant un an.
Et voici un an que l’Etat marocain ignore, d’une manière scandaleuse, la volonté des Marocains de réfuter le statut de « Sujets » pour vivre en dignité, en liberté, en justice sociale, en paix et en prospérité.
Aït Bouayach – comme hier Taza, avant-hier Sidi Ifni – est une ville martyre exposée à l’arbitraire d’une répression féroce et généralisée, ce 8 mars : boutiques saccagées : pillage à l’étalage par les forces de police ; portes des maisons défoncées ; arrestations ; tabassages et torture ; harcèlements salaces à l’adresse des femmes, insultes ordurières envers les hommes. Les forces de la répression sèment à Aït Bouayach, désarroi et terreur au sein d’une population qui manifeste pacifiquement.
Le même infernal scénario d’un État aux abois, strictement opposé à la construction de l’Etat de Droit, est à l’œuvre dans d’autres localités du Rif (Imzouren et Boukidaren). L’Etat marocain se dirige-t-il dans le sillage des dictateurs qui matent dans le sang les peuples qui exigent la démocratie ? La répétition diabolique des massacres perpétrés par Hassan II et son valet Oufkir, en 1958, serait-elle un objectif inavoué ?
Dans le contexte que nous vivons, la violence de l’Etat ne peut qu’être condamnable et condamnée ; et ne peut légitimer aucun pouvoir, quel qu’il soit. La haine déversée sur les enfants du peuple marocain par l’Etat et ses élites, est à la mesure de la gestion catastrophique des affaires de la cité. Depuis des décennies, les contentieux ne font que s’accumuler. Le Maroc est la propriété privée de quelques prédateurs, comme viennent de le relater des écrits bien récents. Ni projet de société ni respect de la loi et du droit. L’économie du pays est mise « en coupe réglée » pour l’enrichissement des détenteurs du pouvoir.
Nous dénonçons l’état de siège et le blocus militaire sur l’ensemble des localités du Rif. Et nous demandons que le Makhzen mette un terme à l’escalade punitive, aux emprisonnements et arrestations arbitraires des militantes et militants du Mouvement du 20 février. Nous appelons l’Opinion publique nationale et internationale à la vigilance et au soutien du peuple marocain, contre la barbarie qui s’abat sur les villes marocaines.
C’est aux consciences libres et intègres de déchirer le silence sur la servitude et l’esclavagisme en pleine modernité, et d’accompagner le peuple marocain dans son rêve de construire un Etat de Droit.
Car le Maroc n’est pas un Etat de Droit. Il n’est surtout pas « une exception ».
12/03/2012
http://www.annahjaddimocrati.org/index.php/en/accueil/77-fr/826-espace-europeen-pour-le-soutien-du-mouvement-du-20-fevrier
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