Les manifestations réclamant le respect du droit du peuple du Sahara Occidental à l'indépendance se poursuivent dans les villes du territoire occupé, mais aussi les violences policières gratuites.
Hier soir 17 mars, à El Aaiun, plus de 80 personnes ont participé à deux manifestations dans les quartiers Douirat et Erraha. Ils ont crié et répété des slogans en faveur de l'indépendance, de l’autodétermination. Ils ont aussi exprimé leur solidarité avec tous les détenus politiques sahraouis.
Les manifestants ont également demandé à la communauté internationale d'intervenir pour arrêter que le Maroc vole et détruise les richesses naturelles du Sahara Occidental.
Ils ont aussi crié qu’ils approuvaient la décision du Parlement Européen d’arrêter l'accord de pêche avec le Maroc, et qu’ils voulaient que ce même Parlement prenne des décisions similaires au sujet des importations de phosphate et de produits agricoles venant de leur pays.
Au même moment, une troisième manifestation regroupait plus d’une cinquantaine de chômeurs sahraouis devant la section du ministère marocain de l'Emploi dans la ville occupée.
Ils revendiquaient le respect de leurs droits à un emploi, protestaient contre les discriminations et dénonçaient le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental.
Quatre chômeurs sahraouis ont été blessés quand les forces d'occupation ont attaqué la manifestation sans avertissement.
Sidaty Ebbak, membre du groupe des organisateurs du sit-in, a été blessé et soigné à l’hôpital.
Mm Khadjatou Chobeida, et M Moulod Bourekba et Mahfoud Moulaain ont été blessés aussi et ont été soignés à domicile, ils ont peur d’aller à l’hôpital.
En marge de la manifestation, le jeune Aadel Abdel Salam Ahmed a déclaré avoir été arrêté vers 20h dans le quartier Douirat, et roué de coups.
Dans son témoignage, il déclare qu’il a été tabassé à la préfecture de police en raison de ses opinions politiques concernant le conflit sahraoui. Il a été libéré rapidement après le tabassage .
La veille de ces manifestations, vendredi à 20h30, une patrouille a arrêté le jeune Said Bouba Ould Sid Ahmed dans le quartier Douriat. Il partait en voiture. Il n’a pu présenter ses documents d’identité qu’il avait laissés chez lui, et a refusé d’user de la corruption pour repartir sans encombre. C’est alors que 9 autres policiers se sont joints aux premiers pour l’insulter et le provoquer, avant de le frapper violement et de le conduire au poste de police où il est resté sans soin. C’est sa famille qui l’a conduit à l’hôpital où le docteur lui a fait 7 points de suture à la tête.
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