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dimanche 18 mars 2012

Les Marocaines dans la rue contre le viol

Par Libération(fr), 17/3/2012

Hamida, la sœur de la jeune femme qui s'est suicidée après avoir été contrainte d'épouser l'homme qui l'avait violée, à Larache le 15 mars.(Photo Abdelhak Senna. AFP)

Une semaine après le suicide d'une adolescente contrainte d'épouser son violeur, un sit-in s'est tenu ce samedi à Rabat pour réclamer la réforme d'une loi discriminatoire envers les femmes.

Une semaine jour pour jour après le suicide d'une adolescente contrainte d'épouser son violeur, plusieurs associations féminines marocaines ont organisé samedi un sit-in devant le parlement pour réclamer la réforme d'une loi discriminatoire envers les femmes.

"Nous sommes des Amina", "Halte aux violences contre les femmes", "Abrogez la loi" scandaient les militantes et sympathisantes de ces associations des droits de la femme, rassemblées à l'appel de Woman-Shoufouch, un groupe et réseau social anti-harcèlement.

Les femmes, au nombre de deux cents au début du rassemblement, brandissaient des banderoles réclamant l'abrogation ou la refonte d'un article du code pénal qui punit le violeur d'emprisonnement si la victime est mineure, sauf en cas de mariage. En cas de mariage, consenti par les parents de la fille violée, l'agresseur n'est plus poursuivi par la justice.
Electrochoc
"Amina martyre", "La loi m'a tuer", "Mettons fin au mariage des mineures", pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des militantes de plusieurs associations féminines, rassemblées sous la houlette de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes.

"Amina et les autres, victimes de l'article 475 du code pénal", lisait-on sur une banderole d'Anaruz, mot berbère qui signifie espoir. Anaruz est un mouvement d'écoute des victimes d'agressions sexuelles qui travaille en coordination avec l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).

"En 2008, le gouvernement avait déposé un projet, qui est resté lettre morte, pour réclamer la refonte du code pénal en vue de mettre fin à la discrimination et à la violence", a indiqué à l'AFP Houda Bouzil, présidente du bureau de Rabat de l'ADFM.

Le suicide le 10 mars d'Amina Al Filali, 16 ans, contrainte d'épouser l'homme qui l'avait violée, a fait l'effet d'un électrochoc au Maroc où se sont multipliés les appels à la réforme d'une loi qui bénéficie le plus souvent davantage au violeur qu'à sa victime.

"Je ne voulais pas aller avec eux chez le juge pour les marier. Mais ma femme m'y a obligé. Elle m'a dit qu'il fallait le faire pour que les gens arrêtent de se moquer de nous, pour faire taire la honte", a déclaré il y a quelques jours à l'AFP le père de la victime, Lahcen Al Filali, présent à un premier sit-in dans la localité de Larach, près de Tanger (nord) d'où la famille est originaire.
Nouvelle Constitution

"Est-ce qu'on peut imaginer qu'un homme qui force une fille à le suivre avec un couteau et qui la viole peut ensuite vouloir l'épouser?", a-t-il demandé.

Cette affaire est révélatrice des contradictions d'une société à la fois traditionaliste et aspirant à la modernité, comme en atteste la nouvelle Constitution adoptée en juillet, qui prévoit l'égalité des sexes et bannit "toute discrimination".

Ce drame continue de susciter diverses réactions dans le pays, y compris au sein du gouvernement qui a promis un réexamen de la loi.

"C'est la loi, une règle sociale absurde, grotesque, que celle qui veut remédier à un mal, le viol, par un autre encore plus répugnant, les épousailles avec le violeur (...) Qui punissons-nous au final, la victime ou son bourreau?", écrit le journal Al Sabah (Le matin, indépendant) dans un long éditorial.

Un article du code de la famille prévoit que la décision du juge autorisant le mariage d'un mineur – comme cela a été le cas dans cette affaire – n'est susceptible d'aucun recours.

L'époux de l'adolescente a été entendu par la police, après le suicide de sa femme qui a absorbé de la mort aux rats, et laissé en liberté.
(AFP)

1 commentaire:

  1. il y a beaucoup de choses à changer au Maroc hier j'ai été à l'aéroport de Nador et j'ai subit des attouchements ,la douanière m'a pincé la poitrine et a passé sa main deux fois sur mon vagin elle m'a dit si je suis pas contente elle me déshabillera .Vous en pensez qu'elle a le droit? mais quel droit j'appelle ca un viol, des attouchements sexuels qui doivent être interdit, il y a d'autres moyens de contrôles, sachant que j'ai déja pris l'avion plusieurs fois et j'ai jamais été fouillé de cette façon j'ai honte quand j'ai parlé on m'a dit le commissaire viendra prendre la réclamation mais vous connaissez les marocains ils te font attendre j'ai attendu une heure pour venir me dire que le commissaire n'est pas venu encore et que l'avion allai décollé. Que dois je faire? je suis pas obligée de me taire il faut bouger ça ne peut pas continuer comme ça. je demande votre soutien !
    Merci de me répondre

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