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samedi 11 avril 2015

Sahara occidental : Ban Ki-Moon veut intensifier les efforts de médiation




BAN KIMOON

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé vendredi les protagonistes du conflit au Sahara occidental à "redoubler d’efforts pour négocier une solution politique", quelques semaines après une tournée de son émissaire dans la région.
Dans un rapport transmis vendredi au Conseil de sécurité en prévision du renouvellement annuel du mandat de la Minurso (Mission de l’ONU au Sahara occidental), M. Ban invite le Maroc et le Front Polisario à "dialoguer sérieusement" avec son émissaire personnel Christopher Ross.
Celui-ci a effectué en février et mars une tournée qui l’a mené à Rabat, dans les camps de réfugiés sahraouis, à Alger et à Nouakchott, et qui représentait son premier déplacement dans la région depuis un an.
Le Maroc s’est engagé à soutenir les efforts de médiation de M. Ross, auquel Rabat avait un temps retiré sa confiance en 2012 en l’accusant de "partialité". Le Polisario a aussi réaffirmé qu’il était disposé "à coopérer" avec l’ONU. 

"Manque de progrès"
"Je réitère mon appel aux parties (..) à redoubler d’efforts pour négocier une solution politique mutuellement acceptable, qui permette une auto-détermination pour la population du Sahara occidental", écrit M. Ban dans ce rapport dont l’AFP a eu copie. Mais il reconnait le "manque de progrès" des discussions.
Le Sahara occidental est une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes (le Polisario). Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants, tandis que le Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d’autodétermination.
"Il est trop tôt, ajoute M. Ban, pour dire si la nouvelle approche choisie" par M. Ross –qui combine contacts bilatéraux et navettes diplomatiques mais sans négociations directes– "portera ses fruits". "40 ans après le début de ce conflit (..) rien ne justifie de maintenir le statu quo", affirme-t-il.
"Frustration croissante…"
M. Ban souligne que "la frustration croissante parmi les Sahraouis et l’expansion des réseaux criminels et extrémistes dans la région Sahel-Sahara présentent des risques accrus pour la stabilité et la sécurité de la région". Un règlement au Sahara occidental "diminuerait ces risques".
Le rapport réitère les appels à "améliorer la coopération" en matière de droits de l’homme, notamment en facilitant la visite d’experts de l’ONU sur place.
Il salue aussi "les mesures positives prises par le Maroc", en particulier l’adoption d’un nouveau code de justice militaire et l’adhésion au Protocole optionnel de la Convention contre la torture.
Rabat avait critiqué le précédent rapport de M. Ban en avril 2014, refusant l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.
Le Conseil avait finalement adopté une résolution modérée qui n’instaurait pas de mécanisme de contrôle. La Minurso, dont le mandat arrive à échéance le 30 avril, est actuellement essentiellement chargée de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991.
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