Le roi du Maroc, « commandeur des croyants », descendant du Prophète
Mohammed, commandant en chef de toutes les forces armées, président du
conseil des ministres, première fortune du pays et l’homme le plus aimé
du royaume par oukaze sultanien a ordonné à son ministre de la justice
et des libertés (sic), l’islamiste El Mostafa Ramid, de
claironner partout qu’il demande à tous les parquets du pays, qui
pourtant ne le faisaient que sur instruction du cabinet royal, de cesser
de poursuivre les malfaisants qui lui rappellent toutes les vérités élémentaires précédemment citées.
L’article 41 du code de la presse et de l’édition, l’un des plus
policiers de la planète, punit d’une peine d’emprisonnement de 3 à 5 ans
et d’une amende de 10.000 à 100.000 dirhams toute offense faite à
« Sidna ».
Et en dépit de la « bonne nouvelle » de Ramid, il est toujours en vigueur.
Puis, récemment, deux jeunes hommes ont été condamnés à de la taule pour avoir « calomnié » le chef de l’Etat. Abdessamad Haïdour en 2012 (trois ans de prison) et Walid Bahomane (un an).
Des condamnations sous l’ère de celui qui nous annonce la « bonne nouvelle » : El Mostafa Ramid.
Et puis, dans le nouveau code pénal, un texte de loi
considéré par les experts comme un instrument de terreur pour faire
taire les consciences, les peines de prison restent la règle pour les
délits d’opinion.
Par exemple, si un inconscient écrit, preuves à l’appui, que le roi
et sa riche famille possèdent des comptes en banque, numérotés et
illégaux, en Suisse, et que l’Office des changes regarde ailleurs, le
roi ne poursuivra pas en justice l’indélicat. Mais le nouveau code pénal
pourra le faire parce que l’inconscient aura porté atteinte à l’image
et à la considération du souverain comme « institution » auprès de son « cher » peuple.
Demain
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