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dimanche 1 février 2015

L'ALGÉRIE PROPOSE DE BOYCOTTER LE FORUM DE CRANS MONTANA DE DAKHLA



L'autre forfaiture de Mohammed VI

Par 31/1/2015
 
L'initiative algérienne est signée dans le sillage de la découverte de trois nouvelles fosses communes, dans la région de Smara près d'Amgala, d'où ont été exhumés six nouveaux corps de Sahraouis disparus.
La communauté internationale fermera-t-elle les yeux sur ce crime? Alors que l'Union européenne, par la voix de sa Haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, considère le Sahara occidental comme un territoire non-autonome et le Royaume du Maroc sa puissance administrante de facto, la ville de Dakhla occupée est désignée pour accueillir le mois de mars prochain la prochaine session du Forum de Crans Montana. Soit un mois avant que le Conseil de sécurité n'adopte une nouvelle résolution pour prolonger la mission de la Minurso, Mission des Nations unies pour l'organisation d'un referendum au Sahara occidental.
Une occasion pour le Maroc de se refaire une virginité et cautionner la répression qui s'abat sur la population sahraouie spoliée de ses terres.
«Le Royaume du Maroc, qui n'a pas de souveraineté sur les zones occupées de la République sahraouie, et encore l'administration du territoire, recourt à ces pratiques illégales et contraires à l'éthique, avec la coopération malheureuse de certaines parties, comme le chef du Forum de Crans Montana, dans le cadre d'une politique systématique de mystification de l'opinion publique internationale et de propagande à ses thèses coloniales», a vigoureusement protesté le Gouvernement sahraoui qui souligne indigné: «Dans une position étrange et injustifiée, le président de Crans Montana a déclaré en octobre dernier que le Forum tiendra sa session annuelle de 2015 à Dakhla, ville de la Rasd occupée illégalement par les forces militaires marocaines depuis 1975».
L'Algérie s'indigne et propose de boycotter ce «rendez-vous fantoche» à partir d'Addis-Abeba (Ethiopie) où se tient la 24ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA). «Au cours du rapport de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples et à l'initiative de l'Algérie, il a été proposé lors du Conseil exécutif de l'UA, l'adoption d'une déclaration qui condamne la tenue du Forum de Cran-Montana (mars 2015) dans la ville occupée de Dakhla», indique le Conseil exécutif de l'Union africaine.
L'initiative algérienne est signée dans le sillage de la découverte de trois nouvelles fosses communes, dans la région de Smara près d'Amgala, d'où ont été exhumés six nouveaux corps de Sahraouis disparus.
«La découverte a été réalisée en novembre 2014 par des experts scientifiques espagnols, de renommée internationale, qui ont exhumé les restes de six citoyens sahraouis découverts dans trois fosses communes à Fadret Leguiaa, région de Smara près d'Amgala» a indiqué le 28 janvier 2015 le président de l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis, Abdesslam Omar. «Plus de 400 Sahraouis sont actuellement recensés comme victimes de disparitions forcées... de nombreux autres sont portés disparus suite aux bombardements de l'aviation marocaine à Oum Dreiga, Guelta ou Tifariti en 1976.» a précisé le responsable de l'Afapredesa.
En 2013 les restes de 60 personnes avaient été déterrés d'une seule fosse commune.
L'identification d'une dizaine d'entre eux a permis d'établir que c'étaient des civils froidement abattus par les forces d'occupation marocaines. Ils ont ressurgi d'outre-tombe pour montrer à la face du monde le visage inhumain du pouvoir marocain. Son passé le rattrape.
La torture et les exécutions sommaires sont une caractéristique qui a longtemps collé à l'image du trône marocain. A Tazmamart, 35 prisonniers décédèrent dans des conditions inhumaines (sans lumière, sous-alimentés, torturés, en proie à la chaleur et au froid, sans le moindre soin et sans aucun contact avec l'extérieur) dans ce bagne, qui hante la mémoire du peuple marocain, construit entre 1972 et 1973 sur ordre du défunt roi Hassan II, après le coup d'État avorté de Skhirat pour mater toute opposition au trône.

Aujourd'hui il y a la «Carcel Negra» (prison noire) et les fosses communes «clandestines» dans les territoires du Sahara occidental qui témoignent que rien n'a changé.
Des voix libres du peuple du Sahara occidental qui ressurgissent de l'au-delà pour dire que le combat continue.

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 Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, hier lors d’une conférence de presse à l’ambassade
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, hier lors d’une conférence de presse à l’ambassade

 Mohamed Salem Ouald Salek, chef de la diplomatie sahraouie : «Crans Montana à Dakhla est une violation du droit international»

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Par Hacen Ouali, El Watan, 4/2/2015

La tenue du Forum de Crans Montana à Dakhla, ville sahraouie occupée, est une violation du droit international», a accusé le chef de la diplomatie de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, hier à Alger lors d’une conférence de presse.
En invitant le Forum économique à tenir sa prochaine session — 12, 13 et 14 mars prochain — dans la ville de Dakhla, le Maroc «cherche à légitimer son occupation. Une autre manœuvre pour imposer le fait accompli colonial», a encore dénoncé le chef de la diplomatie sahraouie.

Le Maroc cherche à légitimer la colonisation
«Le Maroc est libre d’organiser ce forum à Rabat ou à Casablanca, mais pas à Dakhla, nous n’accepterons jamais cela», a fait savoir M. Ould Salek.Le ministre sahraoui s’est réjoui, par ailleurs, de la position de l’Union africaine qui appelle au boycott de ce forum.
Pour rappel, l’Union africaine a convié lors de son sommet, tenu la semaine en cours, les États membres à ne pas participer au forum.

«Nous, chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine lançons un appel aux États membres de l’UA, à la société civile et à toutes les organisations pour qu’ils ne participent pas à ce forum prévu dans la ville occupée de Dakhla», a fait savoir l’organisation africaine.
L’Union africaine a, par la même occasion, saisi officiellement l’organisateur suisse l’invitant à «annuler cette manifestation qui viole le droit international et qui peut provoquer des affrontements entre les deux parties en conflit avec le risque d’impacter négativement les efforts de la paix menés par l’ONU et l’Union africaine».
Les pays africains amis de la République sahraoui démocratique se sont engagés à organiser plusieurs manifestations dans les territoires sahraouis libérés pour contrecarrer l’initiative marocaine. Le ministre sahraoui qui est revenu justement du sommet de l’UA, a profité de son passage à Alger pour déclarer qu’il «est temps que la communauté internationale applique la légalité internationale et fasse appliquer les résolutions de l’ONU concernant le conflit sahraoui», a interpellé le responsable de la RASD.
Il a également insisté sur l’urgence de la tenue d’un référendum d’autodétermination. «Le peuple et le gouvernement sahraouis  attendaient de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara  occidental, Christopher Ross, et du Conseil de sécurité d’accélérer l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental en toute transparence, liberté et démocratie et en fixant une échéance pour la tenue du référendum d’autodétermination», a indiqué Ould Salek.
Et c’est en ce sens que Mohamed Salem Ould Salek a rappelé la responsabilité historique et administrative de l’Espagne, mais également celle de la France en tant que «grand pays» qui pèse sur le dossier sahraoui.
«La France est appelée, en tant que grand pays, à jouer un rôle positif et constructif allant dans le règlement du conflit sahraoui. S’aligner sur la politique d’agression marocaine est contraire aux intérêts stratégiques du Maghreb et aussi à ceux de la France», a reproché le dirigeant sahraoui.
Le statu quo dans lequel est maintenu le dossier sahraoui depuis au moins le cessez-le-feu en 1991 «a atteint ses limites», a tancé Ould Salek. Dernière colonie d’Afrique, le Sahara occidental est sous occupation marocaine depuis 1975.
Le Front Polisario, qui a libéré le pays de l’occupant espagnol, a continué la lutte armée pour l’indépendance jusqu’à ce que le Maroc de Hassan II soit contraint à accepter un cessez-le-feu qui devait conduire à un référendum d’autodétermination.
Une promesse vite remise en cause par la partie marocaine qui, depuis, s’oppose à toute solution juste et durable.

 
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