Détenus en grève de la faim : Bekhti Abdelatif numéro d'écrou 86612, El Bay Jamal
numéro d'écrou 86611, Chegannou Abdelhali numéro d'écrou 86613
Mardi 3 février 2015 à 3h du matin, le Directeur régional,
le Directeur de la prison d’Oujda ainsi que 50 gardiens ont surgi avec force
dans la cellule de 3 des détenus restant dans l’affaire Belliraj et dans celle
des 9 détenus salafistes. Lors de cette fouille inhabituelle et brutale des
cellules de ces prisonniers, ils ont fait un usage excessif de la violence
physique et psychologique sur ces détenus politiques :
- Tout a été mis sens dessus dessous, les cellules ont été saccagées, tout a été jeté par terre : les livres, les ustensiles, les produits ;
- Les détenus dorment par terre par ce temps froid suite au retrait des lits ;
- Beaucoup de pression morale sur les détenus ;
- Des insultes, des bousculades ;
- Plus d’eau chaude ; pas de réchaud
- Le temps de visite est écourté à 15 minutes…
Un des détenus âgé de 60 ans a fait un malaise, a perdu connaissance suite à cet indicent. Il a été emmené à l’hôpital Farabi à Oujda, il a réintégré la prison le lendemain. Un autre détenu a été blessé à la tête.
Ces détenus dans affaire Belliraj ont mené un long et
difficile combat pour avoir des droits, d’être considérés comme des détenus
politiques. Avec cette action policière, les conditions de détention se sont
détériorées, il y a un véritable recul dans les acquis et les droits de ces
détenus.
Les 3 des détenus restant dans l’affaire Belliraj ainsi que
9 autres détenus salafistes ont entamé une grève de la faim depuis mardi 3
février 2015 en guise de protestation contre cette situation difficile qu’ils
endurent et le recul de leurs conditions de détention.
La situation est préoccupante c’est pour cela que les
détenus et leurs proches attirent l’attention sur leur situation et demandent
notre aide.
Ils appellent au soutien des ONG pour les droits de l'homme
pour que leurs conditions de détention reviennent à la normale et qu’elles ne
s’aggravent.
Les détenus de l’affaire Belliraj se battent depuis leur
détention en 2008 pour faire reconnaître leur innocence et réclament une issue juste à leur dossier.
Nous les familles réitérons notre appel pour que nos proches
soient enfin libérés !
La famille Bekhti et le Comité des familles des détenus
européens au Maroc.
http://prisonnierseuropeensaumaroc.blogspot.be/2015/02/fouille-violente-la-prison-doujda.html
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