Le 16 février 2013, le tribunal militaire de Rabat prononçait de lourdes peines contre 24 Sahraouis -dont un par contumace contre Hassanna Aâlia-, poursuivis pour l’assassinat de dix membres des forces de l’ordre lors du démantèlement du camp de Gdim Izik, près de Laâyoune. Deux ans plus tard, de nouveaux éléments annoncent une possible ouverture sur ce dossier.
Une source nous confie que la Haute délégation générale de l'administration pénitentiaire, à la tête duquel se trouve un ancien détenu connu dans le passé pour sa proximité avec le Polisario, a demandé à certains directeurs de prisons de lui adresser la liste complète des prisonniers sahraouis. « Une procédure suivie, normalement, dans la préparation de mesures de grâce royale », explique notre interlocuteur.
La grâce royale est activée à l’approche de fêtes nationales et religieuses ou encore dans des occasions exceptionnelles, comme pour la grâce totale du 14 avril 2011, au profit d’une centaine de détenus salafistes et d’opinions. Celle qui avait permis, en autres, à Mohamed El Fizazi et Chakib El Khyari de retrouver la liberté.
Mieux préparer l’échéance d’avril
Le 15 mars 2014, un conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI avait adopté une loi mettant un terme aux jugements des civils devant une cour militaire. Certaines ONG des droits de l’Homme ont alors demandé aux autorités marocaines d’annuler les verdicts contre les 24 Sahraouis de Gdim Izik. Human Rights Watch, par exemple, avait appelé à la révision de tout le procès devant un tribunal civil.
Par ailleurs, l’option de la grâce royale qui pourrait intervenir à seulement deux mois de l’examen de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité est un autre atout en mesure de renforcer la position du Maroc. Elle rendrait moins efficace les arguments du Polisario et ses soutiens sur la question des droits de l’Homme.
Le Front est d’ailleurs de plus en plus conscient de ses limites à mobiliser les Quinze en faveur de l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Ce qui explique, peut-être, le récent changement de fusil d'épaule en recourrant plus à la question des ressources naturelles.
Par ailleurs, l’option de la grâce royale qui pourrait intervenir à seulement deux mois de l’examen de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité est un autre atout en mesure de renforcer la position du Maroc. Elle rendrait moins efficace les arguments du Polisario et ses soutiens sur la question des droits de l’Homme.
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