Le gouvernement israélien refuse toute enquête internationale sur les
crimes commis cet été à Gaza. Comme en 2009 lors de l’élaboration du rapport
Goldstone après l’opération « plomb durci », il a refusé toute coopération avec
la commission d’enquête internationale mandatée par le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU scandaleusement baptisé par son porte-parole « Conseil des
droits des terroristes », lui interdisant même l’entrée dans la bande de Gaza.
Le président de cette commission d’enquête, le Canadien William Schabas,
professeur de droit international, attaqué par Israël pour ses supposées
sympathies pour la population de Gaza, vient de démissionner pour « ne pas gêner
la rédaction du rapport d’enquête, qui doit être publié en mars ». Israël avait
violemment mis en cause son impartialité. Comme il l’avait fait précédemment
pour le juge Goldstone ou la juriste française Christine Chanet auteur du
rapport de mars 2013 sur l’impact de la colonisation sur les droits des
Palestiniens.
Qu’Israël persiste dans son refus de toute enquête indépendante ne fait que
traduire sa volonté de n’avoir jamais aucun compte à rendre et de préserver sa
totale impunité. En l’absence de tout rappel à l’ordre, après une campagne de
dénigrement de la Cour Pénale Internationale et la volonté affichée d’obtenir sa
dissolution, Israël s’active ouvertement et en toute arrogance à « empêcher la
publication de ce rapport ».
En s’abstenant en août dernier lors du vote de la Commission des droits de
l’Homme de l’ONU sur la création de la commission d’enquête internationale sur
Gaza, en se taisant sur les obstacles mis par Israël à son travail sur le
terrain, la France a pris la très lourde responsabilité d’affaiblir cette
commission. Elle ne peut continuer sans risque à fermer les yeux sur ce mépris
des lois internationales. Continuer à se taire, revient à décerner à Israël un
brevet d’impunité permanente. C’est ouvrir la voie à de nouveaux crimes.
La France doit au contraire soutenir pleinement les travaux de la commission
internationale d’enquête sur Gaza, exiger qu’elle puisse entrer à Gaza et
exprimer sa confiance à son président, tout comme elle doit soutenir la démarche
palestinienne auprès de la Cour pénale internationale.
Le Bureau nationalParis, le 04 février 2015
--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
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Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
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