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lundi 13 octobre 2014

Zakaria Moumni à l'Institut du Monde Arabe

 Les Droits de l’homme au Maroc | Bienvenue à l’Institut du monde arabe à Paris
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Zakaria Moumni


Aujourd’hui était organisé en partenariat avec le CNDH un colloque sur les Droits de l’Homme au Maroc en présence de Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Michel Tubiana, président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et Karim Lahidji, président de la fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).

Zakaria Moumni a demandé à prendre la parole au moment des questions aux participants et s’est adressé à Driss El Yazami.
Lorsque Zakaria Moumni a évoqué les faits de torture dont il a été victime au Maroc en 2010, M. El Yazami a répondu avec une gêne visible de l’ensemble de l'auditoire qu’il "ne connaissait pas son affaire" avant de dire l’inverse en rétorquant avoir reçu l’épouse de Zakaria Moumni lorsque ce dernier était emprisonné. Deux mensonges en une phrase et une gêne visible par toute l’audience qui a salué l’intervention de Zakaria par des applaudissements.

Evidemment, M. El Yazami ne savait pas quoi répondre.
Zakaria Moumni a rappelé devant l'auditoire les faits dont il a été victime au Maroc, les actes de torture qu’il a subis au centre de Temara durant quatre jours, après avoir été enlevé à l’aéroport de Rabat le 27 septembre 2010, avant d’être victime d’un procès monté de toutes pièces, des aveux signés sous la torture et les yeux bandés qui l’ont conduit à passer dix-huit mois en prison avant d’être gracié par le roi du Maroc le 4 Février 2012.
Zakaria a rappelé que ses avocats, Maître Patrick Baudouin, Président d'honneur de la FIDH et Maître Clémence Bectarte, ont déposé le 21 Février 2014 une plainte en son nom auprès du Procureur du Pôle spécialisé Crimes contre l'Humanité / Crimes de Guerre du Tribunal de Grande Instance de Paris visant Abdellatif Hammouchi, le tortionnaire et directeur de la DGST marocaine, et Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi, le commanditaire qui a menacé Zakaria de mort devant la résidence privée du roi Mohammed VI à Betz en France. Tout cela parce que Zakaria Moumni a manifesté devant la résidence privée du roi en France le 25 janvier 2010 pour dénoncer l'injustice dont il avait été victime et la privation de ses droits légitimes de sportif de haut niveau dont Mounir Majidi était à l’origine. Ce 25 janvier 2010 devant la résidence du roi, Mounir Majidi a lancé à Zakaria Moumni «T'as de la chance parce que tu es en France. Si tu étais au Maroc, on t'aurait fait la peau ».
Zakaria Moumni a rappelé également ses échanges avec l’ancien Ministre de l’Intérieur marocain, Mohand Laenser, après sa libération et durant près d’un an et demi, et qui s’était présenté comme « mandaté par le roi » pour "réparer l’injustice" dont Zakaria avait été victime. Echanges dont Zakaria détient tous les enregistrements.
Lorsque M. Laenser a déclaré à Zakaria Moumni lors d’un ultime échange que les coupables désignés par lui étaient «intouchables» et «qu'ils ne seraient jamais traduits en justice», Zakaria Moumni a interrompu les échanges car il a toujours exigé la reconnaissance des faits de tortures qu’il a subies et la justice avant tout.

Une fois que Zakaria Moumni a pris conscience que le Maroc ne lui rendrait pas justice, il s'est donc tourné vers la justice française et internationale. Zakaria a toujours dénoncé depuis le premier jour les faits de torture dont il a été victime.
La vérité ne se limite pas à la réparation matérielle et les personnes désignées responsables des actes de tortures doivent être punies sans jouir de l’impunité.
Aujourd’hui et comme à l'accoutumée, les autorités marocaines mènent une contre-offensive scandaleuse via une campagne de diffamation dans la presse à la solde du pouvoir marocain à l'encontre de Zakaria Moumni.
Mais les autorités marocaines doivent prendre leurs responsabilités et ne peuvent plus se cacher.
Aujourd'hui, le roi du Maroc, en qualité de chef de l'Etat, ne peut rester silencieux sur cette affaire.

Presque quatre années après les bouleversements politiques dans les pays arabes, qui avaient mis les revendications pour la démocratie et la dignité au centre des...
imarabe.org

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