à 18H
SUR LA PLACE GABRIEL PERI
à LYON 3EME
devant le métro guillotière (
Enfin une stèle sur la ville de Lyon pour Commémorer les victimes du 17
Octobre 1961..)
Il y a 53 ans, le 17 octobre 1961, une
manifestation est organise a Paris pour condamner le couvre feu et la
politique discriminatoire mis en Place par le Préfet de police Maurice
Papon. Cette initiative pacifique de contestation organisée par le front
de libération nationale est réprimée dans le sang. Des milliers
d'Algériens sont arrêtés, torturés et parqués dans des camps de
détention et des dizaines d'entre eux sont tout simplement exécutés. La
police française qui n'a pas hésité dans sa folie meurtrière également à
jeter des dizaines d’Algériens dans la Seine.
On dénombrera entre
le 17 et le 18 octobre 1961 des centaines de victimes, hommes, femmes et
enfants dont le seul tort est d'être sorti manifester leur droit à plus
de libertés.
Les Algériens n' oublieront pas, l'humanité n'oubliera pas tous les massacres commis par la France au nom du
colonialisme. Guelma, Sétif, Kherrata n'oublieront pas aussi les
massacres du 8 mai 1945. Ils se souviennent des 45 000 victimes de
l'armée coloniale, de la tyrannie, qui a écrasa la joie des Algériens
voulant célébrer la libération de l’Europe, de la France, osant rêver de
leur propre libération, la libération de l’Algérie .
Nous n’oublieront
pas non plus les massacres de Thiaroye au Sénégal, de Madagascar et de tous
les autres massacres. Ce n'est pas un appel à la haine que nous
lançons, mais un appel à la paix qui ne pourra se faire sans ce devoir
de mémoire indispensable a l'effacement de la haine et de toute la
frustration .Ces frustrations qui empêchent cette société et ce monde de
paix dont nous rêvons tous.
La répression de la manifestation du 17
octobre 1961 a été occultée pendant trop longtemps, il est temps
aujourd'hui pour notre pays la France, et à ceux qui nous gouvernent de
reconnaître ce massacre .Plusieurs historiens n'ont pas hésité à
considérer ce fait d'histoire d’une gravité exceptionnelle, comme la
plus grande répression d'État dans l'histoire contemporaine suite à une
manifestation pacifique en Europe occidentale.
53 ans après, la
France reconnait enfin les crimes du 17 octobre 1961, mais ne reconnait
toujours pas les massacres du 8 mai 1945, et tous les autres massacres
et la Stèle du 17 Octobre promise par le maire-Sénateur de Lyon, Gérard
Collomb n'est toujours pas à l'ordre du jour.
Une vrai démocratie a
pour mission de condamner toutes les injustices, les exactions et les
agressions de par le monde et à travers l'histoire. A cette occasion
nous tenons à remercier Jacques Chirac pour son discours sur la
nécessite pour toutes les nations de reconnaître les erreurs commises
afin d'en ressortir plus forts. La réussite du cas franco-allemand et
l'amitié entre ces deux patries sont l'exemple même de la réconciliation
de ces deux peuples qui se sont déchirés pendant des siècles. L'État
français ne peut fuir continuellement ses responsabilités, et il a le
devoir de reconnaître la tuerie du 17 octobre pour que puisse se faire
enfin ce devoir de mémoire tant attendu par les peuples opprimés par une
histoire coloniale dramatique.
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