Zakaria Moumni, boxeur franco-marocain, qui a
déjà porté plainte contre un haut responsable marocain qu’il accuse de
l’avoir torturé en 2010, a réclamé ce samedi « une enquête approfondie,
indépendante et impartiale » dans une lettre adressée à François
Hollande.
Une autre boule de glace jetée dans
les relations entre Paris et Rabat ? En effet, l’ancien champion de boxe
Zakaria Moumni a écrit à François Hollande pour dénoncer les tortures
que lui et d’autres Marocains disent avoir subies dans une prison au
Maroc. Le boxeur marocain, qui a déjà porté plainte contre un haut
responsable marocain qu’il accuse de l’avoir torturé en 2010, a réclamé
ce samedi « une enquête approfondie, indépendante et impartiale » dans
une lettre adressée à François Hollande, indique Le Parisien.
En réalité, le froid entre Rabat et Paris a été déclenché par une série de plaintes, dont celle du boxeur, visant le patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi pour des faits de torture, relève le site. Zakaria Moumni affirme notamment avoir « aperçu Abdellatif Hammouchi lors d’une des séances » de sévices qu’il dit avoir subies au centre de détention de Temara, dépendant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Pour appuyer ses revendications, le boxeur assure dans sa lettre adressée à François Hollande que « tout au long de ces quatre jours de tortures, ils (ses geôliers, ndlr) n’ont cessé de me répéter : Ici, c’est l’abattoir de Sa Majesté et, nous, on ne dépend ni du ministère de l’Intérieur, ni du ministère de la Justice. Nous, on travaille directement avec le roi. Et ça, c’est les ordres du Roi ».
Zakaria Moumni avait été arrêté en septembre 2010 à son arrivée au Maroc de France, où il réside et dont il a la nationalité. Il dit avoir signé sous la torture les aveux selon lesquels il aurait soutiré à deux Marocains 1 200 euros, en échange de la promesse de leur trouver du travail en Europe. Condamné à 30 mois de prison en appel, il avait été libéré en février 2012 après 17 mois de détention, suite à une grâce du Roi Mohammed VI.
Le boxeur explique également à François Hollande avoir entrepris son action judiciaire « en pensant à toutes les victimes de torture au Maroc qui ne peuvent saisir un juge là-bas ».
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Maroc: Une présumée victime de torture réclame justice à François Hollande
En réalité, le froid entre Rabat et Paris a été déclenché par une série de plaintes, dont celle du boxeur, visant le patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi pour des faits de torture, relève le site. Zakaria Moumni affirme notamment avoir « aperçu Abdellatif Hammouchi lors d’une des séances » de sévices qu’il dit avoir subies au centre de détention de Temara, dépendant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Pour appuyer ses revendications, le boxeur assure dans sa lettre adressée à François Hollande que « tout au long de ces quatre jours de tortures, ils (ses geôliers, ndlr) n’ont cessé de me répéter : Ici, c’est l’abattoir de Sa Majesté et, nous, on ne dépend ni du ministère de l’Intérieur, ni du ministère de la Justice. Nous, on travaille directement avec le roi. Et ça, c’est les ordres du Roi ».
Zakaria Moumni avait été arrêté en septembre 2010 à son arrivée au Maroc de France, où il réside et dont il a la nationalité. Il dit avoir signé sous la torture les aveux selon lesquels il aurait soutiré à deux Marocains 1 200 euros, en échange de la promesse de leur trouver du travail en Europe. Condamné à 30 mois de prison en appel, il avait été libéré en février 2012 après 17 mois de détention, suite à une grâce du Roi Mohammed VI.
Le boxeur explique également à François Hollande avoir entrepris son action judiciaire « en pensant à toutes les victimes de torture au Maroc qui ne peuvent saisir un juge là-bas ».
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Maroc: Une présumée victime de torture réclame justice à François Hollande
HuffPost Maghreb avec AFP
08/03/2014
Zakaria Moumni a porté plainte en France contre une autorité marocaine, l'accusant de l'avoir torturé en 2010, réclamant "une enquête approfondie, indépendante et impartiale" dans une missive à François Hollande dont l'AFP a obtenu une copie aujourd'hui.
Cette procédure et deux autres plaintes précédentes pour complicité de torture sont à l'origine d'une rarissime querelle diplomatique entre les deux alliés.
Le Maroc avait notamment exprimé sa vive colère après que des forces françaises s'étaient rendues à la résidence de son ambassadeur pour notifier à Abdellatif Hammouchi --en visite à Paris-- une convocation juridique.
Dans sa longue lettre à François Hollande, Zakaria Moumni, qui a une longue et glorieuse expérience en boxe thaïlandaise et dispose de la nationalité française, décrit les maltraitances dont il dit avoir été victime après son arrestation le 27 septembre 2010 à Rabat.
Les personnalités royales marocaines lui auraient "fait payer chèrement d'avoir exprimé publiquement" ses revendications à l'égard de la plus haute autorité du pays, explique-t-il, ajoutant qu'il réclamait en vain une position au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Condamné à presque trois années en prison au terme d'une procédure qualifiée d'"inéquitable" par Human Rights Watch, il affirme avoir signé sous la torture des confessions selon lesquelles il aurait soutiré 1.200 euros à deux personnes marocaines, contre la promesse de leur trouver une embauche en Europe.
Grâcié en février 2012, Zakaria Moumni, qui vit en France, explique à François Hollande que des personnalités marocaines lui "ont fait clairement comprendre" que les personnes "responsables des tortures (. . . ) ne peuvent être traduites en justice".
Il écrit espérer "une enquête approfondie, indépendante et impartiale".
Pour apaiser la crise, François Hollande avait appelé Sa Majesté Mohammed VI. Laurent Fabius avait qualifié l'affaire de "regrettable", évoquant la convocation d'Abdellatif Hammouchi.
Cette réaction avait été vivement critiqué par l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), à l'origine des deux premières plaintes.
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