Maroc : l’appel des étudiants(es) marocains(es)
par , 20/3/2014
L’enseignement au Maroc et l’absence de
politique éducative permettant que l’avenir du Maroc soit sur le chemin
du développement et de la démocratie ont conduit les étudiants au Maroc à
organiser un rassemblement national le 23 mars 2014 à Rabat, la
capitale.
Cette date nous rappelle le soulèvement du 23 mars 1965 à Casablanca.
Un petit rappel à l’occasion du 49 ème anniversaire de ces événements :
Au début du mois de mars 1965, le ministre de l’Éducation, Youssef
Belabès, publie une circulaire interdisant aux élèves âgés de plus de 16
ans de redoubler « le brevet » (l’équivalent de la troisième).
Pour avoir cru en la possibilité pour leurs enfants de sortir de
l’illettrisme, une population avec une forte participation de femmes est
descendue dans la rue défendre le droit à l’enseignement de ses
enfants. Pour avoir défié cette circulaire, le pouvoir a répondu par une
répression sauvage se soldant par plusieurs morts et des victimes dans
les fosses communes.
49 ans après, la politique de l’inculture est toujours d’actualité
par la privatisation de l’enseignement et la répression systématique des
étudiants.
Cet appel est un cri de ces jeunes pour mobiliser sur la situation catastrophique de l’enseignement au Maroc.
En voici le texte, demandant le soutien à cette démarche de rassemblement. :
« Soutien des étudiant-e-s marocain-e-s de France à l’appel unitaire du 23 mars 2014 devant le parlement marocain.
Pour signer : unem.france@gmail.com
Le 23 mars 2014 à 15h, un rassemblement national aura lieu à Rabat
devant le parlement marocain à l’appel du « Comité national de suivi des
conclusions du 23 mars » et différentes factions progressistes de
l’Union Nationale des Etudiant-e-s Marocain-e-s, UNEM.
L’appel, premier de son genre, survient dans un contexte où les
étudiant-e-s subissent des attaques systématiques, violentes et
organisées. D’abord par la privatisation progressive de l’enseignement.
Ensuite par les interventions policières contre toute contestation
initiée par les étudiant-e-s ou leur syndicat, l’UNEM.
La situation de l’enseignement au Maroc est catastrophique et ne
cesse de s’aggraver. Le Maroc figure parmi les pires pays en matière
d’éducation dans tous les classements et rapports mondiaux (TIMSS 2003,
PIRLS 2006, Unesco, etc.). Selon l’Unesco, l’enseignement marocain
figure parmi les 21 pays "les plus en retard" au Monde ou seuls 35%
d’élèves atteignent la 4ème année « pour acquérir la norme minimale
d’apprentissage en lecture ».
Cinq étudiants de l’UNEM-Kenitra observent une grève de la faim
depuis le 6 février 2014. Leur situation est plus que critique, entre la
vie et la mort. Plus de quarante étudiant-e-s sont détenu-e-s dans les
prisons pour leur militantisme dans le cadre de l’UNEM (Fès, Meknès,
Kenitra, Marrakech, etc). Ils/elles endurent souvent la torture et des
traitements inhumains au moment de l’arrestation, pendant
l’interrogatoire ou au cours de la détention.
Par cet appel, nous soutenons toutes les revendications à l’ordre du
jour du rassemblement du 23 mars. Notamment : la libération de tou-te-s
les détenu-e-s politiques de l’UNEM, l’arrêt de toute poursuite
judiciaire à leur encontre, la levée de la militarisation de
l’université marocaine et le respect des libertés démocratiques de
l’ensemble des étudiant-e-s et des citoyen-e-s marocains.
Nous appelons tous les syndicats étudiants, organisations et
individus à soutenir cette dynamique unitaire et progressiste pour faire
converger les luttes
http://www.rezocitoyen.org/Maroc-l-appel-des-etudiants-es-marocains-es.html?var_mode=calcul--------------------------------------------------------------------------
Par Ali Fkir
Maroc : l’appel des étudiants(es) marocains(es)
par , 20/3/2014Cette date nous rappelle le soulèvement du 23 mars 1965 à Casablanca.
Un petit rappel à l’occasion du 49 ème anniversaire de ces événements :
Au début du mois de mars 1965, le ministre de l’Éducation, Youssef Belabès, publie une circulaire interdisant aux élèves âgés de plus de 16 ans de redoubler « le brevet » (l’équivalent de la troisième).
Pour avoir cru en la possibilité pour leurs enfants de sortir de l’illettrisme, une population avec une forte participation de femmes est descendue dans la rue défendre le droit à l’enseignement de ses enfants. Pour avoir défié cette circulaire, le pouvoir a répondu par une répression sauvage se soldant par plusieurs morts et des victimes dans les fosses communes.
49 ans après, la politique de l’inculture est toujours d’actualité par la privatisation de l’enseignement et la répression systématique des étudiants.
Cet appel est un cri de ces jeunes pour mobiliser sur la situation catastrophique de l’enseignement au Maroc.
En voici le texte, demandant le soutien à cette démarche de rassemblement. :
« Soutien des étudiant-e-s marocain-e-s de France à l’appel unitaire du 23 mars 2014 devant le parlement marocain.
Pour signer : unem.france@gmail.com
Le 23 mars 2014 à 15h, un rassemblement national aura lieu à Rabat devant le parlement marocain à l’appel du « Comité national de suivi des conclusions du 23 mars » et différentes factions progressistes de l’Union Nationale des Etudiant-e-s Marocain-e-s, UNEM.
L’appel, premier de son genre, survient dans un contexte où les étudiant-e-s subissent des attaques systématiques, violentes et organisées. D’abord par la privatisation progressive de l’enseignement. Ensuite par les interventions policières contre toute contestation initiée par les étudiant-e-s ou leur syndicat, l’UNEM.
La situation de l’enseignement au Maroc est catastrophique et ne cesse de s’aggraver. Le Maroc figure parmi les pires pays en matière d’éducation dans tous les classements et rapports mondiaux (TIMSS 2003, PIRLS 2006, Unesco, etc.). Selon l’Unesco, l’enseignement marocain figure parmi les 21 pays "les plus en retard" au Monde ou seuls 35% d’élèves atteignent la 4ème année « pour acquérir la norme minimale d’apprentissage en lecture ».
Cinq étudiants de l’UNEM-Kenitra observent une grève de la faim depuis le 6 février 2014. Leur situation est plus que critique, entre la vie et la mort. Plus de quarante étudiant-e-s sont détenu-e-s dans les prisons pour leur militantisme dans le cadre de l’UNEM (Fès, Meknès, Kenitra, Marrakech, etc). Ils/elles endurent souvent la torture et des traitements inhumains au moment de l’arrestation, pendant l’interrogatoire ou au cours de la détention.
Par cet appel, nous soutenons toutes les revendications à l’ordre du jour du rassemblement du 23 mars. Notamment : la libération de tou-te-s les détenu-e-s politiques de l’UNEM, l’arrêt de toute poursuite judiciaire à leur encontre, la levée de la militarisation de l’université marocaine et le respect des libertés démocratiques de l’ensemble des étudiant-e-s et des citoyen-e-s marocains.
Nous appelons tous les syndicats étudiants, organisations et individus à soutenir cette dynamique unitaire et progressiste pour faire converger les luttes
Par Ali Fkir
Le
dimanche 23 mars 2014, des étudiant-es venu-es de toutes les régions du
Maroc en sit in devant le parlement. L'enseignement est agonisant, les
étudiant-es ont raison de se mettre en colère.
Espérons que cette grogne
unitaire ouvrira de nouvelles possibilités de lutte commune.
Les forces démocratiques et progressistes sont appelées à se joindre à ce mouvement de contestation.
التعليم في خطر والطالب في المخفر !Les forces démocratiques et progressistes sont appelées à se joindre à ce mouvement de contestation.
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